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La boutique Jim Thompson à Siam Paragon

Située à Bangkok, dans le centre commercial Siam Paragon au coté des plus grandes marques de mode, maroquinerie et joaillerie, la boutique Jim Thompson expose ce qui se fait de plus beau avec la soie thaïlandaise.
Les produits vendus ici sont du très haut de gamme (pas moins de 3800 baths, soit 100 euros pour un foulard), présentés dans un écrin au design magnifique.
La boutique a été conçue et aménagée sous la direction d'architectes bordelais de très grand talent, l'agence Flint.
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La vie du dénommé Jim Thompson est digne d'un roman. Ancien membre des services secrets américains, il a vécu en Thaïlande à partir de 1945, et les circonstances de sa disparition (en Malaisie en 1967) restent mystérieuses.
Businessman averti, il a consacré sa vie au renouveau et à la promotion de la soie thaïlandaise.
Son entreprise (The Thai Silk Company), fondée en 1948, s'est largement développée, y compris après sa mort et la marque "Jim Thompson" est devenue aujourd'hui incontournable dans le monde de la mode asiatique.

Sa maison, caractéristique de l'architecture traditionnelle thaïlandaise, a été transformée en musée après sa disparition. Elle est devenue aujourd'hui une attraction touristique majeure de Bangkok.
Sa Kaeo (3) - Prasat Hin Khao Lon
J'ai déjà évoqué les nombreux vestiges khmers présents dans la province de Sa Kaeo (voir http://lopezthai.over-blog.com/-789).
Voici le Prasat Hin Khao Lon
( ปราสาทเขาโล้น )
Situé dans le district de Ta Phraya, perdu au bout d'une piste en latérite, l'endroit est difficile à trouver (le GPS n'est guère utile !) et n'est de toute façon pas ouvert au public pour l'instant. Installé dans la foret au sommet d'une petite colline, l'accès se fait par un chemin pavé.
Le Prasat comprenait à l'origine 4 tours mais une seule demeure aujourd'hui, entourée d'une grande terrasse et de deux bassins qui lui sont reliés.
A l'intérieur de la tour, une statue de bouddha est entreposée et enveloppée pour ne pas qu'elle se détériore. Le culte est respecté bien sur et comme il se doit, elle fait l'objet d'offrandes même en pleine période de travaux.
La tour est consolidée pour éviter l'effondrement.
Lorsque nous y sommes allés, une équipe était en train de travailler dans le cadre de la réhabilitation du site. Je connais mal les différences entre travail de fouille et de restauration mais ce que j'ai vu ce jour là ressemblait plus pour moi à de la "démolition"...
Par contre, visiblement les pierres "remarquables" étaient répertoriées en vue (sans doute ?) d'une reconstruction.

De toute évidence, le travail est encore important avant que le site ne retrouve sa splendeur passée.
Parfois de taille modeste, pas très évidents à "dénicher", pillés par des trafiquants d'antiquités, beaucoup de ces "Prasat" sont abandonnés depuis de nombreuses années. Désormais, les autorités encouragent les efforts entrepris pour restaurer ces lieux porteurs d'histoire et d'un potentiel touristique évident.
Néanmoins, il faut comprendre que, pour les thaïlandais, laisser un temple à l’abandon n’est pas une hérésie en soi. Conformément aux préceptes bouddhistes, tout être, toute chose a un cycle de vie et de mort... Donc pour cette raison, il n’est pas illogique qu’un temple puisse "mourir", remplacé par un autre, au même emplacement ou ailleurs et ainsi de suite…
Sa Kaeo (2) - A la frontière cambodgienne

Dans la province de Sa Kaeo,
(voir http://lopezthai.over-blog.com/-789)
Aranyaprathet ( อรัญประเทศ )
est la principale ville frontalière du Cambodge.
Son nom peut se traduire par "le pays de la jungle"
- อรัญ = jungle, forets
- ประเทศ = pays
La ville en elle-même ne présente pas grand intérêt et vit principalement autour de son grand marché ตลาดโรงเกลือ , prononcez "Talaat Rong Kluea" (littéralement "le Marché de l'entrepôt de sel").
Dans des centaines de petits magasins, toutes sortes de marchandises y sont vendues (textile, ustensiles de cuisine, produits alimentaires, jouets, vaisselle, objets de décoration, etc...), importées du Cambodge et du Vietnam. Les prix sont bas, la qualité également... Beaucoup de ces commerces sont tenus par des thaïlandais d'origine cambodgienne et la plupart des filières d'importation sont "familiales".
A l'origine, le marché frontalier était situé coté cambodgien (dans la ville de Poipet) mais il a périclité dans les années 70s/80s à cause de la guerre et l'activité s'est transférée coté thaïlandais. Cet endroit avait (a encore ?) la réputation d'être une plaque tournante de différents traffics et d'entretenir le commerce illégal avec les factions en guerre au Cambodge.
Cette zone frontalière est aussi très fréquentée par les "touristes" :
- thaïlandais. Comme toute forme de jeu de hasard est illégale en Thaïlande, beaucoup viennent assouvir leur passion dans les casinos qui ont été construits juste derrière la frontière... par des hommes d'affaires thaïlandais.
- étrangers. C'est un point de passage bien connu pour les "Visa Run". Cette pratique consiste à sortir du territoire thaïlandais pour seulement quelques heures afin de bénéficier d'une nouvelle exemption de visa pour 30 jours supplémentaires, gratuite et sans formalités (voir http://lopezthai.over-blog.com/2017/03/6/formalites.html).
Le poste frontière de Klongluk lui-même est très embouteillé tout au long de la journée.
Les camions thaïlandais sont nombreux à le traverser mais en sens inverse, on ne voit aucun camion cambodgien... Outre les contraintes administratives, il faut se rappeler que la Thaïlande est en conduite à gauche (seule la Malaisie est dans le même cas à ses frontières)... donc les routiers des pays voisins ne viennent pas sur le territoire thaïlandais. Je ne sais pas si l'inverse est vrai mais visiblement, la majorité des camions thaïlandais s'en vont décharger de l'autre coté de la frontière.
En fait le transit des marchandises à la frontière est pour beaucoup assuré... par des charrettes en bois... et à la force des bras.
Arrivées du Cambodge le matin, ces charrettes (numérotées) sont garées dans les rues autour du poste frontière pendant la journée et elles servent en sens inverse le soir, tractées ou poussées par des cambodgiens venus ainsi gagner quelques baths...
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Pour l'anecdote, il semble bien que l'ex-Première Ministre Yinluck Shinawatra ait franchi la frontière dans cette région lorsqu'elle a quitté la Thaïlande en août dernier. Les autorités policières ont révélé que sa voiture avait été identifiée sur des vidéos de surveillance mais sans plus de précisions et surtout sans qu'elle ait pu être interceptée... (voir la Page ACTU http://lopezthai.over-blog.com/2016/11/actu.html à la date du 26 aoùt 2017)
Yingluck last seen at Sa Kaew - The Nation
THE INVESTIGATION into the flight of former prime minister Yingluck Shinawatra has narrowed down to the border province of Sa Kaew after authorities spotted her there days before her verdict hearing
Sa Kaeo (1) - Phrasat Sadok Kok Thom

