Ne pas confondre... Ma Praang et Ma Faï
Dans la série des fruits jaunes, en voici deux, vus en Isaan, d'aspect extérieur assez semblable mais qui n'ont rien en commun.
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Le Ma Praang (มะปราง) est appelé en français "prune mariale" ou "mangue-prune", et également "gandaria", de l'indonésien. Son nom latin est Bouea macrophylla.
Dans certaines régions de Thaïlande, on trouve une variété plus grosse, sous le nom de Ma Yong Chid (มะยงชิด).
Très sucré lorsqu'il est bien mur, la texture de ce fruit est effectivement à mi-chemin entre prune et mangue. Sa taille peut d'ailleurs varier de celle d'une prune à celle d'une mangue... (les plus petits sont souvent plus goûteux).
Récolte et dégustation des "Ma Praang"
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Le Ma Faï (มะไฟ) est appelé en français "rambai" ou "raisin birman" (traduit de l'anglais). Son nom latin est Baccaurea ramiflora.
Le fruit contient des quartiers quasiment translucide avec un petit pépin qui adhère fortement à la pulpe, ce qui fait que l'on peut avaler ces pépins. Sa saveur légèrement acide est très agréable et rafraîchissante.
Thai fruit (Ma Fai). ผลไม้ไทย ( มะไฟ ).mpg
https://www.youtube.com/watch?v=6ahqDx198Cg&feature=youtu.be
Vidéo montrant la récolte des "Ma Faï"
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Et parfois on les trouve réunis sur les étals des vendeurs en bord de route...
Connaissez vous Phumphuang Duangchan ?
Phumphuang Duangchan ( พุ่มพวง ดวงจันทร์ ) est une chanteuse thaïlandaise décédée le 13 juin 1992, il y a donc tout juste 25 ans...
Malgré son énorme succès, son destin fut assez tragique : escroquée par des producteurs peu scrupuleux, elle se retrouva démunie au point de ne pouvoir se soigner correctement et fut emportée par une maladie du sang à seulement 30 ans.
D'origine très modeste, (enfant, sa famille l'envoyait travailler aux champs plutôt qu'à l'école) elle fut repérée dès l'age de 15 ans dans des concours de chants locaux. Ne sachant ni lire ni écrire, elle était capable de mémoriser seule ses chansons, et sa voix faisait le reste.
Sa vie a fait l'objet d'un film biopic intitulé
"The moon" (พุ่มพวง) ------>>
Elle est l'icône du Luk Thung, un genre musical considéré comme le "country" thaïlandais.
Le "Luk Thung" ( ลูกทุ่ง ), effectivement originaire des campagnes thaïlandaises s'est développé et modernisé dans les années 1960-70s en particulier par l'apport de cuivres et d'instruments électriques.
Phumphuang fut la pionnière du "Electronic Luk Thung" en incorporant des sonorités importées de la Thai Pop Music (ou "String music", เพลงสตริง ) et des danses plus modernes dans ses spectacles.
Les chansons ont pour thèmes la pauvreté, la dureté de la vie dans les campagnes mais aussi la beauté des paysages et des histoires très romantiques...
Le Luk Thung présentent des points communs avec le "Molam", le style musical traditionnel de l'Isaan. Naturellement, Phumphuang y était extrèmement populaire de même que dans tout le nord du pays.
Lors de sa (courte) carrière de chanteuse, Noy reprenait souvent les chansons de Phumphuang...
(voir http://lopezthai.over-blog.com/2016/12/le-8-decembre-1986.html)
Surnommée Pueng ("Abeille" en Thaïlandais), elle était à l'époque une superstar en Thaïlande et encore aujourd'hui elle fait l'objet d'un culte fervent (en particulier pour la génération de Noy) comparable par exemple à ceux de Dalida ou Claude François en France.
Toujours très populaires, ses chansons sont maintenant reprises par de jeunes chanteurs et chanteuses dans les nombreuses émissions de télé-crochet thaïlandaises (voir http://lopezthai.over-blog.com/2016/10/tele-thai-et-tele-crochet.html).
Voici quelques uns de ses grands succès sur Youtube... (les titres ont été francisés phonétiquement par mes soins)
/https%3A%2F%2Fi.ytimg.com%2Fvi%2F0KRaefGzt1s%2Fhqdefault.jpg)
ตั๊กแตนผูกโบว์-พุ่มพวง ดวงจันทร์
https://www.youtube.com/watch?v=0KRaefGzt1s&feature=youtu.be&list=RD22CL_cOquIc
"Takaten Yong Yo"
Le jus de canne à sucre
Le jus de canne à sucre frais ( น้ำอ้อยสด , prononcez "nam hoy sod") est une boisson particulièrement agréable à déguster...
Sur les marchés en Thaïlande (comme dans la plupart des pays où elle est cultivée), on peut voir la canne à sucre pressée de manière artisannale avec une petite machine, par exemple installée à l'arière d'un pick-up comme ici.
La boisson obtenue "en direct", sans aucun additif, est rafraîchie et conservée dans la glace.
Même si ce n'est pas une culture emblématique du pays, la Thaïlande figure au 4e rang mondial des producteurs de canne à sucre (plus de 100 Millions de tonnes, environ 5% de la production mondiale) derrière le Brésil, l'Inde et la Chine.
Au même titre que les palmiers à huile et les hévéas, la culture de canne à sucre s'est beaucoup développée ces dernières années, souvent au détriment des rizières, remodelant le paysage rural de certaines régions comme je l'ai indiqué à propos de l'Isaan (voir http://lopezthai.over-blog.com/2017/01/l-isaan-evolue.html).
Les débouchés sont nombreux, la demande est forte de la part de la filière agro-alimentaire et les perspectives de développement des bio-carburants sont également prometteuses. Le carburant E85, soit avec 85% d'éthanol, est déjà largement présent dans les stations services thaïlandaises, à un prix env. 20 à 30 % moins cher que l'essence.
Vu au marché (18) - Menu du soir
Lorsque nous allons au marché (2 à 3 fois par semaine environ), c'est souvent avec un besoin précis (des oeufs, des fruits, des légumes, etc...) mais très souvent, en passant devant un étal, un stand, on se laisse tenter... (sans plus du tout penser à ce que l'on a dans le frigo !)
Exemple du jour...
On le sait bien, "tout est bon dans le cochon" !... en l'occurrence, les oreilles, la langue, la gorge, la joue, le nez, les intestins,...
- version grillée simplement au barbecue (la viande est préalablement enduite avec du sel, de la sauce soja)
- version salade "larb", la viande est préalablement émincée, cuite sautée puis mélangée avec sauce poisson, piment, citron, coriandre, ciboulette,...
- version cuite au bouillon en sauce
Aujourd'hui, nous avons craqué devant un stand qui propose le porc grillé au barbecue ! Bien sur, difficile d'en rendre compte en photo, mais croyez-moi, les effluves finissent de vous mettre en appétit !
- à déguster avec du riz collant (le "khao niao" ) et une salade de papaye...
- J'allais oublier... d'abord, on avait trouvé le hors d'oeuvre : des oeufs de fourmis (je vous en reparlerai).
- Et quelques fruits en dessert : des litchis (légèrement plus appétissants que ceux qu'on voit dans les supermarchés français !)
- Coté boisson, aujourd'hui c'était jus de canne à sucre frais...
Voilà comment on a "improvisé" notre repas du soir... sans qu'aucun de ces ingrédients ne soit initialement prévu au menu !