parlons thai
Le Prince Prajak Sinlapakhom, fondateur de Udon Thani.
A Udon Thani,
le Kromluang Prachak Sinlapakhom
Monument
อนุสาวรีย์กรมหลวงประจักษ์ศิลปาคม
est dédié au fondateur de la ville.
(Le terme "Kromluang" est traduisible par "Prince Major General").
Cette statue, installée sur un piédestal, est située sur un rond-point en plein centre-ville, précisément dans le quartier de Mak Kaeng qui est l’emplacement originel du village devenu Udon Thani à la fin du 19ème siècle.
C'est un lieu très important pour les locaux et aussi pour les visiteurs de passage qui sont nombreux à venir lui rendre hommage.
Né en 1856 sous le nom de
Phra Chao Luk Ya Thoe,
le Prince Prajak Sinlapakhom
est le 13ème fils du roi Rama IV.
Au Palais Royal, l’anglais lui fut enseigné par Anna Leonowens (préceptrice britannique dont l’histoire inspira le livre "Anna et le Roi", adapté au cinéma et à la télévision).
En 1893, il fut nommé par le roi Rama V, gouverneur des provinces "Phuan-lao" (la région nord de l’Isaan).
C'est à ce moment qu'il "fonda" Udon Thani.
Il fut par la suite nommé Ministre de la Défense
de 1899 à 1901.
Il mourut à Bangkok en janvier 1925.
Par le Traité de Bangkok du 3 octobre 1893 (mettant fin à la guerre franco-siamoise), outre que le Siam avait perdu le contrôle du Laos, la France imposait une zone démilitarisée large de 25 km le long de la rive occidentale du Mékong.
Pour cette raison, le Prince Prajak Sinlapakhom décida d’installer son quartier général plus au sud,
à Ban Mak Kaeng บ้านหมากแข้ง
Dans les années qui suivirent, il développa rapidement cette bourgade rurale qui fut renommée Udon Thani. Cet épisode est considéré comme l’acte fondateur de la ville.
Il existe une autre statue du Prince Prajak Sinlapakhom, quasiment identique, installée plus au sud de la ville.
>>>>
C’est à cet endroit que se tiennent les célébrations de l’anniversaire de Udon Thani, chaque 18 janvier.
Le nom de Prajak a également été donné au plus grand parc public de Udon Thani.
Le saviez-vous ?
Le nom de Udon Thani signifie "la cité du nord".
- Le mot "thani" ธานี, dérivé du sanscrit, signifie "cité", "ville", c’est une appellation qui se retrouve dans le nom de nombreuses villes de Thaïlande (voir cet article).
- Le mot "udon" อุดร est dérivé de "utara" en sanscrit qui indique la "direction du nord".
A priori, ce nom s’explique simplement par le fait que, vue depuis Bangkok, Udon Thani soit en direction du nord.
En 1997 a aussi été créé un district ("amphoe") qui porte le nom de
Prachaksinlapakhom
ประจักษ์ศิลปาคม
<<<<
mais qui est situé à 30 km de la ville de Udon Thani.
Plat du jour : "som-tam konkomb"
Quand Noy a la nostalgie des années passées en France…, elle se fait un :
<<<< "som tam konkomb"
(c’est comme une salade de papaye…
où le concombre remplace la papaye !)
accompagné ce jour-là de :
<<<< "pla thu tod" ปลาทูทอด
(maquereaux cuits en friture)
En fait, bien entendu, cette appellation n'existe pas, une dénomination plus exacte pourrait être :
"som-tam taengkwa" ส้มตำแตงกวา
- ส้มตำ = "somtam"
- แตงกวา = "taengkwa" = concombre
En Europe, où les papayes vertes importées de Thaïlande sont vendues quasiment au prix de produits de luxe (!), cette version plus abordable avec du concombre est souvent préparée par les thaïlandais(es) expatrié(e)s.
Pour ceux qui seraient inquiets, rassurez-vous il n'y avait pas que ça au menu...
"pad phiowan pla" ผัดเปรี้ยวหวานปลา
(poisson frit, légumes+ananas sautés, en sauce aigre-douce)
"laarb moo" ลาบหมู
(salade tiède épicée au porc haché)
------------------------------------------------------------------------------------------------
Comme beaucoup de recettes thaïlandaises, le som-tam peut se décliner avec de nombreux fruits ou légumes différents (mangue, banane, haricots longs, aubergines, carottes,...).
La version la plus répandue reste évidemment :
le "som-tam malakoh" ส้มตำมะละกอ
(nom complet de la salade de papaye).
Emblématique de la cuisine thaïlandaise, on en trouve ici à tous les coins de rue.
C'est un plat très peu cher et dont les ingrédients sont disponibles sur tous les marchés.
Wat Nong Waeng à Khon Kaen.
Le Wat Nong Waeng วัดหนองแวง
est situé au centre-ville de Khon Kaen, en bordure du Lac Kaen Nakhon บึงแก่นนคร.
Créé en 1789 et anciennement connu sous le nom de Wat Nuea วัดเหนือ (soit le "temple du nord"), il fut élevé au rang de temple royal en 1984.
Il est principalement connu pour son grand "chedi" doré, en forme de pyramide, devenu emblématique de la ville.
<<<<
Le Phra Mahathat Kaen Nakorn
พระมหาธาตุแก่นนคร
a été construit en 1996, à l'occasion des 50 ans de règne du roi Rama IX et pour commémorer les 200 ans de la ville.
Haut de 80 mètres, large de 50 mètres, ce bâtiment comporte 9 niveaux abritant plusieurs reliques sacrées ainsi que de nombreuses sculptures et peintures.
La structure au sommet de la pyramide est inspiré d'un autre "chedi" très ancien et particulièrement vénéré dans la région :
le Phra That Kham Kaen,
situé dans le district de Nam Phong (à environ 30km au nord de Khon Kaen).
A l'intérieur du bâtiment, les visiteurs peuvent profiter de plusieurs lieux de recueillement et d'exposition leur permettant à la fois de prier et de visualiser la vie traditionnelle de l'Isaan.
- Au rez-de-chaussée, sont entreposés les reliques de plus de 100 moines.
- Les niveaux 2 et 3 forment une sorte de musée qui présente les traditions de l'Isaan.
- Les niveaux 4 à 8 sont consacrés à l'enseignement bouddhiste et aux moines ayant marqué l'histoire de ce temple.
- Au dernier niveau, sont entreposées des reliques de Bouddha.
Parmi les nombreuses peintures exposées au Phra Mahathat Kaen Nakorn, certaines illustrent la notion de "kalam" คะลำ, qui fait référence à la "bienséance" dans la culture traditionnelle de l'Isaan.
Le mot "kalam", tiré du dialecte de l'Isaan, pourrait se traduire par
"péché, transgression"
ou sous forme d'adjectif par
"illicite, inapproprié".
Il désigne des actes ou des attitudes considérés comme contraires aux bonnes moeurs, au respect des coutumes, pouvant choquer,... donc répréhensibles, mais il n'implique pas forcément de sanction.
Ainsi, le "kalam" peut aussi servir simplement à réprimander les enfants en leur expliquant qu'ils ont fait "quelque chose de mal".