L'idée de ce blog est de vous faire partager notre nouvelle vie et de décrire la Thailande telle que nous la pratiquons désormais au quotidien. (lopezthai.over-blog.com)
Samedi dernier, après 6 semaines d’interruption, a eu lieu un tirage de la Loterie Nationale Thaïlandaise. Il s’agissait en fait du tirage daté du 1er avril 2020, les 3 tirages suivant ayant officiellement été annulés.
En temps normal, deux tirages par mois sont organisés
(le 1er et le 16, éventuellement décalés en cas de jour férié).
Il faut savoir qu’il n’existe pas (pour l’instant) de moyen "virtuel" pour jouer (site internet, application pour smartphone ou bornes électroniques par exemple).
Le seul moyen de participer à cette loterie consiste à acheter des tickets "papier" auprès de revendeurs que l’on trouve un peu partout dans toutes les villes de Thaïlande (quelques uns sont statiques, installés dans des boutiques, mais la plupart sont itinérants).
Ce système est assez semblable à ce qu’était le mode de fonctionnement de la Loterie Nationale en France jusque dans les années 1970s ou de la loterie ONCE en Espagne.
Habituellement, les revendeurs de tickets de loterie sont postés absolument partout :
sur les trottoirs, devant les centres commerciaux, les banques,…
sur les marchés,
dans l’enceinte des temples, dans les fêtes de quartier,
et ils n’hésitent pas non plus à vous solliciter lorsque vous êtes au restaurant ou en bord de plage.
Conséquence de la crise du Covid-19 et de l’état d’urgence décrété fin mars, la fermeture de la plupart des commerces, des lieux de promenade,... a supprimé de fait la quasi totalité des lieux de revente.
Il n’existe aucun critère spécifique pour être revendeur (même si traditionnellement, beaucoup d’entre eux sont des personnes handicapées), il suffit d’acheter des planches de tickets.
La valeur "faciale" d’un ticket est de 80 bahts mais ils sont souvent achetés plus chers par les revendeurs de rue et eux-mêmes les revendent généralement 100 bahts/unité(il n’existe pas vraiment de règle concernant le prix de vente des tickets, ainsi il est possible d'avoir un rabais si on achète une grande quantité, de même certains revendeurs peuvent parfois les brader à prix coûtant le jour même du tirage).
Les tickets invendus ne sont pas repris…parfois (rarement !) pour le bonheur d’un petit revendeur qui peut se retrouver finalement en possession d’un ticket gagnant un gros lot.
Une belle histoire il y a quelques années à Udon Thani
Dans ce pays où tous les jeux d’argent sont formellement prohibés, la "lottery"
สลากกินแบ่งprononcez "salak kin baeng"
est une institution à laquelle les thaïlandais sont très attachés. Ils sont très très nombreux à jouer (plusieurs milliers de baths à chaque tirage pour les plus "accros", chaque tirage génère en moyenne 1,8 Milliards de bahts, plus de 50 millions d’€) et le résultat du tirage est un événement attendu impatiemment toutes les deux semaines…
Evidemment, Noy y joue aussi… et plutôt assidument...
et bien sur, avant chaque tirage, elle a la conviction d’avoir en main "le" ticket gagnant…
Elle n’a pas gagné samedi dernier mais elle gagne quand même (un peu) de temps en temps… (pas assez à mon goût !).
Chaque ticket (valable pour un seul tirage) comporte un nombre à 6 chiffres et comme pour le loto français, il y a plusieurs niveaux de gains selon une grille un peu compliquée :
le premier gain est de 2000 bahts, pour les deux derniers numéros
puis 4000 bahts pour les 3 premiers ou les 3 derniers numéros
jusqu’au « gros lot » (plusieurs millions de bahts) pour le ticket comportant le numéro gagnant à 6 chiffres.
Il est possible de multiplier les gains en achetant plusieurs tickets comportant le même numéro.
- cliquez sur les photos pour agrandir -
Bien entendu, à l’achat, chacun veut "choisir" son ticket… car la recherche des "bons numéros" (souvent fastidieuse, parfois infructueuse) fait partie du plaisir (?) pour le joueur/la joueuse qui a en général un ou plusieurs numéro(s) "fétiche". Ce peut être une date, un age, un numéro d’immatriculation, un chiffre "vu à la télé", parfois aussi un numéro qui se sera "révélé" lors d’un rève, d’une visite au temple… ou même au fond d’une assiette de soupe !
