formalites et reglementations
Journée de conscription
Le 1er novembre dernier, nous avons accompagné le fils d'une amie lors de sa première journée de service militaire.
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Le rendez-vous était fixé tôt le matin (7h) devant les locaux du district de Banglamung.
Sur cette esplanade, quelques militaires (j'en ai compté 4) accueillent les nouvelles recrues. Ce sont environ 150 jeunes gens (tous ont 21 ans) qui se retrouvent assis là.
Pas de table ni de chaise, donc on se débrouille comme on peut... On utilise le dos d'un collègue pour remplir des formulaires, les listes d'appel et autres documents sont étalés sur une haie qui sert de bureau improvisé...
Tous sont venus en famille, accompagnés qui par les parents, qui par un frère ou une soeur, qui par leur épouse, leur fiancée... Beaucoup sont déjà papas et les enfants en bas age sont nombreux dans l'assistance.
Une affiche de bienvenue a été accrochée sur des panneaux, les militaires ont le sourire, tout ça se déroule dans une ambiance très détendue même si certains visages sont un peu fermés.
Après un court discours de bienvenue d'un gradé, l'appel est fait (pour la deuxième fois)... Il manque 8 jeunes gens qui ne se sont pas présentés, ceux-là risquent de gros problèmes...
Puis l'embarquement se fait dans des bus... qui ne ressemblent pas vraiment à des véhicules de "transport de troupes"...
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Direction Chonburi (la capitale provinciale), plus précisément la base militaire du 14ème district de l'Armée Thaïlandaise (qui couvre les provinces de Chonburi et Rayong).
Les proches et les familles sont invités par les militaires à les rejoindre là-bas puisqu'il s'agit en quelque sorte d'une journée "portes ouvertes" sur la base.
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Après 50 km de route, nous arrivons au Fort Nawaminthrachini qui abrite le Quartier Général du 14ème district de l'Armée Royale Thaïlandaise.
Les nouvelles recrues, venues de toute la région (environ 1 500 selon mon estimation) sont rassemblées sous un grand hangar avec une estrade où les intervenants vont se succéder pendant plusieurs heures.
Sur la scène est installée une formation musicale de style pas vraiment "militaire"...
Les musiciens sont certes en treillis mais ils jouent dans un style plutôt rock (guitare électrique, batterie, section de cuivres,...). Ce sont eux qui ouvrent le bal en quelque sorte. Ils interviendront à nouveau ensuite, ainsi qu'une chanteuse, pour plusieurs intermèdes musicaux...
Les familles et les proches des conscrits assistent en spectateurs et s'installent pour une sorte de "garden-party" dans le parc de la base, le tout aux bons soins de l'armée thaïlandaise... qui profite de l'occasion pour soigner son image de marque...
Ce n'est qu'après cette journée, ponctuée de plusieurs discours, que les nouvelles recrues seront définitivement séparées de leurs familles et dirigées vers leur cantonnements dans différents camps militaires des alentours.
Ils resteront sur le secteur de Chonburi pendant 3 mois puis seront affectés un peu partout dans le pays pour la suite de leur service.
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Le service militaire thaïlandais dure 2 ans et est en principe obligatoire mais l'Armée recrute en fonction de ses besoins et donc pas l'intégralité d'une classe d'age.
Mis à part les exemptions (pour inaptitude physique, pour les transsexuels, et selon certaines conditions, pour les soutiens de famille), tous les jeunes gens sont susceptibles d'être incorporés l'année de leur 21ème anniversaire.
Tous ceux déclarés aptes sont tenus de participer à une sorte de "loterie" organisée chaque année en avril et en public, au cours de laquelle, ils devront tirer au sort un ticket :
- rouge signifie incorporation au service militaire
- noir signifie exemption.
Un jeune homme ayant tiré un ticket rouge est tenu de se présenter au jour dit pour l'incorporation, faute de quoi, il sera considéré comme "hors-la-loi", encourant 3 ans de prison.
Petit clip de circonstance...
Permis de conduire pour 5 ans
Aujourd'hui, j'ai donc fait renouveler mon permis de conduire thaïlandais pour une période de 5 ans.
En Thaïlande, lorsque vous sollicitez un permis de conduire (que ce soit pour un étranger qui a déjà son permis dans son pays d'origine ou pour un thaïlandais qui le "passe" pour la première fois) , on vous délivre un permis "temporaire" qui n'est valable que 2 ans.
