L'idée de ce blog est de vous faire partager notre nouvelle vie et de décrire la Thailande telle que nous la pratiquons désormais au quotidien. (lopezthai.over-blog.com)
Dans toutes les villes de Thaïlande, les poteaux et les câbles électriques font partie du paysage urbain. Ils sont omniprésents, envahissants certains trottoirs, parfois dans une anarchie incompréhensible !
Les poses de câbles se sont multipliées depuis plusieurs années au rythme de l'augmentation des besoins en électricité, du développement des réseaux de télécommunications et de fibre optique.
Il est fréquent de voir des ouvriers perchés sur des échelles, en train de les manipuler, en train d'en ajouter en les fixant sur des poteaux déjà surchargés... ! Difficile de savoir comment ils s'y retrouvent, encore moins de comprendre le besoin de ces ajouts permanents !
A contrario, il est plus rare de voir des ouvriers enlever des câbles. Ainsi par exemple, à la suite d'accidents ou intempéries ayant fait tomber un poteau, les câbles inutilisables seront plutôt laissés par terre, en attendant qu'un "recycleur" vienne les enlever.
Les thaïlandais y sont plutôt indifférents, habitués à les voir s'enchevêtrer... et puis, coté plus sympathique, ils sont (aussi) devenus le terrain de jeu des chats, des souris (!), des écureuils, des lézards et même des singes dans certaines villes (à Lopburi particulièrement).
Au-delà de l'aspect folklorique (contestable !), il ne faut pas négliger le danger qu'ils représentent.
D'une manière générale, les installations électriques sont souvent... complexes (!) voire inextricables et on se demande comment les électriciens s'y retrouvent !
Les courts-circuits sont fréquents provoquant des coupures, des accidents et/ou des incendies parfois spectaculaires !
Récemment, à Pattaya (devant la maison du chef de district) un homme a été électrocuté (pas de manière fatale heureusement pour lui) à cause d'un cable qui "pendait" dans une flaque d'eau...
Un homme de 54 ans a été électrocuté par un câble suspendu à proximité du domicile du chef du district de Bang Lamung. Le câble pendait à l'extérieur d'une horlogerie. Le propriétaire de...
Sur fond de polémiques entre la compagnie électrique nationale et les différents opérateurs de télécommunications qui s'accusent mutuellement d'enlaidir le paysage, les autorités thaïlandaises souhaitent s'attaquer à ce "problème" car au delà de la sécurité publique, elles considèrent aussi que c'est un handicap du point de vue touristique.
En février dernier, le gouvernement a annoncé un grand programme en ce sens assorti d'un budget de 11 668 Milliards de baths (env. 300 Milliards d'€) octroyés aux Autorités Provinciales de l’Électricité.
Coutumier des effets d'annonce, le Conseil des Ministres s'est gardé d'indiquer des délais mais plusieurs grandes villes de province ont été ciblées comme lieux "tests" : Pattaya, Chiang Mai, Hat Yai, Nakhon Ratchasima dans un premier temps.
BANGKOK Il s'agit donc d'un NOUVEAU projet, d'une part quant à la localisation et d'autre part quant à ses caractéristiques. Jusqu'à maintenant le dis...
La construction d'un câble électrique souterrain sur plus de 1km dans l'une des artères principales de la ville (Pattaya Klang) doit commencer à la mi-août et la Mairie a annoncé la fermeture (totale ?) de cette avenue...
Prévu pour durer 3 mois (?) et doté d'un budget de plus de 75 millions de baths (env. 2 millions d'€), ce chantier a pour objectif de sécuriser l'approvisionnement en courant dans les environs... et même s'il n'est pas dit que les câbles aériens seront supprimés, au moins cette nouvelle installation sera t-elle enterrée !
Nul doute en tous cas, que cela devrait provoquer de sérieux embouteillages dans le quartier... un peu plus !!
A Chiang Rai(dans le nord du pays),...
Dans le cadre du projet qui vise à enterrer tous les câbles électriques aériens de la ville, les poteaux et câbles électriques situés autour du Wat Rong Khun appelé aussi "White temple" seront enterrés.
Chalermchai, l'artiste créateur du temple blanc, a commenté cette nouvelle positivement, en disant que cela améliorerait l'environnement extérieur et que le temple n'en serait que sublimé.
Les îles sont très nombreuses sur toutes les cotes de Thaïlande et beaucoup sont desservies par des ferries.
Pas seulement destinés aux touristes, c’est aussi le principal moyen de transport des habitants et d‘échanges de produits avec le continent.
Sur les plus grandes îles, les bateaux sont fréquents, souvent de grande capacité et sur certaines liaisons assurent également le transport des véhicules sur les îles.
Il peut y avoir des accidents de temps en temps d’autant que la météo est parfois remuante et que certains bateaux ne sont pas de toute première jeunesse… mais dans l’ensemble c’est un moyen de transport fiable et très largement utilisé aussi bien par les touristes que les locaux.
