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Koh Sichang (3) - Saan Chao Pho Khao Yai
Sur l'île de Koh Sichang,
http://lopezthai.over-blog.com/2017/06/koh-sichang.html
le temple chinois Saan Chao Pho Khao Yai est un lieu de visite et de pèlerinage important pour les touristes chinois.
Il est aussi un bon exemple de ce que la communauté d'origine chinoise, ses traditions, ses croyances représentent dans la population thaïlandaise.
Ce temple est très ancien. Il a été établi ici au 16ème siècle par des navigateurs chinois dont les jonques avaient l'habitude de faire escale dans ces eaux abritées. Ils auraient vu une lumière magique éclairant la nuit (!) qui sortait de cette grotte à flan de colline... et décidèrent d'y construire un sanctuaire.
Le nom de cet endroit en thaï est ;
ศาลเจ้าพ่อเขาใหญ่ prononcez Saan Chao Pho Khao Yai,
ce qui se traduirait par "le sanctuaire de la grande montagne"
Celui-ci est dénommé comme un "sanctuaire", donc un lieu sacré, un lieu de prière, de pèlerinage mais n'a pas l'appellation วัด (prononcez "Wat") qui s'applique aux temples et monastères bouddhistes.
On y retrouve toutes les caractéristiques des temples "chinois" qui sont nombreux dans toute la Thaïlande :
- une décoration très riche et colorée (certains diraient kitsch et surchargée !)
- des statues de créatures mythologiques, diverses et variées
- des lieux propices au recueillement et aux offrandes afin de remercier les divinités et solliciter leur bienveillance pour l'avenir.
Les thaïlandais qui n'ont aucun lien avec la communauté chinoise (c'est le cas de Noy) n'hésitent pas à les visiter pour s'y recueillir et faire des offrandes selon des rituels analogues au bouddhisme Theravada (qui prévaut en Asie du Sud-Est).
Pour les Chinois, une divinité n’est pas un dieu, dans le sens chrétien du terme. C'est un être (réel ou mystique) d’une importance particulière méritant un culte pour que ses enseignements perdurent.
Il n’y donc aucun conflit d’intérêt à vénérer tout à la fois Guanyu, Bouddha, Confucius ou Vishnu.
Ce mode de pensée a incontestablement facilité l'adaptation de la diaspora chinoise dans toute l'Asie du Sud-Est.
L'une des grottes a ses murs recouverts de "papiers de voeux" (de couleur rouge bien sur), déposés là par les visiteurs sollicitant la bonne fortune...
A l'extérieur, un mat équipé d'une poulie permet de faire éclater les "chapelets" de pétards (il faut faire le plus de bruit possible pour éloigner les mauvais esprits)
Un escalier adjacent au temple (505 marches...!) permet d'accéder à un petit pavillon qui abrite une empreinte de bouddha et qui offre une vue panoramique sur le port et la cote de Si Racha plus au loin.

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La grande majorité des migrants chinois sont arrivés en Thaïlande dès le 18ème siècle et particulièrement durant les années 1920-1940.


Les “Siamese-Chinese”, ( สยามจีน en thaï, prononcez "sayam-chin") ont su parfaitement s’intégrer à la vie sociale thaïlandaise et prospérer dans les affaires et la politique (plusieurs anciens premiers ministres thaïlandais sont issus de familles d'ascendance chinoise).


Ils ont également su faire perdurer leurs traditions et les transmettre aux nouvelles générations qui continuent d’entretenir les lieux de cultes, quelle que soit leur obédience (bouddhiste Mahayana, taoïste, confucéenne).
Ainsi, rien qu'à Bangkok, on dénombre une centaine de temples et sanctuaires chinois, certains sont minuscules mais au poids spirituel immense, d’autres sont majestueux et souvent inconnus des circuits touristiques.
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D'autres articles à propos de cette même île :
A la chasse aux fourmis
En Thaïlande et particulièrement en Isaan, les oeufs de fourmis sont un met très apprécié et très recherché. On en trouve régulièrement sur les marchés (50 baths la portion, soit 1,35 €)
Bien sur, si possible, on ira plutôt les "cueillir" dans un arbre... mais cela n'est pas si facile !
Lors d'un séjour en Isaan, j'ai assisté à cette "cueillette", réalisée par l'un des beaux-frères de Noy.
Les nids de fourmis se présentent sur les branches de certains arbres (pas toujours à grande hauteur, de 3 à 6 mères environ) sous la forme de grosses boules de feuilles repliées sur elles-mêmes. Dans une colonie, il peut y avoir plusieurs millions de fourmis selon la grosseur de la boule.
A l'aide d'un grand bâton, le cueilleur vient percer la boule pour faire tomber dans son panier les oeufs qui y sont entreposés.
Inutile de préciser que des milliers de fourmis tombent également, dans le panier et tout autour... En quelques minutes, le sol, les murs les branches se couvrent de fourmis... plutôt agressives !

Ce sont des fourmis rouges
มดแดง
prononcez "Mod deng"
sans réelle dangerosité. Leur morsure, semblable à une piqûre d'épingle, est désagréable mais pas irritante ni venimeuse.
Reste que se faire attaquer par des centaines (milliers ?) de fourmis est assez déstabilisant et que la sensation n'est guère agréable !
Il faut ensuite secouer énergiquement le panier de nombreuses fois pour faire tomber le maximum de fourmis. Pour accélérer le processus, le cueilleur jette une poudre blanche (de la farine de manioc) sur les fourmis.
Ensuite, il faudra patiemment "trier" pour enlever les fourmis et ne garder que les oeufs, prêts à être consommés.
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Et pour ce qui est de la dégustation... :