Les formalités à accomplir ont été strictement similaires à celles que j'avais connues il y a 2 ans.
Pour les documents à fournir :
- un certificat de résidence délivré par le Service de l'Immigration (coût = 300 baths, obtenu en 1/2 heure...)
- un certificat médical standardisé délivré dans une officine médicale (coût = 100 baths, à noter que l' "examen" correspondant est toujours aussi succinct et purement déclaratif !)
- copies du passeport, du visa (de longue durée) et du permis temporaire de 2 ans.
Il y a en plus une taxe à acquitter au jour de l'émission du permis lui-même (550 baths pour le permis de 5 ans), ce qui fait que le coût global s'est élevé à 955 baths (env. 25 €).
Pour les épreuves sur place :
- un test de couleurs pour reconnaître jaune, vert, rouge... à environ 5 m de distance et en intérieur...
- un autre test qui consiste à aligner deux batonnets (dont un est fixe), soit disant pour évaluer votre perception des distances dans l'espace... le tout également à environ 5 m et en intérieur...
A noter que ceux qui échouent à ces épreuves doivent simplement passer dans une salle où sont dispensés environ 1h de conseils (?), cours (?) relatifs à la sécurité routière. En suite de quoi, ils viennent repasser les tests... Je n'ai vu personne se faire définitivement recaler (!).
Globalement, difficile de ne pas qualifier tout ceci de mascarade s'il s'agissait vraiment d'évaluer les capacités des conducteurs...
Ces démarches se font au "Department of Land Transport". Il y a plusieurs bureaux par province.
Le plus proche de chez nous se situe à Nong Pla Laï à quelques kilomètres de Pattaya.
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Arrivé vers 7h15 le matin pour devancer la foule, un ticket m'a été délivré devant le bâtiment principal (alors que les bureaux n'ouvriront qu'à 8h...).
Pas moins de 3 tickets différents me seront attribués au fur et à mesure des formalités qui se font à plusieurs guichets différents.
Les locaux sont un peu vétustes et sous-dimensionnés (il faut dire qu'il y a vraiment beaucoup de monde) donc l'attente se fait souvent debout et les queues s'allongent jusque dans les escaliers.
Néanmoins, il faut dire que l'organisation est efficace, les fonctionnaires s'adressent aux étrangers en anglais (un guichet d'accueil spécifique leur est d'ailleurs réservé) et finalement toutes mes démarches ont été bouclées en moins de 2h... et sans aucun souci... (mis à part peut-être la photo où, parait-il, je ne suis pas trop à mon avantage... ).
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Il y a quelques mois, des rumeurs avaient alimenté les conversations en particulier sur les réseaux sociaux, évoquant de possibles grandes réformes des lois sur le permis de conduire en Thaïlande (projet de mise en place d'un permis à points, instauration de leçons d'auto-école obligatoires...)
Voir : http://lopezthai.over-blog.com/2018/03/reforme-pc.html
Force est de constater qu'à ce jour, rien de concret n'a été mis en place et que plus personne ne semble s'en préoccuper... Néanmoins, il y a fort à parier que le sujet reviendra à la une des médias... peut-être à l'occasion d'un prochain week-end prolongé, périodes toujours aussi meurtrières sur les routes thaïlandaises.
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Quelques rappels importants et toujours utiles :
- pour conduire en Thaïlande, que vous soyez thaïlandais ou étranger, touriste ou résident, vous devez avoir un permis de conduire en règle... non seulement pour éviter les amendes par la police mais aussi et surtout pour être couvert par votre assureur dans le cas d’un sinistre ou d’un accident. Les cas sont malheureusement encore nombreux d’étrangers inconscients qui se retrouvent dans des situations financières inextricables pour ne pas avoir respecté cette règle simple et logique…
- le permis international autorise son titulaire à conduire pendant 3 mois sur le sol thaïlandais. Au-delà de cette durée, vous êtes tenu de posséder un permis de conduire thaïlandais.
Vers une réforme du permis de conduire ?
En Thaïlande, l’insécurité routière est un problème endémique, d’autant plus à l’approche de Songkran (voir http://lopezthai.over-blog.com/2018/02/jour-feries-18-02-songkran.html)
Parmi les réformes annoncées ou en préparation, les autorités semblent décidées à durcir les conditions d’obtention et de renouvellement des permis de conduire.
