L'ACTU du 3ème trimestre 2023
Sur cette page, je parle de ce qui fait la une des médias en Thaïlande. Le traitement de l'actualité et l'importance accordée à certains événements peuvent être très différents en Thaïlande et en France… question de point de vue !...
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13-09-2023 : Premier Conseil des Ministres du gouvernement de Srettha Thavisin.
Le nouveau gouvernement thaïlandais était réuni aujourd'hui pour son premier Conseil des Ministres.
Conformément au souhait du Premier Ministre, plusieurs décisions ont été annoncées.
Certaines avec effet quasiment immédiat :
- baisse (légère) des tarifs de l'électricité
- plafonnement du prix du diesel à 30 bahts/l
- exemption de visa pour les voyageurs originaires de Chine et du Kazakstan
Voir cet article et cet article
D'autres sont remises à plus ou moins long terme, le temps d'étudier leur faisabilité et leurs modalités de mise en oeuvre avec les diverses parties concernées :
- attribution de 10 000 bahts en monnaie digitale à tous les thaïlandais de plus de 16 ans.
- mise en place d'un moratoire de 3 ans sur l'endettement des agriculteurs
- établissement d'un tarif forfaitaire de 20 bahts pour les trajets sur les transports ferroviaires à Bangkok
Voir cet article / cet article et cet article
C'est un résultat qui peut paraître assez mince en comparaison des déclarations faites par le Premier Ministre depuis son élection.
Lors de ses déplacements et de ses entretiens, il a promis l'ouverture de nombreux "chantiers" et les attentes sont grandes...
...parmi les acteurs économiques et aussi les électeurs, impatients de voir se matérialiser les promesses de campagne du parti Pheu Thai .
En début de semaine, Srettha Thavisin a prononcé son discours de politique générale devant le Parlement puis participé aux débats sur les différents aspects de son programme de gouvernement qui avait été remis aux parlementaires.
Il a réitéré son ambition de relancer l’économie thaïlandaise (il considère que la Thaïlande est "malade" sur ce plan).
Parmi ses objectifs :
- favoriser les exportations et renforcer la compétitivité des entreprises thaïlandaises
- retrouver un niveau de croissance équivalent à celui d’avant-covid
- relancer le tourisme en particulier en attirant plus de visiteurs chinois
- réduire les couts de l’énergie (électricité, gaz, diesel)
- aider les agriculteurs endettés et favoriser la transition vers une production plus écologique
Srettha Thavisin cumule le poste de Ministre des Finances et ses priorités sont clairement affichées... au détriment de sujets plus délicats sur le plan politique (révision de la constitution, réforme des institutions militaires).
Les députés du parti Move Forward ont critiqué le flou des déclarations de Srettha, particulièrement en regard des promesses faites lors de la campagne électorale.
Fort du groupe le plus nombreux à l’Assemblée, ils s’affichent donc désormais comme les principaux opposants au nouveau gouvernement.
Hier, le nouveau gouvernement thaïlandais a prété serment
devant le roi Rama X et la reine Suthida.
Cette cérémonie installe formellement le nouveau cabinet qui avait été officiellement approuvé par décret royal du 2 septembre.
A cette occasion, le nouveau Premier Ministre a évoqué son programme et celui de son gouvernement qui s'annonce chargé pour les prochaines semaines.
La composition du nouveau gouvernement reflète celle de la coalition qui a permis à Srettha Thavisin d'être élu Premier Ministre le 22 août dernier.
Lui-même novice en politique (voir cet article), il se retrouve flanqué de quelques vieux routiers de la politique thaïlandaise.
Le parti Pheu Thai , leader de la coalition, a récupéré plusieurs portefeuilles économiques (Srettha cumule le poste de Ministre des Finances) ainsi que le Ministère de la Défense.
Les partis qui ont gouverné le pays depuis le coup d'état de 2014 ont également placé leurs "poids lourds" et plusieurs ministres du gouvernement sortant retrouvent des postes importants.
Et quelques nominations laissent les observateurs perplexes compte tenu du profil de certains ministres...
Le 11 septembre prochain, le Premier Ministre fera une déclaration de politique générale face au Parlement.
Son discours est très attendu car les dossiers considérés comme "prioritaires" sont nombreux, compte tenu des promesses faites lors de la campagne électorale (baisse des tarifs de l'énergie, relèvement du salaire minimum, nouvelle constitution,...).