En Thaïlande il n’existe ni Loto, ni PMU, ni jeux de "grattage", les casinos et cercles de jeux sont interdits et plus généralement toute forme de jeu ou de paris avec échange d’argent est interdite y compris dans un cadre privé. Quelques rares exceptions sont autorisées :
pour les champs de course à Bangkok,
pour les paris organisés dans les stades de boxe,
ou lors d’événements traditionnels locaux (combats de coqs ou de buffles dans certaines régions).
Néanmoins la passion du jeu est forte parmi les thaïlandais. Les plus aisés n’hésitent pas à se rendre dans les pays voisins pour l’assouvir (Cambodge, Malaisie).
Par ailleurs, les jeux et paris clandestins sont nombreux, officiellement combattus avec vigueur par les autorités.
Des opérations de police en ce sens font fréquemment la une des médias, sans doute plus par souci de propagande que de réelle efficacité.
Depuis le début de la semaine, nous commençons à retrouver nos habitudes...
nous pouvons retourner manger au restaurant, les marchés sont de nouveau en configuration normale.
sur les marchés également, les vendeurs de tickets de loterie sont de retour (le prochain tirage national est programmé pour le 16 mai, après 2 mois d’interruption).
Pattaya-Centre est de nouveau accessible normalement.
Les autorités locales font néanmoins valoir que plus aucun patient du Covid-19 n'est en traitement à Pattaya et qu’aucun nouveau cas de Covid n’y a été constaté depuis 3 semaines.
Le gouvernement a autorisé la reprise (sous conditions) d’un certain nombre d’activités :
beaucoup de restaurants ont déjà rouverts. Ils sont tenus de respecter des consignes strictes (distanciation sociale, interdiction de servir de l’alcool à consommer sur place).
Beaucoup de simples magasins sont encore fermés mais ce n’est sans doute qu’une question de jours, le temps de s’adapter aux consignes officielles de sécurité sanitaire.
les administrations fonctionnent normalement avec quelques aménagements dans les bureaux pour respecter les normes de distanciation (barrières en plexiglas, espaces d’attente aménagés).
D’autres, moins pessimistes, se rappellent que ces mêmes oiseaux de mauvaise augure avaient annoncé un déferlement du Covid-19 dès le mois de février, puis mars… scénarios catastrophes qui ne se sont pas réalisés... Qui vivra verra...
L’état d’urgence et le couvre-feu nocturne restent néanmoins en vigueur au moins jusqu’à fin mai.
Le retour du pays "à la normale" aura aussi sans doute un (ou plusieurs) revers de médaille.
Pendant tout le mois d’avril, la très forte diminution du traffic routier et l’interdiction de la vente d’alcool avait eu pour conséquence une chute spectaculaire du nombre de morts sur les routes. Dans ce domaine, la Thaïlande a battu des records (à la baisse) ces dernières semaines, cette parenthèse semble bien s’être refermée lors dupremier long weekend de mai.
Dans le sud de la Thaïlande, avril 2020 est le premier mois depuis 16 ans qui n'a vu aucun attentat ni aucune action armée de la part des indépendantistes musulmans qui mènent une guérilla sanglante principalement dans les provinces de Yala, Pattani et Narathiwat (plus de 7 000 morts depuis 2004). Une trêve avait été annoncée début avril pour ne pas compromettre la lutte contre l'épidémie dans cette région, actuellement la plus touchée du pays.
Autre conséquence de la situation actuelle, le recours massif à la vente à emporter et aux livraisons à domicile a provoqué le retour en force des sacs et emballages en plastique.
En ce moment (du 28 février au 3 juin), la marque d’eau minérale "Montfleur" organise une grande opération publicitaire basée sur un concours pour gagner un "merveilleux voyage en France et en Suisse".
Dans le contexte actuel de la crise du coronavirus (fermeture des frontières, restriction du trafic aérien), cette opération semble un peu anachronique et les futurs gagnants devront sans doute patienter pour profiter de leur voyage.
