L'idée de ce blog est de vous faire partager notre nouvelle vie et de décrire la Thailande telle que nous la pratiquons désormais au quotidien. (lopezthai.over-blog.com)
Samedi dernier, après 6 semaines d’interruption, a eu lieu un tirage de la Loterie Nationale Thaïlandaise. Il s’agissait en fait du tirage daté du 1er avril 2020, les 3 tirages suivant ayant officiellement été annulés.
En temps normal, deux tirages par mois sont organisés
(le 1er et le 16, éventuellement décalés en cas de jour férié).
Il faut savoir qu’il n’existe pas (pour l’instant) de moyen "virtuel" pour jouer (site internet, application pour smartphone ou bornes électroniques par exemple).
Le seul moyen de participer à cette loterie consiste à acheter des tickets "papier" auprès de revendeurs que l’on trouve un peu partout dans toutes les villes de Thaïlande (quelques uns sont statiques, installés dans des boutiques, mais la plupart sont itinérants).
Ce système est assez semblable à ce qu’était le mode de fonctionnement de la Loterie Nationale en France jusque dans les années 1970s ou de la loterie ONCE en Espagne.
Habituellement, les revendeurs de tickets de loterie sont postés absolument partout :
sur les trottoirs, devant les centres commerciaux, les banques,…
sur les marchés,
dans l’enceinte des temples, dans les fêtes de quartier,
et ils n’hésitent pas non plus à vous solliciter lorsque vous êtes au restaurant ou en bord de plage.
Conséquence de la crise du Covid-19 et de l’état d’urgence décrété fin mars, la fermeture de la plupart des commerces, des lieux de promenade,... a supprimé de fait la quasi totalité des lieux de revente.
Il n’existe aucun critère spécifique pour être revendeur (même si traditionnellement, beaucoup d’entre eux sont des personnes handicapées), il suffit d’acheter des planches de tickets.
La valeur "faciale" d’un ticket est de 80 bahts mais ils sont souvent achetés plus chers par les revendeurs de rue et eux-mêmes les revendent généralement 100 bahts/unité(il n’existe pas vraiment de règle concernant le prix de vente des tickets, ainsi il est possible d'avoir un rabais si on achète une grande quantité, de même certains revendeurs peuvent parfois les brader à prix coûtant le jour même du tirage).
Les tickets invendus ne sont pas repris…parfois (rarement !) pour le bonheur d’un petit revendeur qui peut se retrouver finalement en possession d’un ticket gagnant un gros lot.
Une belle histoire il y a quelques années à Udon Thani
Dans ce pays où tous les jeux d’argent sont formellement prohibés, la "lottery"
สลากกินแบ่งprononcez "salak kin baeng"
est une institution à laquelle les thaïlandais sont très attachés. Ils sont très très nombreux à jouer (plusieurs milliers de baths à chaque tirage pour les plus "accros", chaque tirage génère en moyenne 1,8 Milliards de bahts, plus de 50 millions d’€) et le résultat du tirage est un événement attendu impatiemment toutes les deux semaines…
Evidemment, Noy y joue aussi… et plutôt assidument...
et bien sur, avant chaque tirage, elle a la conviction d’avoir en main "le" ticket gagnant…
Elle n’a pas gagné samedi dernier mais elle gagne quand même (un peu) de temps en temps… (pas assez à mon goût !).
Chaque ticket (valable pour un seul tirage) comporte un nombre à 6 chiffres et comme pour le loto français, il y a plusieurs niveaux de gains selon une grille un peu compliquée :
le premier gain est de 2000 bahts, pour les deux derniers numéros
puis 4000 bahts pour les 3 premiers ou les 3 derniers numéros
jusqu’au « gros lot » (plusieurs millions de bahts) pour le ticket comportant le numéro gagnant à 6 chiffres.
Il est possible de multiplier les gains en achetant plusieurs tickets comportant le même numéro.
- cliquez sur les photos pour agrandir -
Bien entendu, à l’achat, chacun veut "choisir" son ticket… car la recherche des "bons numéros" (souvent fastidieuse, parfois infructueuse) fait partie du plaisir (?) pour le joueur/la joueuse qui a en général un ou plusieurs numéro(s) "fétiche". Ce peut être une date, un age, un numéro d’immatriculation, un chiffre "vu à la télé", parfois aussi un numéro qui se sera "révélé" lors d’un rève, d’une visite au temple… ou même au fond d’une assiette de soupe !
En Thaïlande il n’existe ni Loto, ni PMU, ni jeux de "grattage", les casinos et cercles de jeux sont interdits et plus généralement toute forme de jeu ou de paris avec échange d’argent est interdite y compris dans un cadre privé. Quelques rares exceptions sont autorisées :
pour les champs de course à Bangkok,
pour les paris organisés dans les stades de boxe,
ou lors d’événements traditionnels locaux (combats de coqs ou de buffles dans certaines régions).