Ce sera également le premier test pour la cohésion du gouvernement et de sa majorité parlementaire.
Réuni aujourd'hui pour la 3ème fois, le Parlement Thaïlandais a élu Srettha Thavisin au poste de Premier Ministre.
- 482 voix se sont portées sur son nom (dont 152 sénateurs)
- 165 parlementaires ont voté contre sa nomination (principalement les députés du parti Move Forward).
Ce vote met fin à 100 jours d'incertitude et de revirements depuis le scrutin du 14 mai.
Srettha Thavisin était le seul candidat en lice, présenté par le parti Pheu Thai et soutenu par une coalition de 11 partis incluant désormais les 3 principaux partis qui constituaient le gouvernement sortant.
Forte de 314 députés à l'Assemblée (sur 500), cette coalition s'est montrée solidaire dans le vote d'aujourd'hui et devrait logiquement assurer une majorité législative assez confortable au nouveau Premier Ministre.
Srettha s'est tenu en retrait des tractations politiciennes de ces derniers jours mais va désormais devoir constituer son gouvernement en respectant les nouveaux équilibres de la coalition qui l'a porté (l'attribution des portefeuilles semble avoir déjà fait l'objet d'intenses négociations).
Paradoxalement, pour beaucoup de médias, l'"évènement" du jour était ailleurs...
Ce matin, l'ex-Premier Ministre Thaksin Shinawatra a atterri à Bangkok,
mettant ainsi fin à 15 années d'exil volontaire.
A son arrivée à l'aéroport de Don Muang et après une courte réunion familiale, il a été arrêté puis présenté devant la Cour Suprème.
Suite aux verdicts dans plusieurs affaires de corruption et malversations, infligés par contumace durant ses années d'exil, Thaksin s'est vu confirmer sa condamnation à 8 ans de détention.
Il a ensuite été transféré à la Bangkok Remand Prison où il bénéficie d'un statut privilégié.
Eu égard à son état de santé (il est agé de 74 ans), il séjourne en chambre individuelle dans le service hospitalier de la prison et aura la possibilité de recevoir des visiteurs.
Le Parlement Thaïlandais se réunira à nouveau le 22 août prochain en vue d'élire un Premier Ministre.
Cette convocation a été décidé par le Président de l'Assemblée Wan Noor après que la Cour Constitutionnelle ait rejeté les plaintes déposées par des partisans de Pita Limjaroenrat suite au rejet de sa deuxième candidature le 19 juillet dernier.
A ce stade, le parti Pheu Thai a réussi à rassembler une majorité à l'Assemblée grâce à un accord formel avec les partis Bhumjaithai et United Thai Nation ainsi qu'au soutien informel de députés affiliés aux partis Palang Pracharath et Démocrate .
Ainsi, il devrait pouvoir compter sur le soutien de plus de 300 députés (sur 500 que compte l'Assemblée) et pense pouvoir convaincre suffisamment de sénateurs pour faire élire son candidat au poste de Premier Ministre.
Cette coalition peut paraître étonnante (et donc fragile ?) car elle résulte d'un revirement d'alliance considéré comme très improbable il y a encore quelques semaines...
- Pheu Thai a rompu la coalition dite "pro-démocratie" formée après les élections avec le parti Move Forward .
- UTN et PRPP sont les partis pro-militaires dont les dirigeants, issus du coup d'état de 2014 avaient renversé un gouvernement dirigé par le parti Pheu Thai
- Bhumjaithai a participé et soutenu le gouvernement sortant de Prayut-Chan-O-Cha, largement désavoué par les électeurs le 14 mai dernier.
Les tractations intervenues ces derniers jours ont à nouveau mis en évidence la "volatilité" de la classe politique thaïlandaise.
Dans ce contexte politique instable, l'issue des débats et du vote au Parlement restent incertains :
- le parti Move Forward pourrait-il mener une obstruction parlementaire en demandant de réexaminer la candidature de Pita ?
- quel degré de fiabilité le parti Pheu Thai peut-il attendre de ses "nouveaux alliés" ?
- les sénateurs voteront-ils assez nombreux en faveur de Srettha Thavisin pour atteindre la barre fatidique des 375 voix nécessaires pour être élu ?