Depuis quelques temps, on voit apparaître de nouvelles liaisons, exclusivement dédiées au tourisme et visant à relier des destinations côtières en traversant tout ou partie du Golfe de Thaïlande.. L’idée est de développer ce type de lignes pour concurrencer les transports par la route souvent longs et compliqués entre ces villes, d’autant que les bus n’y sont pas directs.
Ainsi un ferry entre Pattaya et Hua Hin a été mis en service au mois de février dernier (pour le transport de passagers uniquement).
Par la route cela représente 325 km et au minimum 4h 30mn de trajet (sans présumer des embouteillages autour de Bangkok) contre seulement 2 h de traversée par le ferry.
Bien que l’idée paraisse séduisante, le coût des billets reste élevé (1250 baths, 32 € / personne pour un aller-simple), d’autant qu’il faut y ajouter les coûts d’acheminement (taxi ou bus) au départ et à l’arrivée puisque vous ne pouvez pas voyager avec une voiture… Il n’y a pour l’instant que deux rotations par jour.
La mise en place d’un autre ferry, entre Sattahip (au sud de Pattaya) et l’ile de Koh Chang est annoncée pour le mois de septembre.
La durée du trajet actuel par la route (250 km jusqu’à Trat) est au minimum de 4h mais avec l’avantage de pouvoir transborder sa voiture sur l’île.
La nouvelle liaison sera opérée par le même opérateur que sur Pattaya-Hua Hin, on peut donc envisager que les conditions d’exploitation seront identiques.
The new passenger ferry service between Sattahip district in Chon Buri and Koh Chang in Trat will be launched next month, according to the Marine Department. Director-general Sornsak Saensombat said
La même compagnie se dit également prète à exploiter une autre ligne entre Sattahip et Pranburi (proche de Hua Hin) avec des ferry pouvant transporter les véhicules. Ce projet n’a pas reçu d’agrément des autorités pour l’instant et nécessiterait de toute façon d’importants investissements aux points d’embarquement (1 Milliards de baths au bas mot).
Il convient de se montrer prudent car de telles annonces sont fréquentes dans la presse (sans date précise généralement) et n’aboutissent finalement pas (par exemple, un projet quasi-similaire entre Pattaya et Pranburi avait été annoncé en juin 2016…)
Les habitants de la région de Saraburi coupèrent et préparèrent un très grand arbre en bois de fer qui ferait le plus beau pilier pour les fondations de la ville.
Il fut expédié jusqu’à Bangkok par le fleuve mais lorsqu’il arriva, le choix des principaux piliers des fondations de la nouvelle capitale avait déjà été fait… Au grand dam des habitants de Saraburi, leur pilier fut donc "recalé".
L’histoire aurait pu s’arréter là mais la légende s’en empara…
L’esprit qui "habitait" le pilier (son ange-gardien »), au comble du désespoir, décida de remonter le fleuve à contre-courant pour retourner à son lieu d’origine.
Finalement il se « noya » dans les profondeurs de la rivièreแม่น้ำป่าสัก (prononcez Maenam Pa Sak) où il resta pendant plus de 100 ans.
Ce n’est qu’en 1958, qu’une femme du village de Sao Hai (เสาไห้), à environ 20 km de Saraburi, réputée pour ses dons de médium, entendit à plusieurs reprises dans son sommeil les cris et les gémissements d’une voix de femme qui prétendait être l’esprit du pilier enfoui.
Elle mobilisa son mari, ses amis et les villageois autour d’elle pour aller sonder la rivière… ce qui fut fait.
Sorti de l’eau, nettoyé, réhabilité,le "pilier qui pleure" fut transporté dans l’enceinte du temple local le Wat Sung précisément le 23 avril 1958.
Ce fut l’occasion d’une immense cérémonie à laquelle assistèrent plus de 30 000 personnes.
Dès lors, les villageois puis beaucoup d’autres visiteurs vouèrent un culte fervent à cet esprit/ange-gardien, dénommé
นางตะเคียน(Nang Takian)
dans les légendes traditionnelles.
En 1987, un bâtiment fut construit spécialement pour l’abriter. Le pilier en bois de fer long de 13 metres y est toujours, scellé dans un coffrage en ciment.
Etant définitivement identifié comme un esprit féminin (d’autres témoins prétendirent l’entendre gémir dans la nuit), les offrandes au « pilier qui pleure » ne sauraient être que des accessoires féminins…
Dans le bâtiment qui lui est consacré, s’entassent des mannequins, des robes, des bijoux, des armoires de vêtements, des coiffeuses, des miroirs, des accessoires de maquillage, du parfum, des perruques,…
Bien sur, on y trouve aussi des offrandes bouddhistes plus traditionnelles (colliers de fleurs, encens, bougies, feuilles d’or).
