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Noy et Gilbert en Thaïlande

Les vautours du Wat Saket - Vu au temple (22-03)

4 Mars 2022 , Rédigé par Gilbert Publié dans #Histoire, #Bouddhisme-Croyances-Religions

Dans l’enceinte du Wat Saket, une mise en scène de statues très réalistes évoque un épisode macabre de l’histoire de ce temple et de Bangkok. (Ames sensibles, s'abstenir)

Les vautours du Wat Saket - Vu au temple (22-03)
Les vautours du Wat Saket - Vu au temple (22-03)
Les vautours du Wat Saket - Vu au temple (22-03)
Les vautours du Wat Saket - Vu au temple (22-03)
Les vautours du Wat Saket - Vu au temple (22-03)
Les vautours du Wat Saket - Vu au temple (22-03)
Les vautours du Wat Saket - Vu au temple (22-03)
Les vautours du Wat Saket - Vu au temple (22-03)

 

Au début du 19ème siècle, alors que le Phu Khao Thong (la Montagne Dorée) n’existait pas encore, ce lieu servait essentiellement de crématorium, en particulier pour les plus pauvres.

En 1820, Bangkok fut touchée par le choléra qui fit plus de 30 000 victimes dans la capitale.

 

A cette époque, il était interdit de pratiquer des crémations dans la cité elle-même et une seule "porte" était autorisée pour évacuer les morts, en l’occurrence celle qui se trouvait proche du Wat Saket.
Pour cette raison, ils furent acheminés en masse à cet endroit et le temple fut vite dépassé par l’afflux des cadavres.

Certains corps, ne pouvant être incinérés rapidement, étaient laissés à l’air libre, ce qui eut pour effet d’attirer des vautours qui s’installèrent durablement sur le site du temple car l’épidémie revint tous les ans à la saison sèche.

La pire année fut 1849 au cours de laquelle plus de 100 cadavres arrivaient quotidiennement au Wat Saket (10 % de la population fut décimée par le choléra).

Pendant plus de 60 ans (la dernière année d’épidémie fut 1881), les vautours furent résidents au Wat Saket où ils se battaient pour dévorer les cadavres.

Au fil du temps, les "repas" des vautours furent ritualisés, de sorte que les corps étaient éventrés avant d’être "offerts" aux rapaces (et aux chiens). Cela se déroulait en présence d’un moine qui bénissait les corps, priait pour les défunts et méditait (sans doute sur la nature impermanente de l'existence, un des concepts philosophiques du bouddhisme). Après le festin, les os restants étaient ramassés pour être incinérés ultérieurement.

 

Une description précise est faite de ces scènes horribles, dans un livre publié en 1884 par le naturaliste norvégien Carl Bock qui y a lui-même assisté.

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Voir cet article. (en anglais)

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A propos du Wat Saket :

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