L'enjeu est évidemment de mettre fin à plus de 3 mois de tergiversations politiciennes... il sera temps ensuite de passer à la formation du nouveau gouvernement qui fera certainement l'objet de nouveaux marchandages de la part des partis ayant contribué à l'élection du nouveau Premier Ministre.
A priori, Srettha Thavisin devrait être le seul candidat lors du vote de mardi prochain (bien qu'il ne soit pas député, il avait été nommé comme "premier ministrable" par le parti Pheu Thai).
Il ne se présentera pas face aux parlementaires avant le vote
(la constitution ne prévoit aucune obligation en la matière).
Il a précédemment déclaré qu'il souhaitait mettre l'accent sur un programme de relance économique et qu'il s'engageait à ne pas réviser les dispositions de la loi sur la lèse-majesté (ce point crucial aux yeux des parlementaires conservateurs avait précipité l'échec de Pita Limjaroenrat).
Agé de 61 ans, Srettha Thavisin est relativement novice en politique mais il fait face à des accusations de malversations en tant que ex-dirigeant du groupe immobilier Sansiri.
Cette polémique est sans doute susceptible de l'handicaper pour convaincre les sénateurs hésitants.
L'élection du nouveau Premier Ministre thaïlandais est toujours en suspens.
Une nouvelle réunion du Parlement n'aura pas lieu avant le 17 aout, mais depuis 2 semaines, la classe politique thaïlandaise est en ébullition.
Le 2 août, le parti Pheu Thai a formellement dénoncé l’accord de gouvernement signé avec le parti Move Forward le 22 juin, actant ainsi la fin de la coalition dite "pro-démocratie" qui avait soutenu la candidature de Pita Limjaroenrat, lors du 1er vote le 13 juillet.
Cette séparation "à l’amiable" semblait ouvrir la voie à Srettha Thavisin, candidat désigné du Pheu Thai pour obtenir le poste de Premier Ministre.
La formation d’une nouvelle coalition se révèle néanmoins problématique pour le parti Pheu Thai et l'élection de son candidat reste encore incertaine à ce stade.
Un accord a été conclu avec le parti
Bhumjaithai (BJT)
qui compte 70 députés (arrivé 3ème lors des élections du 14 mai dernier).
<<<< Son leader Anutin Charnvirakul, est Vice-Premier Ministre et Ministre de la Santé du gouvernement sortant.
Allié des militaires depuis 4 ans, il s'est positionné comme un farouche opposant à Pita et au parti Move Forward...
...mais c'est aussi un ancien ministre de Thaksin Shinawatra, ex-Premier Ministre, en exil depuis 15 ans, considéré comme le véritable patron du Pheu Thai.
Reste que le parti Pheu Thai doit encore convaincre quasiment une centaine de parlementaires (sénateurs principalement) de voter pour son candidat, afin d'atteindre les 375 voix nécessaires au Parlement.
A l'assemblée également, il doit rallier d'autres partis ou députés (y compris ceux ayant soutenu le pouvoir sortant)...
...pour constituer une majorité gouvernementale (dont Move Forward sera exclu).
Nul doute que les marchandages politiciens vont se poursuivre activement dans les prochains jours.
Même si les retournements d’alliance pourraient permettre enfin l’installation d’un nouveau gouvernement… il sera inévitablement soumis à de fortes pressions de la part de ses "soutiens" à l’Assemblée ainsi que des sympathisants "pro-démocratie" (du MFP et aussi de Pheu Thai) qui ont d’ores et déjà le sentiment de s’être fait voler leur victoire électorale.
Ce jeudi 27 juillet devait être une nouvelle journée de vote pour le Parlement thaïlandais... mais le Président de l'Assemblée Nationale Wan Noor (qui agit également en tant que Président du Parlement) a décidé de
reporter le vote pour l'élection du Premier Ministre
sans fixer de date pour la prochaine convocation du Parlement.
Cette décision est la conséquence d'un imbroglio juridico-constitutionnel créé après le vote intervenu le 19 juillet dernier.
A une majorité absolue, le Parlement a décidé ce jour-là de refuser à Pita Limjaroenrat le droit de se présenter une deuxième fois pour le poste de Premier Ministre.
Les députés du parti Move Forward ont déposé un recours auprès des "médiateurs" de l'Assemblée pour faire invalider ce vote au motif qu'il serait "inconstitutionnel".
Leur plainte a été transmise à la
Cour Constitutionnelle. >>>>
La Cour Constitutionnelle se réunira le 3 août pour dire si elle accepte d'instruire ce dossier.
