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Scène de la vie quotidienne (14)
En Thaïlande, en principe, orange c'est la couleur des moines bouddhistes... mais pas que...
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Le massacre de l'université Thammasat du 6 octobre 1976
L’histoire de la Thaïlande est ponctuée de nombreux conflits externes et internes. Sans remonter loin dans le temps, on trouve plusieurs exemples d’affrontements sanglants au cours du XXème siècle. Ils n’ont certes pas dégénéré en guerre civile massive, mais ont conduit à de multiples coups d’état militaires (pas moins de 19 recensés depuis l'abrogation de la monarchie absolue en 1932).
Cette université, fondée en 1934 et l’une des plus prestigieuses de Thaïlande, est située dans le district de Phra Nakhon, en plein centre de Bangkok.
Ce jour-là la police thaïlandaise a réprimé brutalement les manifestants (étudiants principalement) qui occupaient l’université de Thammasat.
Les forces de l’ordre n’ont pas utilisé les moyens habituels de dispersion pour ce type d’intervention et dans leur sillage, le campus a été envahi par des des groupes paramilitaires d’extrème-droite.
S’en sont suivies des scènes ultra-violentes.
Le bilan officiel (sans doute sous-estimé) fait état de 46 morts.
Un monument commémoratif est installé dans l’enceinte de l’université.
Cette occupation faisait suite au retour de Thanom Kittikachorn, ancien Premier Ministre déchu, contraint à l'exil depuis 3 ans, ce qui avait permis le rétablissement d’une démocratie parlementaire.
Dans le contexte de l’Indochine de l’époque, les succès des guérillas communistes dans les pays voisins (Laos, Cambodge, Vietnam) et la montée en puissance des partis de gauche en Thaïlande faisaient craindre aux élites thaïlandaises que le pays ne suive la même voie.
Sans grande surprise, au lendemain du massacre, un coup d’état fut mené par l’Amiral Sa-ngad Chaloryu, farouchement anti-communiste, au prétexte de protéger le pays et rétablir l’ordre.
La constitution fut immédiatement abrogée, les partis politiques et les rassemblements interdits et la répression s’accentua envers certains syndicats et organisations progressistes.
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Un article d’époque publié par le journal anglais The Guardian
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Vu de l’extérieur, la Thaïlande, « pays du sourire », donne l’image d’un pays paisible, empreint de douceur de vivre et de spiritualité. Ses plages, ses forets, ses temples sont propices (au choix) au farniente, au sport, à la méditation…
Cette image est en grande partie conforme à la réalité de la vie quotidienne ici et j’en profite pleinement depuis que nous y sommes installés.
Néanmoins, il ne faut pas occulter que la société thaïlandaise comporte aussi des aspects moins agréables, que la violence y est présente et que les préceptes pacifistes du bouddhisme y sont parfois bafoués sans vergogne.
Phon kop... la purée de grenouille ! - Nam Pik (3)
Je vous ai déjà parlé du "Nam Pik" (น้ำพริก) , ces différentes préparations (sauces, pates) à base de piments dont les thaïs usent (et abusent parfois) pour agrémenter de nombreux plats. (voir http://lopezthai.over-blog.com/2016/08/nam-pik.html)
En voici un exemple avec une recette que Noy tient de son enfance en Isaan (voir http://lopezthai.over-blog.com/-7).
Son nom en thaï est ป่นกบ , prononcez "phon kop", ce qui se traduirait par "purée de grenouille" :
- ป่น , prononcez "phon" = purée
- กบ , prononcez "kop" = grenouille
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Dans un premier temps, les grenouilles sont cuites à gros bouillon (env. 15-20 mn), dans une eau mélangée à de la saumure (น้ำปลาร้า, prononcez "nam plalaa"). Elles sont ensuite désossées et leur peau est retirée (... ou pas...).
Séparément, les piments et échalotes sont saisis dans une poêle puis écrasés dans un mortier.
Dans le même récipient, la chair des grenouilles est ensuite mélangée aux autres ingrédients.
Ajoutez la sauce poisson (น้ำปลา prononcez "nam pla", équivalent du Nuoc Mam), un peu de poudre de glutamate de sodium (exhausteur de gout communément appelé ici "gourami") ainsi qu'une partie du bouillon des grenouilles.
Le tout est écrasé pour constituer une "purée"; en fin de préparation sont ajoutées des feuilles de coriandre.
Les quantités s'apprécient en goûtant... sachant que le résultat sera bien sur plus ou moins épicé selon la quantité de piment utilisée...
Le phon kop se mange habituellement avec du riz gluant (le "khao niaow", voir http://lopezthai.over-blog.com/2017/01/l-isaan-pays-du-kao-niao.html)...
Mais on peut aussi le combiner avec du riz blanc et des légumes verts crus (haricots, concombres, aubergines) ou cuits (salade,brède, chou).
Welcome ?
Des noirs représentés hilares… et largement édentés… et en plus ligotés à un poteau en bois...
Bien sur, ce ne sont que des figurines en plâtre, installées sur un comptoir… en toute innocence. Il faut n'y voir aucun message ambigu ou signification malsaine.
Mais j’imagine que de telles images pourraient susciter une belle polémique en France…
Météo du jour
En Thaïlande, il fait toujours beau... mais parfois, il pleut un petit peu...
Savez vous ce que c'est ? (16) - La Poire de Terre
D'aspect extérieur, ce tubercule ressemble à une patate douce... mais en fait il s'agit d'un fruit.
Son nom en thaï est บัวหิมะ , prononcez "boua hima",
ce qui signfie "lotus des neiges"
- บัว , prononcez "boua" = lotus
- หิมะ , prononcez "hima" = neige
Dénommée en français "Poire de terre" ou "Yacon" qui est son nom sud-américain (continent dont elle est originaire), il s'agit de la racine d'une plante vivace dont le nom savant est smallanthus sonchifolius, proche du tournesol et du topinambour.