En cette période de crise sanitaire, comme la plupart des entreprises du secteur agro-alimentaire et de la distribution, la marque propose évidemment des livraisons à domicile.
Sur cette page, je parle de ce qui fait la une des médias en Thaïlande. Le traitement de l'actualité et l'importance accordée à certains événements peuvent être très différents en Thaïlande et en France… question de point de vue !...
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30-03-2020 : La crise du Coronavirus impacte la situation précaire de millions de thaïlandais.
Une fois n'est pas coutume, un "coup de gueule" pour commencer.
Sur les réseaux sociaux, on lit en ce moment beaucoup, beaucoup (beaucoup ?) de publications detouristes français scandalisés parce qu'ils sont bloqués en Thaïlande en raison de l’annulation des vols de plusieurs compagnies aériennes.
Au-delà de s’interroger sur leur insouciance (pourquoi ne sont-ils pas partis plus tot ? voire même pourquoi sont-ils venus alors que la crise était déjà déclarée ?) j’imagine que certain(e)s sont sans doute dans des situations compliquées, y compris financièrement, et je peux comprendre leur inquiétude, leur dépit, leur colère,… des réactions humaines bien sur, que je me garderais bien de leur reprocher.
Néanmoins j’ai du mal à ne pas y voir (au minimum) une certaine forme, pardon une forme certaine… d’égoïsme.
Je n’évoquerais même pas les malades et les personnels soignants qui, pour certains, vivent actuellement un enfer en Italie, en Espagne, en France (liste sans doute pas exhaustive malheureusement)
Par contre, en tant que résident ici, j’ai une pensée pour ces gens que nous côtoyons tous les jours : les milliers (millions ?) de "petites mains", thaïlandais, laotiens, cambodgiens, birmans (liste non exhaustive là encore) qui même s’ils échappent au virus, ne savent tout simplement pas comment ils vont pouvoir faire vivre leurs familles dans les semaines/mois à venir… Et je ne pense pas que eux comptent sur leur ambassade pour leur porter assistance.
Tous ces gens sortiront de cette crise dans des situations beaucoup plus dramatiques que tous ceux qui viennent aujourd’hui raler ou se lamenter sur Facebook.
Il ne s’agit pas de minimiser les soucis de qui que ce soit, juste de remarquer que les touristes bloqués actuellement en Thaïlande ont des problèmes de riches… et (trop souvent sans doute) les exigences qui vont avec…
J’ajoute que au milieu de ce concert de récriminations envers l’Ambassade, Air France, les autorités thaïlandaises, etc… je ne vois guère de messages pour remercier les personnels navigants qui "font le taf" pour assurer des vols de rapatriement, pour les employés de l’aéroport, les chauffeurs de bus, de taxi, etc… Le nombrilisme à l’occidentale dans toute sa splendeur.
La crise du coronavirus a déjà des conséquences économiques et sociales en Thaïlande.
Durant ces dernières semaines, la baisse puis l’arrêt de toutes les activités touristiques, la fermeture de tous les établissements de divertissement ont d’ores et déjà impacté directement ou par ricochet des millions de personnes au statut social précaire.qui ne bénéficient d’aucune couverture sociale et vivent au jour le jour.
Pour leur venir en aide, le gouvernement a annoncé la semaine dernière
le versement d’une allocation mensuelle
de 5 000 bahts (env. 140 €)
pour les trois prochains mois.
Cette aide exceptionnelle ne s’adresse qu’aux personnes n’ayant aucune aide sociale. Ainsi par exemple, les étudiants, les agriculteurs, les employeurs et les salariés de compagnies cotisant à la Sécurité Sociale Thaïlandaise en sont exlus.
Les postulants devant également se faire enregistrer auprès d’une banque, ils se sont précipités dans les agences bancaires dès vendredi, provoquant des attroupements (théoriquement interdits depuis la déclaration d’état d’urgence), bien évidemment propices à la propagation du virus.
Le gouvernement avait tablé sur 3 millions d'allocataires potentiels mais depuis samedi, plus de 19 millions de personnes se sont déjà inscrites en ligne afin d’en bénéficier et ce chiffre ne cesse d’augmenter.
Concrètement, les premières mesures prises dans ce cadre sont :
la fermeture effective de toutes les frontières.