Le Président de l'Assemblée a préféré suspendre le processus d'élection du futur Premier Ministre dans l'attente de ses conclusions...
Pendant ce temps… lanouveau coalition "pro-démocratie" se fragilise...
Après l'échec de Pita lors du vote du 13 juillet, le parti Pheu Thai a pris la tête de la coalition formée après les élections du 14 mai dernier, avec l'objectif de recueillir plus de soutiens parlementaires pour faire élire l'un de ses candidats au poste de Premier Ministre.
Pour cela, les dirigeants du Pheu Thai ont rencontré les partis de la coalition sortante...
pour s'entendre dire qu'aucun d'entre eux ne voterait en faveur d'un candidat soutenu par le parti Move Forward en raison de son intention d'amender l'article 112 (loi sur la lèse-majesté)...
A ce stade, les partis ayant signé la plate-forme de gouvernement du 22 juin se trouvent face à une impasse parlementaire.
Il parait désormais évident que le maintien de Move Forward au sein de cette coalition l'empêchera d'atteindre la majorité au Parlement (375 votes sont nécessaires) quel que soit le candidat présenté.
Les spéculations vont bon train quant à la stratégie du parti Pheu Thai.
Malgré les dénégations face aux journalistes, il semble bien qu'il puisse envisager de nouvelles alliances y compris avec ses plus farouches adversaires (d'avant les élections !).
Une coalition de Pheu Thai avec les partis ayant soutenu le gouvernement sortant serait un reniement des promesses faites lors de la campagne et enverrait le parti Move Forward dans l'opposition alors qu'il a gagné les élections dans les urnes.
Dans ces conditions, il est difficile de prévoir la réaction des électeurs (pas seulement ceux du MFP) qui espéraient un vrai renouvellement de la politique thaïlandaise...
Le leader du parti Move Forward (MFP) a du renoncer à briguer le poste de Premier Ministre.
Aujourd’hui, lors de la réunion du Parlement, dès le matin, les adversaires de Pita ont voulu recaler sa candidature au prétexte que les règlements de l’assemblée Nationale interdisent de présenter une motion identique durant la même session parlementaire. Les députés du MFP soutenaient que cette réglementation ne s’appliquait pas puisque l’élection d’un Premier Ministre par le Parlement ne pouvait s’assimiler au vote d’un texte par l’Assemblée Nationale.
Entre-temps est tombée l’annonce de la décision de la Cour Constitutionnelle de suspendre immédiatement Pita de son mandat de député, le temps d’examiner la plainte transmise la semaine dernière par la Commission Electorale
(il lui est reproché de s’être présenté aux élections alors qu’il détenait des parts dans ITV, une entreprise de médias).
Acceptant de se plier à cette procédure, Pita a finalement quitté le Parlement vers 15h, en déposant symboliquement son badge et saluant les autres députés du MFP.
Sa suspension en tant que député ne l’empêchait pas d’être candidat au poste de Premier Ministre.
Finalement après 8h de débats intenses, les parlementaires ont été appelé à voter, non pas pour élire un Premier Ministre mais pour décider si une deuxième candidature de Pita pouvait être acceptée.
Par 395 voix contre 312, ils ont décidé de rejeter sa candidature.
En conséquence et en l’absence de candidat, il n’y a pas eu de vote aujourd’hui pour désigner un Premier Ministre.
L'issue du prochain vote du Parlement demeure incertaine...
...et les analystes échafaudent tous les scénarios possibles.
(l'infographie ci-dessous est parue dans le Bangkok Post avant le 2ème vote du 16/07).
Le retrait de Pita ouvre la voie à un candidat du parti Pheu Thai
(arrivé deuxième lors des élections de 14 mai).
A ce stade, la coalition dite "pro-démocratie" reste unie autour de son projet de gouvernement signé le 22 juin, (le parti Move Forward ayant accepté de soutenir une candidature du Pheu Thai dans le cas où Pita serait mis en échec).
Logiquement c’est la candidature de
<<<< Srettha Thavisin
qui devrait être présentée lors du 3ème vote pour la désignation d’un nouveau Premier Ministre.
Il sera organisé finalement le 27 juillet prochain.