Les interprétations des textes réglementaires sont jusqu’à présent laissées plus ou moins aux fonctionnaires locaux, ce qui fait par exemple que pour les étrangers, la validité du permis international, les épreuves à passer, les documents exigés pouvaient varier selon les provinces.
Voir http://lopezthai.over-blog.com/2016/11/permis-de-conduire.html
Pour un étranger qui possède un permis dans son pays d'origine, obtenir un permis de conduire thaïlandais est une procédure relativement simple qui relève plus de la formalité administrative que d'un quelconque examen de conduite.
Parmi les documents demandés à cette occasion, figure un certificat médical par lequel un médecin est censé attester que vous n'avez pas de maladie grave qui vous empècherait de pouvoir conduire.
Depuis le 1er mars, ce certificat fait l’objet d’une nouvelle réglementation. Les autorités en ont modifié la forme pour le rendre plus complet... et aussi plus complexe..
Obligatoire pour tous les conducteurs (thaïlandais ou étrangers), ce document doit être fourni lors de la première demande de permis ainsi qu'à chaque renouvellement. Pour ma part, ce sera en novembre prochain, je vous en reparlerai à ce moment-là.
Pour un conducteur thaïlandais désirant obtenir le permis de conduire, il existe un examen, qui serait jugé très succinct en regard des normes françaises, en particulier pour la conduite (!). Il a pourtant été renforcé en 2014, le questionnaire théorique (l'équivalent du "code" dans la procédure française) passant de 30 à 50 questions.
D'autres propositions sont évoquées régulièrement dans la presse, comme l'idée d'une formation obligatoire de 15h en auto-école pour tous les candidats au permis de conduire.
Néanmoins, une telle réforme semble loin de pouvoir s'imposer ne serait-ce qu'à cause de son impact économique et du très petit nombre d'auto-écoles existantes en Thaïlande (seules 95 écoles sont officiellement agrées dans tout le pays !).
Dans le cas d'un conducteur étranger qui passe son permis en Thaïlande, le principal obstacle sera évidemment celui de la compréhension des questions qui sont rédigées en thaï...
Pour leur venir en aide, le Département des Transports (D.L.T.) en collaboration avec l'Ambassade de Grande-Bretagne a réalisé une vidéo en anglais et a fait traduire le contenu de l'examen du thaï à l'anglais.
Par ailleurs, la Direction de la Police a proposé au gouvernement l'instauration d'un "permis à points".
La formule envisagée est proche de ce qui existe par exemple en France :
- un capital initial de 12 points,
- retrait de 1 à 3 points selon la gravité de l'infraction (l'échelle des sanctions semble toutefois moins sévère qu'en France),
- récupération des points au bout de 12 mois,
- sanctions augmentées pour les récidivistes pouvant aller jusqu'au retrait du permis,
- possibilité pour les policiers de consulter une base de données indiquant le nombre de points valides sur un permis.
Ca n’en est pour l’instant qu’au stade d’un projet de loi mais cela pourrait bien être instauré rapidement.
Outre les modalités de mise en place initiale et la définition précise des sanctions, il faudra voir comment cette mesure sera mise en oeuvre par les policiers de terrain...
Restera aussi à régler le problème des conducteurs qui conduisent sans permis ! (ils sont nombreux en Thaïlande…)
Ce n'est sans doute pas un hasard si cette proposition sort juste avant le Songkran (voir http://lopezthai.over-blog.com/2018/03/songkran-enjeux-economiques.html). Pendant cette période particulièrement meurtrière sur les routes de Thaïlande, l'inefficacité des forces de l'ordre est régulièrement mise en cause.
Et comme décidément, les autorités responsables (?) de la sécurité routière en Thaïlande ne sont pas à une contradiction près...
Certains responsables de la Police envisagent de relever les limitations de vitesse en vigueur hors agglomération !!!
De 80-90 km/h actuellement, elles pourraient être portées à 105-110 km/h sur les routes inter-provinciales...
Leurs arguments sont :
- que cela permettrait de fluidifier le traffic (vraiment ?) et de faciliter la conduite...
- que ces limitations sont été instituées en 1979 et que les conditions routières se seraient améliorées depuis cette date (ah bon ?).
De quoi rester incrédule pour tout européen un peu sensé qui a déjà conduit en Thaïlande !
