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histoire
Deuil national (13) - A quelques jours des cérémonies
Compte tenu de la longévité de son règne (70 ans) très peu de thaïlandais ont assisté à la crémation d'un roi, la dernière fut celle du Roi Rama VIII en mars 1950 (4 ans après sa mort). (https://youtu.be/8FeVrZlGlE4)
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I WAS BORN IN THE REIGN OF THE KING RAMA 9 OF THAILAND - SEK LOSO
SONG : I WAS BORN IN THE REIGN OF THE KING RAMA 9 OF THAILAND Artist : SEK LOSO
https://www.youtube.com/watch?v=jvYEY1K1Z4A&feature=youtu.be
Sek Loso est l'une des figures les plus populaires du rock thaïlandais
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Thais, their late King and the last goodbye
https://www.bangkokpost.com/opinion/opinion/1345578/thais-their-late-king-and-the-last-goodbye
Un éditorial (en anglais) qui revient sur le règne de Bhumibol, son importance dans l’histoire récente de la Thaïlande et son prestige auprès des thaïlandais.
D'autres cérémonies concernant des personnalités de la famille royale ont eu lieu plus récemment mais sans commune mesure avec celle qui se prépare pour la semaine prochaine.
en 1996 pour la princesse Srinagarindra, mère du Roi Bhumibol et grand-mère du roi actuel
en 2008 pour la princesse Galyani, soeur du Roi Bhumibol
Lors de la dernière crémation royale, celle de la Princesse Galyani en novembre 2008, l'Etat Thaïlandais avait déjà dépensé une somme énorme (300 millions de bahts, 7,5 millions € environ). Nul doute qu'elle sera largement dépassée en cette année 2017 (certaines estimations parlent de plus de 500 millions de baths, 13 millions € environ).
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Vidéo du crématorium royal, véritable monument éphémère construit spécialement sur la place Sanam Luang
En Thaïlande, les membres de la famille royale sont considérés comme des demi-dieux vivants, ils bénéficient donc logiquement d’un traitement particulier lors des cérémonies funéraires :
- de véritables monuments construits pour l'occasion (voir http://lopezthai.over-blog.com/2017/09/deuil-national-derniers-preparatifs-pour-le-crematorium-monumental.html)
- des rituels en grande pompe en plein coeur de Bangkok,
- la restauration et la sortie des chariots mortuaires vieux de deux siècles (voir http://lopezthai.over-blog.com/2017/09/deuil-national-derniers-preparatifs.html) pour des processions gigantesques
- plusieurs milliers de soldats mobilisés, drapeaux en berne et population invitée à porter du noir et à participer aux offrandes dans tout le royaume (voir http://lopezthai.over-blog.com/2017/10/deuil-national-les-fleurs-en-bois-de-santal.html).
- annulation des événements festifs dans tout le pays et les chaînes de télévision priées de s'assurer que leurs programmes sont "de circonstance".
Conformément aux croyances bouddhistes, lorsqu'un membre de la monarchie disparaît, il fait ensuite l'ascension du Mont Meru.
En atteignant le sommet de cette montagne située au centre de l'univers, il retrouve sa place parmi les divinités.
De son vivant, le roi Bhumibol (Rama IX) avait déjà un statut de demi-Dieu, après des décennies de culte de la personnalité le présentant comme le père de la Nation, garant de l'unité et de la stabilité du pays.
La question de la royauté est si importante en Thaïlande que c'est au nom de sa protection que les militaires ont justifié le coup d'Etat de mai 2014, alors que l'état de santé du roi s'était grandement détérioré et que la pays s'enlisait dans une nième crise politique.
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Un dossier très complet (en anglais) édité par le Bangkok Post expliquant les aspects religieux, culturel, symbolique, historique des funérailles royales.
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L'Administration Métropolitaine de Bangkok (BMA) a installé plusieurs écrans géants autour de Sanam Luang, le terrain de crémation, pour les gens qui viendront assister à toutes les cérémonies du 25 au 29 octobre (la crémation du Roi, se tiendra précisément le 26 octobre).
Par ailleurs, de nombreux transports en commun (métro, navettes fluviales, bus) seront gratuits entre les 25 et 27 octobre. Tout est fait pour attirer la foule la plus nombreuse possible sur les lieux des cérémonies, les autorités tablent sur plusieurs centaines de milliers de personnes réunies au centre de Bangkok.
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Les statistiques de visites dans le Dusit Maha Prasart Throne Hall où était exposée l'urne royale jusqu'au 05 octobre sont impressionnantes :
- ce sont plus de 12,7 millions de personnes qui sont venues rendre hommage au roi défunt en 337 jours, soit plus de 37 000 / jour en moyenne pendant 11 mois !
- plus de 110 000 visiteurs se sont pressés le dernier jour et les journées records ont culminé à 90 300 visiteurs le dimanche 1er octobre (jusqu'à 3h30 dans la nuit !), 73 889 personnes le 26 septembre et 73 614 le 30 décembre dernier.
- les donations quant à elles, ont finalement atteint près de 890 millions de baths (23 millions d'€ env.).
https://www.bangkokpost.com/news/general/1337852/13m-people-paid-respects-to-late-king
Jour férié (5) - 13, 23 et 26 octobre
En Thaïlande, ce sont pas moins de 3 jours fériés qui vont se succéder d'ici la fin du mois d'octobre.
Même si, à la différence de la France, cela ne signifie pas que le pays s'arrête (loin de là !), les services administratifs au minimum seront fermés à ces dates et il est probable que, dans le contexte des hommages au Roi Bhumibol Adulyadej, de nombreuses autres activités soient également perturbées.