Plus aucun étranger n'est autorisé à pénétrer sur le territoire thaïlandais (à l'exception des diplomates, des personnels de compagnies aériennes et des personnes possédant un permis de travail en Thaïlande). Les thaïlandais souhaitant revenir au pays devront présenter un certificat médical et s'imposer une mise en quarantaine à leur arrivée.
le contrôle accru des médias et réseaux sociaux qui pourraient propager de fausses informations ou contribuer à accroître la panique dans la population.
tous les rassemblements publics sont interdits(même les cérémonies religieuses, y compris familiales, devront être restreintes et le nombre de participants réduits).
l'allongement de la liste des lieux publics et commerces devant rester fermés(cela étend à tout le pays des mesures déjà prises dans de nombreuses provinces) : en particulier les restaurants qui ne peuvent plus faire que de la vente à emporter.
la mise en place de points de contrôles routiers(375 dans tout le pays) afin de décourager au maximum les déplacements inter-provinces (même s'ils ne sont pas explicitement interdits).
Dans tous les domaines, les sanctions promises aux récalcitrants se veulent très dissuasives (prison à la clef), d'autant que les personnels chargés d'appliquer ces mesures bénéficient quasiment d'une immunité.
A ce stade, le gouvernement se contente de recommander fortement aux thaïlandais de rester chez eux(plus particulièrement les personnes âgées et/ou à la santé fragile). Néanmoins, les usines, beaucoup de commerces, les administrations, les banques, les transports publics restent en activité et les entreprises ayant recours au télétravail sont très minoritaires... donc les déplacements de nombreux travailleurs resteront inchangés.
Dans tous les transports, les locaux administratifs, le port du masque est obligatoire et les consignes de distanciation sociale très strictes.
Toutes ces dispositions (nationales et locales) sont susceptibles d'être modifiées, amendées, prolongées dans les prochains jours/semaines en fonction de l'évolution de l'épidémie dans le pays.
A ce jour, la Thaïlande recense 1 045 cas diagnostiqués(répartis désormais dans toutes les régions).
Comme je l'ai écrit précédemment, les choses évoluent de jour en jour.
A partir de demain (22 mars) tous les étrangers, quelles que soient leur nationalité ou leur provenance devront fournir au moment de l'enregistrement sur un vol à destination de la Thaïlande :
une attestation d'assurancecouvrant les frais médicaux à hauteur de 100 000 $ (env. 3,2 millions de bahts) et incluant le covid-19.
et surtout un certificat médicaldatant de moins de 3 jours indiquant qu'ils sont "covid-free" c'est-à-dire non contaminés par le coronavirus.
Ces dispositions, outre leur aspect dissuasif sur le plan financier, s'apparentent à une impossibilité d'entrer sur le territoire puisqu'un tel certificat est quasiment impossible à obtenir en ce moment dans de nombreux pays (particulièrement en Europe).
De l'aveu même du gouvernement "cette mesure vise à minimiser autant que possible le nombre d'arrivées"... On peut donc considérer que cela équivaut à une fermeture des frontières (sans le dire officiellement).
Par ailleurs, cette annonce a provoqué la colère de nombreux thaïlandais expatriés en Europe et qui souhaitent rentrer en Thaïlande.
Ils sont certes dispensés du certificat spécifique pour le Covid-19 mais doivent néanmoins présenter un certificat médical comme quoi ils sont "aptes à voyager" (un document bien difficile à obtenir en Europe par les temps qui courent) ainsi qu'une attestation de leur ambassade...
Bien qu'en augmentation notable, les statistiques de cas diagnostiqués et de malades hospitalisés restent à des niveaux bas comparés à ceux des pays d'Europe et à ce jour, 1 seul décès imputable au coronavirus a été officiellement constaté.
Toutes les régions de Thaïlande sont désormais touchées. >>>>
Pour l'instant, la Thaïlande en reste au stade 2 mais des voix s'élèvent pour demander au gouvernement des mesures plus drastiques afin de contenir à tous prix la propagation de l'épidémie.
On peut bien sur s'attendre à de nouveaux développements dans les prochains jours / semaines... Je n'en ferai sans doute pas un compte rendu détaillé ici, les informations anxiogènes n'étant pas celles que je privilégie sur ce blog.