Sa Kaeo, สระแก้ว
est une province frontalière du Cambodge.
De création récente (1993), précédemment rattachée à Prachinburi, elle présente beaucoup de similitudes géographiques et culturelles avec le sud de l'Isaan (Buri Ram et Nakhon Ratchasima).
C'est une province rurale avec plusieurs forets humides et deux parcs nationaux riches en faune sauvage. Dans les années 1980s, après la chute du régime de Pol Pot, les Nations Unies et la Croix Rouge y ont entretenu un immense camp de réfugiés cambodgiens (Khao I Dang).

La région faisait partie du royaume khmer (du 9ème au 15ème siècles de notre ère) et il est logique d'y trouver de nombreuses traces de l'architecture et de la culture khmère de l'époque.
Ainsi, disséminés dans les campagnes, il y a plusieurs
"Phrasat" ( ปราสา )
ce qui se traduit (de manière imparfaite) par "palais" ou "chateau".
Sur le même principe que le Phrasat Hin Phimai, situé plus au nord-ouest, à proximité de Nakhon Ratchasima (voir http://lopezthai.over-blog.com/2017/01/phimai-isaan-2.html),
ils servaient bien sur à des cérémonies mais ils constituaient aussi des résidences de prestige pour les notables de la région.
Voici le Phrasat Sadok Kok Thom ( ปราสาทสด๊กก๊อกธม ), situé à proximité du village de Khok Sung à l'extreme est de la province (la frontière cambodgienne est à moins de 5 km à vol d'oiseau).
Le Phrasat est bati en grès et en latérite.
Une longue allée pavée mène à l'entrée du palais. Les bâtiments principaux sont dans une grande cour, entourée d'une enceinte.
Ce temple khmer typique date du 11ème siècle. Il est bien sur petit, par rapport aux monuments d'Angkor, la capitale du royaume khmer de l'époque, ou à certains autres sites comparables de l'est de la Thaïlande, mais il présente les mêmes caractéristiques architecturales et symboliques religieuses.

Initialement le temple était dédié à Shiva et au 11ème siècle, sous le règne du roi Udayādityavarman II, il était tenu par des brahmanes d'obédience hindouiste.
A partir du 12ème siècle, l'hindouisme déclina rapidement dans l'empire khmer et le Phrasat devint un lieu de culte bouddhiste.
Le Phrasat Sadok Kok Thom est principalement connu pour avoir abrité une stèle dont le texte (en sanskrit et en ancient Khmer), daté de l'année 1053, énonce la chronologie des anciens souverains du Cambodge du 9ème au 11ème siècle.
Redécouverte en 1884 par l'archéologue et linguiste français Etienne Aymonier, elle fut transférée au Musée National de Bangkok et en partie détruite dans un incendie en 1960.
Durant les années 1970s et 1980s, la région subit les conséquences des conflits qui ravageaient le Cambodge (installation de camps de réfugiés, groupuscules de guérillas politico-mafieuses qui écumaient la région, mines anti-personnel nombreuses) et le site fut laissé à l'abandon.
Dans les années 1990s, les autorités thaïlandaises entreprirent de normaliser la région. Les litiges frontaliers avec le Cambodge étaient (et sont encore) nombreux. Ils n'ont pas dégénéré en conflit armé grave mais ont fait l'objet de plusieurs procédures juridiques internationales dont certaines ne sont toujours pas closes.
Entre autres, le gouvernement cambodgien revendiquait sa souveraineté sur le Phrasat Sadok Kok Thom.
Considérant qu'il est sur leur territoire de manière incontestable, les thaïlandais ont lancé un important programme de réhabilitation du temple dès 1995.
Les investissements continuent pour améliorer les infrastructures autour du temple et en faire une véritable attraction touristique. Les aménagements devraient être terminés d'ici quelques mois et la venue de la Princesse Maha Chakri Sirindhorn (soeur du Roi Rama X) est prévue pour l'inauguration officielle en 2018.

Néanmoins on peut d'ores et déjà louer des vélos (20 baths, 0.50 €... sans limitation de durée) pour une ballade très sympa jusqu'au temple... et avoir ainsi la chance d'apercevoir de magnifiques écureuils blancs qui parcourent les arbres dans la foret environnante.