L’expressionเสาร้องไห้ , prononcez "Sao Ronghai"signifie littéralement "le pilier qui pleure" :
เสาprononcez "Sao" = pilier
ร้องไห้prononcez "Ronghai" = pleurer
C’est aussi en référence à cette légende que le village où il est installé a pris le nom (tronqué) de Sao Hai…
Le Wat Phra Phutthabat (วัดพระพุทธบาท), situé à mi-chemin entre Saraburi et Lopburi (Region Centre du pays), est connu dans toute la Thaïlande non seulement pour abriter une empreinte de Bouddha mais surtout pour l'originalité des cérémonies qui s'y déroulent à l'occasion de Khao Phansa.
"Khao Phansa"( เข้าพรรษา ) est une fête bouddhiste qui a lieu le lendemain de la pleine lune du huitième mois lunaire (le 09 juillet pour l'année 2017) etmarque le début de la retraite des moines durant la saison des pluies.(เข้า="khao"=entrer + พรรษา="phansa"=saison des pluies)
Ici, pendant 3 jours, plusieurs milliers de personnes se rendent au sanctuaire de l'empreinte du Bouddha pour offrir des fleurs (principalement jaunes et blanches) qui fleurissent localement au mois de juillet. Autrefois ramassées exclusivement dans les montagnes environnantes, elles sont aussi aujourd'hui cultivées spécialement (un peu comme le muguet pour le 1er mai en France).
Cette offrande florale est connue sous le nom deตักบาตรดอกไม้(prononcez "Tak Bat Dok Mai", ce qui pourrait se traduire par "mettre des fleurs dans le bol des moines").
A cette occasion, les offrandes traditionnelles sont donc remplacées par des fleurs (accompagnées de bâtons d'encens, de petites bougies,... et parfois aussi de quelques billets), assemblées par trois pour former un petit bouquet.
Dans la pratique du bouddhisme thaï, le chiffre 3 fait référence aux "3 joyaux du bouddhisme" : Le Bouddha, Le Dharma (l’enseignement du Bouddha) et le Sangha (le clergé).
Dès 6 heures du matin, on peut voir les préparatifs autour du temple. Progressivement les rues sont envahies de fidèles qui achètent des fleurs, de l'eau, puis s'installent de chaque coté dans l'attente de la procession et de l'arrivée des moines.
L'attente est longue... toutes générations confondues ! (la procession ne démarre qu'à 9h et n'arrivera jusqu'à nous qu'à 11h...)
La procession s'ouvre par un défilé des écoles locales qui exécutent des danses traditionnelles, puis par un char qui emmène des statues de Bouddha. A son passage les fidèles déposent des offrandes (fleurs, encens, bougies) sur le char.
Puis vient le défilé des moines, de chaque coté de la rue.
Les fidèles déposent donc leurs offrandes dans le bol argenté destiné habituellement à recevoir la nourriture quotidienne des moines (son nom est le "Bat"บาตร).
Simultanément, ils versent de l'eau sur les pieds des moines (mais sans jamais les toucher directement) afin de "laver leurs propres péchés".
Toute cette cérémonie (qui dure près de 3 heures !) est hors normes de par :
la longueur du parcours (plus 2 km hors du temple lui-même puis montée et redescente des grands escaliers du temple),
la foule immense et fervente, tout au long de la route (plusieurs milliers de personnes), la cohue qui en résulte reste toujours bienveillante et bon enfant,
le nombre de moines qui y participent (plus de 200),
la quantité impressionnante de fleurs qui sont "offertes" puis récupérées au fur et à mesure dans un camion benne (elles seront brulées et les cendres recyclées pour servir dans la confection de statues).
L'ambiance tient à la fois de la ferveur sincère des fidèles qui sont venus "faire du mérite" et de la kermesse un peu mercantile dont profite habilement les locaux...
Après la procession et le défilé des moines, les fleurs sont évacuées, la chaussée est nettoyée et la foule se disperse pour aller pique-niquer aux alentours et/ou faire un tour au marché et à la fête foraine qui jouxtent le temple pendant les 3 jours de festivités.
Pendant la saison des pluies (le "Phansa" en thaï ou "Vassa" en sanscrit), les moines bouddhistes se retirent dans leurs temples pour passer trois mois en étude et en méditation.
Cette retraite est basée sur un édit du Bouddha qui souhaitait s'assurer que les moines n’endommagent pas les cultures en marchant ou n’écrasent pas accidentellement les insectes cachés dans les eaux de crue.. Cela va jusqu'à ce qu'ils quittent le temple uniquement dans des situations d'urgence absolue et ne se permettent pas de passer plus de sept nuits consécutives à l'extérieur du monastère.
Pour désigner la retraite de la saison des pluies, les occidentaux utilisent très souvent l'expression "carême bouddhiste".
Rappelons que... "Le carême est une période de jeûne et d'abstinence de quarante jours que le christianisme a instituée au IVe siècle en référence aux quarante jours de jeûne de Jésus-Christ dans le désert" Autant dire que le mot et le concept de carême n’ont absolument rien à voir avec le bouddhisme. Donc, selon moi, assimiler cette retraite au carême est une facilité (paresse ?) lexicale plutôt abusive… Un peu comme si le Wat Phra Kaeo était qualifié de « cathédrale »…