17-03-2020 : Coronavirus, le nouvel an est repoussé !
Hier soir, lors d’une allocution télévisé, le Premier Ministre thaïlandais a confirmé que les13/14/15 avril prochains ne seraient finalement pas jours fériés en Thaïlande.
Lundi soir, le Général Prayut Chan-O-Cha est apparu en uniforme militaire pour l’occasion.
Cela signifie donc que le congé de Songkran(voircet article)est reporté à une date ultérieure. Le Nouvel An thaï est la période de l’année où les thaïlandais se déplacent en masse dans tout le pays.
Le secteur touristique, déjà très largement impacté depuis plusieurs semaines, espère que les festivités reportées (après la crise sanitaire) pourront relancer la fréquentation touristique… dans quelques mois (aucune date n’a été précisée pour l’instant).
Face au coronavirus, le discours gouvernemental se veut rassurant en particulier quant à la capacité d’accueil des malades par le système médical thaïlandais.
Jusqu’à présent, l’épidémie de coronavirus semble avoir été maitrisée en Thaïlande (1 seul mort officiellement constaté).
A ce jour, la Thaïlande n'est pas en stade 3 puisque les cas diagnostiqués ont été tracés comme venant de l’étranger (personnes ayant séjourné en Corée, à Hong-Kong, au Japon, en Italie) mais les autorités souhaitent à tout prix éviter une plus large propagation.
A la différence des récentes décisions prises en Europe, les mesures contraignantes sont assez peu nombreuses et aucune restriction de déplacement ni confinement ne sont imposés :
les marchés, les centres commerciaux, les transports fonctionnent normalement,
les commerces et restaurants n’ont pas obligation de fermer pour l’instant (même si certains le font par manque de clients)
les écoles et universités sont fermées (Ies élèves sont de toute façon pour la plupart en période de grandes vacances).
Seuls les rassemblements (sport, festivals, spectacles, cérémonies religieuses) sont interdits (la plupart ont d'ores et déjà été supprimés les uns après les autres) et les établissements de divertissement sont fermés pour (au moins) 2 semaines.
Les procédures de contrôle imposées aux voyageurs entrant dans le royaume ont été légèrement renforcées.
En particulier tous les arrivants (quelle que soit leur provenance) doivent indiquer leurs coordonnées (email et téléphone) et doivent télécharger une appli sur smartphone permettant de les localiser pendant les 14 premiers jours de leur séjour en Thaïlande.
Bien entendu, la situation est susceptible d'évoluer de jour en jour mais pour l'instant, la fermeture des frontières n’a pas été décrétée(contrairement à la Malaisie voisine) et paradoxalement (?) la France ne figure toujours pas dans la liste des pays "à risque", donc aucune quarantaine n’est imposée aux voyageurs ne présentant pas de symptômes.
05-03-2020 : Coronavirus - Nouvelles décisions pour les contrôles aux aéroports / La France n'est plus considérée comme "pays à risque".
Mardi dernier, une publication sur le compte Facebook du Ministre de la Santé Anutin Charnvirakul laissait entendre que tous les voyageurs en provenance de 11 pays déclarés "à risque" seraient systématiquement mis en quarantaine à leur arrivée.
Bien que rapidement retirée et démentie, cette (grosse) erreur de communication a provoqué une vague de panique parmi les voyageurs concernées (thaïlandais et étrangers).
Le gouvernement thaïlandais a donc clarifié ses décisions aujourd’hui.
Les personnes provenant des pays "à risque" sont soumis à un contrôle de température aux aéroports, seuls ceux présentant des symptômes suspects seront dirigés vers un hopital et astreint à 14 jours de quarantaine.
Surtout, les pays considérés comme "à risque" sont réduits à 6 (Chine, Hong-Kong, Macao, Corée du Sud, Italie, Iran), la France a donc été retirée de cette liste…
Cette version beaucoup plus légère des contrôles à l’arrivée en Thaïlande a bien évidemment pour but de préserver l’attractivité touristique du pays, largement mise à mal par la crise du coronavirus depuis le début 2020.
Par ailleurs, les annonces d’annulation d’événements se multiplient, y compris pour les festivités de Songkran, d’ores et déjà annulées à Khon Kaen, Phetchabun et Bang Saen.