Néanmoins la passion du jeu est forte parmi les thaïlandais. Les plus aisés n’hésitent pas à se rendre dans les pays voisins pour l’assouvir (Cambodge, Malaisie).
Par ailleurs, les jeux et paris clandestins sont nombreux, officiellement combattus avec vigueur par les autorités.
Des opérations de police en ce sens font fréquemment la une des médias, sans doute plus par souci de propagande que de réelle efficacité.
L'association poissons+piments est très classique dans la cuisine quotidienne des thaïlandais.
Sur les marchés, on trouve différentes sortes de poissons, entiers ou en morceaux, qui sont vendus cuits (le plus souvent en friture) agrémentés de sauces (très) pimentées...
...ou même de piments nature.
Ces poissons constituent une nourriture simple, pas chère et... très épicée !
Depuis le début de la semaine, nous commençons à retrouver nos habitudes...
nous pouvons retourner manger au restaurant, les marchés sont de nouveau en configuration normale.
sur les marchés également, les vendeurs de tickets de loterie sont de retour (le prochain tirage national est programmé pour le 16 mai, après 2 mois d’interruption).
Pattaya-Centre est de nouveau accessible normalement.
Les autorités locales font néanmoins valoir que plus aucun patient du Covid-19 n'est en traitement à Pattaya et qu’aucun nouveau cas de Covid n’y a été constaté depuis 3 semaines.
Le gouvernement a autorisé la reprise (sous conditions) d’un certain nombre d’activités :
beaucoup de restaurants ont déjà rouverts. Ils sont tenus de respecter des consignes strictes (distanciation sociale, interdiction de servir de l’alcool à consommer sur place).
Beaucoup de simples magasins sont encore fermés mais ce n’est sans doute qu’une question de jours, le temps de s’adapter aux consignes officielles de sécurité sanitaire.
les administrations fonctionnent normalement avec quelques aménagements dans les bureaux pour respecter les normes de distanciation (barrières en plexiglas, espaces d’attente aménagés).
D’autres, moins pessimistes, se rappellent que ces mêmes oiseaux de mauvaise augure avaient annoncé un déferlement du Covid-19 dès le mois de février, puis mars… scénarios catastrophes qui ne se sont pas réalisés... Qui vivra verra...
L’état d’urgence et le couvre-feu nocturne restent néanmoins en vigueur au moins jusqu’à fin mai.
Le retour du pays "à la normale" aura aussi sans doute un (ou plusieurs) revers de médaille.
Pendant tout le mois d’avril, la très forte diminution du traffic routier et l’interdiction de la vente d’alcool avait eu pour conséquence une chute spectaculaire du nombre de morts sur les routes. Dans ce domaine, la Thaïlande a battu des records (à la baisse) ces dernières semaines, cette parenthèse semble bien s’être refermée lors dupremier long weekend de mai.
Dans le sud de la Thaïlande, avril 2020 est le premier mois depuis 16 ans qui n'a vu aucun attentat ni aucune action armée de la part des indépendantistes musulmans qui mènent une guérilla sanglante principalement dans les provinces de Yala, Pattani et Narathiwat (plus de 7 000 morts depuis 2004). Une trêve avait été annoncée début avril pour ne pas compromettre la lutte contre l'épidémie dans cette région, actuellement la plus touchée du pays.
Autre conséquence de la situation actuelle, le recours massif à la vente à emporter et aux livraisons à domicile a provoqué le retour en force des sacs et emballages en plastique.
En Thaïlande, nous sommes actuellement au coeur de ce que l'on appellerait en France, un "pont", qui correspond en fait à la succession de plusieurs jours fériés en ce début mai 2020 :
(chaque lien renvoie à un article traitant de ces différentes commémorations)
Cette semaine, le gouvernement a décidé de ne pas modifier le calendrier des jours fériés du début du mois de mai, contrairement à mi-avril où le congé de Songkran (3 jours fériés) avait été supprimé, plus exactement reporté à une date ultérieure, qui à ce jour, n'a pas encore été fixée.
Dans le contexte de la crise sanitaire actuelle, les autorités ont bien évidemment recommandé aux thaïlandais de "rester à la maison".
Dans tous les cas, le maintien de l'état d'urgence et du couvre-feu devrait permettre de contrôler et limiter au maximum les déplacements des personnes tentées de rejoindre leurs provinces d'origine.
Il faut savoir que les jours fériés sont nombreux en Thaïlande (au nombre de 19pour l'année 2020/2563).
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Bien qu'ils ne soient pas accordés de manière uniforme, selon les entreprises, les professions, les secteurs d'activité, ils constituent une sorte de compensation au peu de jours de congés payés dont bénéficient les salariés du secteur privé.
Par ailleurs, ces congés ne s'appliquent pas vraiment aux millions de travailleurs "indépendants" (souvent non déclarés), ni non plus à ceux évoluant dans le secteur de l'agriculture.