Ban Si Than, le village des coussins.
Si Than ศรีฐาน
est un village d’Isaan,
dans le district de Pa Tio ป่าติ้ว
(à proximité de Yasothon),
dont la spécialité est la fabrication de
"mohn khit" หมอน ขิด.
<<<< Il s’agit de ces coussins très typiques que l’on voit dans de nombreux foyers thaïlandais.
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- "mohn" หมอน signifie littéralement oreiller et par extension coussin,
- "khit" ขิด désigne un style de tissu caractéristique de l'Isaan, qui nécessite une technique complexe de tissage.
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Tissés à l’origine avec du coton teinté d’indigo,
les "khit" sont désormais disponibles dans toutes gammes de couleurs.
Déclinés en de multiples versions (formes, styles, dimensions, couleurs), ils peuvent être utilisés...
- comme coussins d’appui, oreillers…
- également comme matelas, garnitures sur banquettes, chaises, fauteuils,…
- ou même comme éléments de décoration.
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Confectionnés ici selon les méthodes traditionnelles, ils sont garnis de coton et cousus à la main.
Après la récolte du coton, tout le village est mobilisé…
Même si la production reste artisanale, on peut voir des quantités impressionnantes de coussins dans toutes les maisons, boutiques,…
Stockés dans un premier temps au village, ils seront ensuite envoyés vers toutes les régions de Thaïlande.
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Cet endroit est réputé nationalement pour avoir gagné sous le nom de Ban Sri Than บ้านศรีฐาน un titre de
"village champion OTOP".
Ce label "One Tambon One Product" est attribué à des spécialités produites localement dans tous les domaines et dans toutes les régions de Thaïlande.
Au centre du village, un coussin triangulaire monumental (en ciment) est auto-proclamé
"plus grand oreiller du monde".
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Les coussins de forme triangulaire sont appelés :
หมอนสามเหลี่ยม
prononcez "monh sam liem".
- หมอน = "mohn" = oreiller, coussin
- สาม = "sam" = trois
- เหลี่ยม = "liem" = bord, coté
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A l’origine, cette forme en triangle serait inspirée d’une tête de cheval et elle est la plus recherchée par les thaïlandais.
Ainsi, en Isaan, des coussins triangulaires sont souvent offerts aux moines les plus respectés ou aux personnalités que l'on souhaite honorer.
Tempêtes, chaleur, air pollué… c’est l’été en Thaïlande ! - La couleur du ciel (22-04)
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Cette semaine (mercredi précisément),
la Thaïlande est entrée dans son "été".
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Bien que proclamés très officiellement par le Thai Meteorological Department, les changements de saison sont évidemment moins marqués que dans l'hémisphère nord :
- d'une part parce que comme partout dans le monde, les dérèglements observés ces dernières années sont nombreux,
- d'autre part parce que les conditions météo sont loin d'être homogènes d'un bout à l'autre du pays (la Thaïlande s'étend sur 1 800 km du nord au sud).
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Voir le lien ci-dessous pour plus de détails sur la météo en Thaïlande.
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Les mois prochains (jusqu'à mi-mai environ) seront les plus chauds de l'année sur le nord et le nord-est avec des températures qui dépasseront durablement les 40 degrés.
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On doit toutefois s'attendre un peu partout à des "tempêtes d'été", qui s'accompagnent souvent de fortes pluies et de vents violents sur de (plus ou moins) courtes périodes.
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Ainsi ces dernières semaines, plusieurs provinces du sud (Nakhon Si Thammarat, Phatthalung, Pattani, Yala, Narathiwat) ont subi des inondations importantes.
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C'est également la saison des brulis et feux de forêt,
Cette pratique de grande ampleur, (plus ou moins) traditionnelle, se reproduit chaque année pendant plusieurs semaines, provocant un niveau de pollution record particulièrement sur les villes du nord du pays (Chiang Mai, Lampang, Nan, Mae Hong Son,...) ainsi qu'à Bangkok,...
et sans que les autorités aient trouvé le moyen d'y remédier.
Photos sur internet.
Vu au marché (22-04)
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Deux achats un peu inhabituels faits sur notre marché à Rong Po...
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...et dégustés ensuite à la maison.
- Des anguilles ปลาไหล prononcez "pla laï"
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On en voit assez peu souvent, à des prix parfois élevés et de tailles variables (mais rarement de très grosses de toute façon).
Celles-ci sont vendues vivantes >>>>
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Sur demande, elles sont tuées devant vous (déjà dans leur poche plastique et de manière assez… brutale il faut bien le dire !).
Pour cette fois, Noy les a préparées "à la française"...
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c’est a dire cuites à la poêle avec beurre, ail, persil et accompagnées de pommes de terre sautées à l’identique.
- Des œufs couvés ไข่ลูก prononcez "khai louk"
Ils s’agit d’œufs de poules dont l’embryon est déjà plus ou moins formé (ceux-ci par exemple ne comportent pas de plumes). Ici, ils sont simplement cuits à la vapeur.
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Evidemment, il ne faut pas se laisser rebuter par leur aspect mais à la dégustation c’est plutôt bon (pas transcendant non plus !).
Sorte de combinaison entre un oeuf dur et une petite caille, c’est logiquement à la fois moelleux et légèrement croquant.
Les vautours du Wat Saket - Vu au temple (22-03)
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Dans l’enceinte du Wat Saket, une mise en scène de statues très réalistes évoque un épisode macabre de l’histoire de ce temple et de Bangkok. (Ames sensibles, s'abstenir)
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Au début du 19ème siècle, alors que le Phu Khao Thong (la Montagne Dorée) n’existait pas encore, ce lieu servait essentiellement de crématorium, en particulier pour les plus pauvres.
En 1820, Bangkok fut touchée par le choléra qui fit plus de 30 000 victimes dans la capitale.
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A cette époque, il était interdit de pratiquer des crémations dans la cité elle-même et une seule "porte" était autorisée pour évacuer les morts, en l’occurrence celle qui se trouvait proche du Wat Saket.
Pour cette raison, ils furent acheminés en masse à cet endroit et le temple fut vite dépassé par l’afflux des cadavres.
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Certains corps, ne pouvant être incinérés rapidement, étaient laissés à l’air libre, ce qui eut pour effet d’attirer des vautours qui s’installèrent durablement sur le site du temple car l’épidémie revint tous les ans à la saison sèche.
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La pire année fut 1849 au cours de laquelle plus de 100 cadavres arrivaient quotidiennement au Wat Saket (10 % de la population fut décimée par le choléra).
Pendant plus de 60 ans (la dernière année d’épidémie fut 1881), les vautours furent résidents au Wat Saket où ils se battaient pour dévorer les cadavres.
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Au fil du temps, les "repas" des vautours furent ritualisés, de sorte que les corps étaient éventrés avant d’être "offerts" aux rapaces (et aux chiens). Cela se déroulait en présence d’un moine qui bénissait les corps, priait pour les défunts et méditait (sans doute sur la nature impermanente de l'existence, un des concepts philosophiques du bouddhisme). Après le festin, les os restants étaient ramassés pour être incinérés ultérieurement.
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Une description précise est faite de ces scènes horribles, dans un livre publié en 1884 par le naturaliste norvégien Carl Bock qui y a lui-même assisté.
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Voir cet article. (en anglais)
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A propos du Wat Saket :