Par contre, l’attention se focalise d’une part sur l’ "accueil" des voyageurs venant des pays considérés comme "à risque". et d’autre part, sur les mesures prises pour éviter la propagation du virus.
Le Ministère de la Santé thaïlandais a actualisé la liste des pays considérés comme "à risque" en y incluant la France et l’Allemagne.
Conséquence immédiate de cette décision : les personnes en provenance de ces pays seront soumis à un test de température (par caméra thermique a priori) lors de leur arrivée dans les aéroports thaïlandais.
Au cas où ils présenteraient des symptômes (fièvre, toux) assimilables au Covid-19, ils seront astreints à des tests médicaux et à un confinement de 14 jours. Ces mesures sont déjà en place depuis plusieurs semaines pour les vols arrivant de Chine,…
Pour les personnes de nationalité thaïlandaise ou résidentes en Thaïlande avec un visa long séjour, il leur est demandé de s’ "auto-confiner" à leur domicile pendant 14 jours.
Le cas des travailleurs clandestins (plusieurs milliers) revenant de Corée du Sud suscite de vives inquiétudes, y compris au plus haut sommet de l'état.
Hier, la communication confuse émanant de sources plus ou moins officielles (par exemple l’Office de Tourisme de Thaïlande ou la page Facebook du Ministre de la Santé lui-même) a entraîné des interprétations erronées.
M. Anutin Charnvirakul a du fermer son compte sur Facebook >>>>
Le vice Premier Ministre a du réaffirmer qu’à ce jour, aucune réglementation coercitive n’obligeait qui que ce soit à rester confiné et qu’aucune mesure de quarantaine n’était imposée aux voyageurs venant des pays "à risque" (dont la France donc) dans la mesure où ils ne présentent pas de symptômes suspects.
Dans le contexte d’inquiétude généralisée qui prédomine, les controles de température se multiplient dans les transports en commun, les attractions touristiques,…
Et plusieurs événements (rencontres sportives, festivals, foires, salons) ont d’ores et déjà été annulés ou repoussés :
le Grand Prix de MotoGP initialement prévu à Buriram du 20 au 22 mars, est reporté sine die (voir cet article)
tous les matches de football de la Thaï League sont annulés jusqu’en avril (voir cet article)
le Festival d’Ayutthaya initialement prévu du 13 au 22 mars est reporté (voir cet article)
à Bangkok le salon de l’auto est reporté à fin avril et le salon du livre annulé (voir cet article)
le Pattaya Music Festival programmé les 20 & 21 mars est supprimé.
Pour l'instant, les festivités de Songkran ne sont pas remises en cause malgré les rassemblements massifs qu’elles impliquent (le nouvel an thaïlandais est célébré à la mi-avril).
Bien entendu, le gouvernement se veut rassurant...
Néanmoins,
certains supermarchés de Bangkok ont pu constater quelques achats en quantités inhabituelles... (voir cet article)
les particuliers se pressent dans les magasins gouvernementaux pour s’approvisionner en masques de protection... (voir cet article)
Outre les aspects sanitaires, les conséquences économiques de cette crise inquiètent aussi les décideurs thaïlandais, particulièrement dans le tourisme.
Les aéroports et les hotels sont largement désaffectés mais les multiples petits commerces dépendant de l'affluence touristique sont aussi durement touchés.
Les professionnels du secteur espèrent que les touristes nationaux pourront compenser en partie les pertes inhérentes à la chute des arrivées en provenance de Chine et du Japon…
14-02-2020 : Coronavirus, risque sanitaire ou risque économique ?
Le coronavirus (Covid-19) fait toujours la une des médias en Thaïlande… comme dans le reste du monde… Pourtant, depuis quelques jours, l’épidémie semble pouvoir se stabiliser y compris en Chine.
Malgré l’hystérie collective qui prévaut depuis plusieurs semaines, il faut rappeler qu'à ce jour, cette maladie n’a fait aucune victime en Thaïlande et que seulement 33 cas ont été diagnostiqués dans le pays (dont 13 ont déjà quitté l’hôpital).