S'il est vrai que beaucoup de routes sont passées de 2 à 4 ou 6 voies, ce qui est objectivement en effet un facteur qui améliore la sécurité... la chronique quotidienne des accidents dans tous les médias démontre plutôt que l'augmentation du traffic, le manque de formation et l'indiscipline des conducteurs ont largement contribué à rendre les routes thaïlandaises beaucoup plus meurtrières qu'il y a 30 ans !
Faster roads bid gets a green light
A proposal to lift the maximum speed limit for many roads in Thailand from 90 kilometres per hour to 110km/h has drawn support from road safety experts and campaigners. They also suggested the limit
https://www.bangkokpost.com/news/general/1441458/faster-roads-bid-gets-a-green-light
Enregistrement des cartes SIM en Thaïlande
La Thaïlande est le pays le plus "branché" d'Asie du Sud-Est et les téléphones portables sont omniprésents dans la vie quotidienne des thaïlandais, y compris dans les régions les plus reculées.
Le nombre de cartes SIM en circulation est estimé à ce jour à plus de 100 millions (pour seulement 68 millions d'habitants environ !)...
Chaque mois, plus de 4 millions de nouveaux numéros de téléphone mobile sont utilisés par les opérateurs thaïlandais.
Jusqu'à récemment, il était très facile d'acheter une carte SIM, y compris de manière anonyme...
Depuis le 1er janvier dernier, la réglementation impose des règles beaucoup plus contraignantes aux nouveaux acheteurs de cartes SIM, y compris prépayées.
Les opérateurs sont désormais tenus d'enregistrer soit les empreintes digitales soit le scan du visage de la personne qui achète une carte, avant de valider l'accès au réseau.
Cette procédure systématique est désormais en place dans tous les points de vente, y compris les plus petits détaillants (les stands ou petites boutiques de téléphonies sont extrémement nombreux en Thaïlande et même les superettes de quartier proposent des cartes SIM prépayées).
D'un point de vue pratique, le vendeur doit effectuer un scan facial avec son smartphone, le comparer à la photo du document d'identité présenté (carte d'identité ou passeport). Ensuite, ces données sont transmises au fichier de la compagnie téléphonique qui est en charge de les collecter.
(Pour ma part je n'ai pas vu le système de scan des empreintes digitales qui, semble t-il, a été mis en place dans certaines boutiques importantes.)
De plus, les autorités ont indiqué récemment qu'elles souhaitaient généraliser cette procédure à tous les possesseurs de carte SIM...
(cela avait déjà été évoqué il y a quelques mois mais uniquement sur la base d'un enregistrement volontaire).
Cela implique un "ré-enregistrement" de tous les utilisateurs dans le pays (ce qui représente plusieurs dizaines de millions de personnes !
Cette décision est présenté comme une mesure de sécurité nationale (!) :
- pour lutter contre la fraude liée au développement des moyens de paiement et des services bancaires via smartphones.
- pour lutter contre le terrorisme. La procédure d'identification des acheteurs de cartes SIM avait été mise en place dès août 2016 dans les provinces de l'extréme sud du pays, où, à plusieurs reprises, des bombes ont été déclenchées via des téléphones portables.
La NBTC (Commission Nationale des Télécommunications) a assuré aux utilisateurs de carte SIM que leurs informations personnelles seraient (bien sur !) protégées et conservées de manière confidentielle...
Reste à savoir comment seront traitées les cas des personnes qui se feraient voler leur téléphone par exemple...
Quelques (rares) voix se sont élevées pour dénoncer une atteinte à la vie privée et les risques d'une dérive qui permettrait au gouvernement en place de contrôler les faits et gestes de ses opposants...
Les principales protestations viennent en fait des opérateurs téléphoniques qui se plaignent des coûts (laissés à leur charge) et des contraintes commerciales imposées à leurs clients et à leurs distributeurs.
Le principe semble d'ores et déjà acquis de toute façon.
Dans les prochains mois, des concertations sont prévues pour discuter des modalités pratiques de mise en oeuvre et préciser les exigences des autorités (par exemple, l'enregistrement à la fois du "titulaire" de la carte et de son "utilisateur" lorsqu'ils sont différents) envers les opérateurs.
De rares pays (Bangladesh, Arabie Saoudite, Pakistan) ont mis en place des systèmes équivalents et il est difficile de ne pas y voir les prémices d'un "Big Brother" à la thaïlandaise...