Plus consensuel, il semble capable de réunir les 375 votes nécessaires pour être élu mais la seule présence du MFP à ses cotés pourrait le priver des votes des sénateurs et députés conservateurs, auquel cas, son score risque d’être proche de celui de Pita la semaine dernière…
Hier le Parlement thaïlandais s’est donc réuni pour un premier vote en vue d’élire un nouveau Premier Ministre.
Comme prévu, le leader du parti Move Forward
<<<< Pita Limjaroenrat était le seul candidat
(présenté par la coalition dite "pro-démocratie")
- voir cet article -
Avant le vote, la journée a été consacrée aux débats… parfois véhéments et largement dominés par la polémique concernant la révision de l’article 112 et la notion de lèse-majesté.
La volonté de réforme affichée par Pita et son parti MFP sur ce sujet est rédhibitoire pour de nombreux parlementaires.
Sur un total de 749 parlementaires (1 sénatrice a démissionné la veille), 705 ont participé au vote (43 sénateurs étaient absents). Le vote n’est pas secret, chaque parlementaire exprime son choix (pour/contre/abstention) depuis son siège après que son nom ait été appelé (par ordre alphabétique).
Sans grande surprise, la journée s’est donc achevée sur la "défaite" de Pita qui n’a obtenu que 324 votes en sa faveur, soit 51 de moins que la majorité absolue, qui est impérative pour accéder à la primature.
- Parmi les députés, Pita a recueilli 311 voix, ce qui correspond au nombre exact de députés des 8 partis de la coalition dite "pro-démocratie" constituée après les élections (le Président de l’Assemblée, Wan Noor, également membre de cette coalition s’est abstenu, conformément au principe de neutralité inhérent à sa fonction). Aucun député hors de la coalition n’a donc voté en faveur de Pita.
- Parmi les sénateurs, seuls 13 ont voté en faveur de Pita…
Ca n’est pas très surprenant (voir cet article) mais cela démontre que l’opération de lobbying entreprise par le parti Move Forward n’a pas du tout eu l’effet escompté…
Conformément à sa détermination affichée ces derniers jours, il se dit prêt à se présenter à nouveau lors des prochains votes
(programmés les 19 et 20 juillet).
...mais, à ce stade, il paraît compliqué de combler le handicap de 51 voix constaté hier…
50 jours après les élections législatives du 14 mai dernier, c'est ce lundi que le roi Rama X a officiellement ouvert la nouvelle session du Parlement thaïlandais.
Accompagné de son épouse, la reine Suthida, il a prononcé un discours devant les députés et sénateurs en leur demandant d'accomplir leur mission "en donnant la priorité aux intérêts du peuple".
La journée d'hier, mardi 4 juillet, était consacrée à l'élection du Président de l'Assemblée et de ses 2 vice-présidents.
Ces derniers jours, d'intenses tractations ont eu lieu entre le Parti Move Forward (151 députés) et le Parti Pheu Thai (141 députés), qui prétendaient tous les deux à occuper ce poste, hautement stratégique dans le dispositif institutionnel thaïlandais.
Les deux partenaires ont finalement transigé pour désigner un candidat commun, hors de leurs rangs...
...en l'occurrence le leader du parti Prachachart (9 députés) et prendre chacun un poste de vice-président.
Cet épisode a mis en évidence les tensions au sein de la coalition dite "pro-démocratie", constituée après les élections.
Etant seul candidat, Wan Noor a donc été désigné Président de l'Assemblée sans qu'un vote ne soit nécessaire.
En cas de plusieurs candidatures, la procédure prévoit un vote à bulletin secret, ce qui aurait pu provoquer une (désagréable) surprise pour la coalition "pro-démocratie", en particulier pour le MFP.
Agé de 79 ans, originaire du sud de la Thaïlande (né à Yala) et de confession musulmane,
Wan Muhamad Noor Matha
(abrégé en Wan Noor ou Noor Matha),
est un vétéran de la politique thaïlandaise.
Depuis 1979, il a été élu député à 9 reprises en tant que membre de divers partis.
Il fut déjà Président de l'Assemblée de 1996 à 2000 puis occupa plusieurs postes ministériels dans les gouvernements de Thaksin Shinawatra de 2001 à 2005.
Il a créé le parti Prachachart en 2018 avec plusieurs ex-membres du parti Pheu Thai.
Dans la foulée, les deux vice-présidents de l'Assemblée ont été désignés,
suivant les termes de l'accord conclu par la coalition "pro-démocratie".
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