Il y a précisément 1 an aujourd'hui que le roi Bhumibol Adulyadej (Rama IX) est décédé.
http://lopezthai.over-blog.com/2016/10/le-roi-de-thailande-est-mort.html
Survenue au terme de 70 ans de règne, sa disparition a plongé le pays dans une longue période de deuil qui culminera avec les cérémonies de ses funérailles à la fin du mois.
http://lopezthai.over-blog.com/2016/10/deuil-national.html
Les autorités ont fait savoir que le 13 octobre, date du décès du roi Bhumibol Adulyadej, serait désormais un nouveau jour férié dans le calendrier officiel thaïlandais.
Une minute de silence a été observée dans tout le pays à 15h52, heure précise de sa mort (y compris dans notre lotissement).
Par ailleurs, le 26 octobre 2017, jour de la crémation du roi Bhumibol Adulyadej (Rama IX) a été déclaré jour férié mais uniquement pour cette année. Ainsi, c'est tout le pays et tout le peuple thaïlandais qui rendra un dernier hommage au roi décédé dont le prestige est immense.
Tout est prêt pour faire de cet événement un moment historique.
http://lopezthai.over-blog.com/2017/09/deuil-national-derniers-preparatifs.html
http://lopezthai.over-blog.com/2017/09/deuil-national-derniers-preparatifs-pour-le-crematorium-monumental.html
On rappelle également que le 23 octobre, également férié, est le jour commémorant la mémoire d'un autre grand monarque thaïlandais, le Roi Chulalongkorn (Rama V).
(voir http://lopezthai.over-blog.com/2016/10/23-octobre-jour-ferie-en-l-honneur-du-roi-rama-v.html)
Le massacre de l'université Thammasat du 6 octobre 1976
L’histoire de la Thaïlande est ponctuée de nombreux conflits externes et internes. Sans remonter loin dans le temps, on trouve plusieurs exemples d’affrontements sanglants au cours du XXème siècle. Ils n’ont certes pas dégénéré en guerre civile massive, mais ont conduit à de multiples coups d’état militaires (pas moins de 19 recensés depuis l'abrogation de la monarchie absolue en 1932).
Cette université, fondée en 1934 et l’une des plus prestigieuses de Thaïlande, est située dans le district de Phra Nakhon, en plein centre de Bangkok.
Ce jour-là la police thaïlandaise a réprimé brutalement les manifestants (étudiants principalement) qui occupaient l’université de Thammasat.
Les forces de l’ordre n’ont pas utilisé les moyens habituels de dispersion pour ce type d’intervention et dans leur sillage, le campus a été envahi par des des groupes paramilitaires d’extrème-droite.
S’en sont suivies des scènes ultra-violentes.
Le bilan officiel (sans doute sous-estimé) fait état de 46 morts.
Un monument commémoratif est installé dans l’enceinte de l’université.
Cette occupation faisait suite au retour de Thanom Kittikachorn, ancien Premier Ministre déchu, contraint à l'exil depuis 3 ans, ce qui avait permis le rétablissement d’une démocratie parlementaire.
Dans le contexte de l’Indochine de l’époque, les succès des guérillas communistes dans les pays voisins (Laos, Cambodge, Vietnam) et la montée en puissance des partis de gauche en Thaïlande faisaient craindre aux élites thaïlandaises que le pays ne suive la même voie.
Sans grande surprise, au lendemain du massacre, un coup d’état fut mené par l’Amiral Sa-ngad Chaloryu, farouchement anti-communiste, au prétexte de protéger le pays et rétablir l’ordre.
La constitution fut immédiatement abrogée, les partis politiques et les rassemblements interdits et la répression s’accentua envers certains syndicats et organisations progressistes.
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Un article d’époque publié par le journal anglais The Guardian
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Vu de l’extérieur, la Thaïlande, « pays du sourire », donne l’image d’un pays paisible, empreint de douceur de vivre et de spiritualité. Ses plages, ses forets, ses temples sont propices (au choix) au farniente, au sport, à la méditation…
Cette image est en grande partie conforme à la réalité de la vie quotidienne ici et j’en profite pleinement depuis que nous y sommes installés.
Néanmoins, il ne faut pas occulter que la société thaïlandaise comporte aussi des aspects moins agréables, que la violence y est présente et que les préceptes pacifistes du bouddhisme y sont parfois bafoués sans vergogne.
A Bangkok - Le Wat Pathum Wanaram
Le Wat Pathum Wanaram ( วัดปทุมวนาราม ) est un temple comme il en existe beaucoup à Bangkok et dans toute la Thaïlande.
Fondé en 1857 par le roi Mongkut (Rama IV), son architecture n'est pas exceptionnelle, de beaux bâtiments et une statue de bouddha mise en valeur dans un décor très classique.
L'originalité de ce temple tient plutôt à son emplacement…
Le temple est littéralement intercalé entre Siam Paragon et Central World, deux des plus grands centres commerciaux de Bangkok, sortes de monuments dédiés au shopping et aux loisirs du 21ème siècle.
Nous sommes aussi au beau milieu d'un quartier d'affaires, tout autour se dressent des tours gigantesques et des immeubles de bureaux ultra-modernes.
Ici, la spiritualité et le recueillement côtoient la futilité et l'agitation. Un exemple remarquable de la cohabitation entre modernité et tradition, si caractéristique de la société thaïlandaise.
De plus juste derrière le temple, il y a un jardin... endroit étonnant qui vaut vraiment le détour… je vous en reparlerai.
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Au cours des affrontements qui ont agité et ensanglanté la capitale thaïlandaise en 2010, ce temple servit de refuge à certains manifestants blessés.
Le 19 mai 2010, 6 personnes furent tuées dans l'enceinte du temple par des tirs (anonymes ?) venus de l'extérieur.
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