Une fois épluché,on peut déguster le "Bua Hima"comme un fruit. La texture et le goût de sa chair croquante, juteuse et sucrée est à mi-chemin entre pomme et pastèque.
Cette plante est cultivée dans le nord de la Thaïlande mais également dans plusieurs pays d'Asie, d'Amérique latine et même en Europe et aux USA.
En l'occurrence, celles-ci, achetées au marché de Na-Klua, étaient importées de Chine...
Deuil National (9) - 30 jours sans Muay Thaï
Conséquence du deuil national qui se trouve renforcé dans tout le pays dans la perspective de la crémation du roi Bhumibol Adulyadej (Rama IX) le 26 octobre prochain :
toutes les compétitions de boxe thaïe sont annulées dans le pays pour une durée d’un mois.
Il s’agit en quelque sorte d’un effet collatéral de la décision gouvernementale de restreindre au maximum toutes sortes de divertissements pendant les semaines précédant la crémation royale.
En fait, ce ne sont pas les combats de Muay Thaï en eux-mêmes qui sont visés mais le gouvernement a émis un décret en fin de semaine dernière qui suspend pour 30 jours, tous les permis de jeu.
Or en Thaïlande, les organisateurs de réunions de boxe ne peuvent pas se financer sans la manne des paris.
La nouvelle (peu médatisée) s’est rapidement répandue dans le pays et en particulier les célèbres stades de Bangkok (Lumpini, Omni, Ratchadamnern) ont annoncé leur fermeture pour tout le mois d’octobre.
Bien qu’attendue et anticipée, cette décision est un coup dur pour le petit monde du Muay Thai car le mois d’octobre coincide avec la fin de la retraite bouddhiste, période où les festivités sont habituellement nombreuses dans le pays.(Certains espéraient que l'interdiction des paris ne serait effective que pour 2 ou 3 semaines)
Le retour à la normale est prévu dès le 1er novembre.
A 30 day ban on Muay Thai in Thailand starts today | The Fight Nation
It was in the Northeast Province of Chaiyaphum, Thailand that the four young fighters from Lookboonmee Gym learned they would soon be unemployed. Letters from the government went out late on the 29
http://www.thefightnation.com/a-30-day-ban-on-muay-thai-in-thailand-starts-today/
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Les réunions de boxe thaïe sont très nombreuses en Thaïlande, depuis les tournois organisés dans les fêtes locales jusqu’aux combats de haut niveau, dans les plus grands stades de Bangkok ou de Pattaya, retransmis toutes les semaines par les plus grandes chaines de télévision.
Le Muay ThaÏ est le sport national par excellence. Ancré dans la culture et les traditions du pays, il reste très populaire auprès des thaïlandais (et de certains touristes !).
Devenu professionnelle depuis très longtemps, la boxe thaïe génère une activité économique importante, dont une part non négligeable est assurée par les paris.
Plus encore que le sponsoring ou les droits télé, les paris permettent à de nombreux jeunes boxeurs de gagner quelques extras, y compris dès leur plus jeune age.
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Quelques uns parmi eux parviennent même à faire fortune.
Une fois leur notoriété acquise sur les rings, les plus avisés savent la faire fructifier dans les affaires, la publicité, le divertissement... et aussi en pariant sur leurs propres combats !
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Muay Thai Fighter Somluck Kamsing Returns to Home Ring
"I was a bet hunter," he said. "I'd go from village to village fighting to earn money." Muay Thai is sustained by gamblers, who contribute to the atmosphere at matches but are more concerned with ...
http://www.nytimes.com/2013/03/01/sports/muay-thai-fighter-somluck-kamsing-returns-to-home-ring.html
Voici un article illustrant le cas de Somluck Kamsing, (premier champion olympique thaïlandais en 1996), revenu sur les rings à 40 ans pour monnayer sa notoriété.
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Il faut rappeler que la loi thaïlandaise interdit quasiment tous les jeux d’argent, les seules exceptions étant la loterie nationale (à raison de 2 tirages par mois) et donc les paris sur les combats de boxe thaïe dans les enceintes sportives.
A Bangkok - Le Wat Pathum Wanaram
Le Wat Pathum Wanaram ( วัดปทุมวนาราม ) est un temple comme il en existe beaucoup à Bangkok et dans toute la Thaïlande.
Fondé en 1857 par le roi Mongkut (Rama IV), son architecture n'est pas exceptionnelle, de beaux bâtiments et une statue de bouddha mise en valeur dans un décor très classique.
L'originalité de ce temple tient plutôt à son emplacement…
Le temple est littéralement intercalé entre Siam Paragon et Central World, deux des plus grands centres commerciaux de Bangkok, sortes de monuments dédiés au shopping et aux loisirs du 21ème siècle.
Nous sommes aussi au beau milieu d'un quartier d'affaires, tout autour se dressent des tours gigantesques et des immeubles de bureaux ultra-modernes.
Ici, la spiritualité et le recueillement côtoient la futilité et l'agitation. Un exemple remarquable de la cohabitation entre modernité et tradition, si caractéristique de la société thaïlandaise.
De plus juste derrière le temple, il y a un jardin... endroit étonnant qui vaut vraiment le détour… je vous en reparlerai.
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Au cours des affrontements qui ont agité et ensanglanté la capitale thaïlandaise en 2010, ce temple servit de refuge à certains manifestants blessés.
Le 19 mai 2010, 6 personnes furent tuées dans l'enceinte du temple par des tirs (anonymes ?) venus de l'extérieur.
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