Après l’affolement et les informations alarmistes sur le plan sanitaire, les médias s’intéressent désormais plus aux conséquences économiques de la crise qui semble devoir s’installer pour plusieurs mois (en Chine et dans les pays d'Asie du Sud-Est, tous plus ou moins dépendants de la croissance chinoise).
Dans le cas particulier de la Thaïlande, l’industrie touristique est bien sur la plus touchée et la plus inquiète, en raison de la forte baisse du nombre de voyageurs chinois, déjà effective depuis quelques semaines.
Le manque à gagner est d’ores et déjà important et les prévisions sont très pessimistes pour les mois à venir.
En 2019, la Chine a envoyé de très loin le plus gros contingent de touristes vers la Thaïlande : près de 11 millions sur les 39 millions recensés sur l’année.
D’autres polémiques, plus anecdotiques, ont également secoué les médias.
La semaine dernière, le Ministre thaïlandais de la Santé a fait une déclaration fracassante (et injurieuse !) envers les "farangs" (touristes européens) qui avaient refusé les masques qu’il leur tendait lors d’une distribution publique (très médiatisée) à Bangkok.
Bien qu’il ait présenté de plates excuses par la suite, cette "communication" pour le moins maladroite et dévastatrice pour l’image de la Thaïlande a été largement commentée dans les médias et sur les réseaux sociaux.
Le ressentiment envers les chinois s’exprime discrètement mais avec pour conséquence des discriminations de la part de certains commerçants qui seraient considérées comme ouvertement racistes en France, mais ne sont pourtant pas illégales en Thaïlande.
Les circonstances du drame et le bilan très lourd (30 morts et 58 blessés) ont provoqué un énorme choc dans le pays qui n’avait jamais connu ce type de carnage.
L’auteur des faits est un militaire chevronné (32 ans) qui aurait agi en raison d’un violent conflit avec son supérieur (qui a été sa première victime). Il a été abattu par la police après 17 heures de siège.
Au-delà des hommages massifs aux victimes tuées par le forcené (civils touchés au hasard ainsi que deux policiers anti-terroristes)...
...un tel drame, inédit en Thaïlande, amène à s’interroger :
d’une part sur l’efficacité des procédures de sécurité dans les camps militaires(le tueur s’est procuré un arsenal impressionnant dans l’armurerie de sa base)
Il a reconnu les faits mais à ce stade, ses motivations restent floues : certains journalistes évoquent une envie (suicidaire ?) de "pimenter" son existence… d’autres parlent de dettes importantes suite à des paris...
L’arme utilisée lors du braquage appartenait à son père, ancien policier, et son butin a été retrouvé dans la maison de son père (contrairement à ses premières déclarations où il prétendait l’avoir jeté dans une rivière) mais il semble néanmoins avoir agi seul.
L’émotion suscitée par cette affaire, l'implication des plus hautes instances de la police et le traitement médiatique qui a suivi laissent d’ores et déjà augurer qu’il sera jugé sévèrement par la justice thaïlandaise (il encourt la peine de mort).
13-01-2020 : Chasse à l'homme après un braquage sanglant à Lopburi.
Jeudi dernier, un homme a braqué une bijouterie dans un centre commercial de Lopburi (centre de la Thaïlande). Il n’a pas hésité à utiliser son arme, équipée d’un silencieux, faisant 3 victimes : une employée du magasin, un vigile ainsi qu’un bébé de 2 ans (atteint d'une balle perdue, il est décédé à l'hôpital) et en blessant 4 autres.
Il est reparti en scooter, avec son butin (estimé à 500 000 bahts, env. 15 000 €).
Le tueur était cagoulé et les indices sont minces pour l'identifier, mais la police provinciale et nationale est bien sur mobilisée pour le retrouver, avec appels à témoins et promesses de récompenses. sans résultat jusqu'à présent.
C’est une chasse à l’homme qui passionne la Thaïlande depuis déjà plusieurs jours.
Ce braquage a ému tout le pays, surtout en raison de la mort d'un bébé de 2 ans.
Les appels à la plus grande sévérité envers le meurtrier se multiplient (y compris au plus haut niveau, les policiers sont encouragés à utiliser leurs armes pour le neutraliser).
Même s'ils sont rarement aussi dramatiques, ce genre de fait divers n’est pas exceptionnel en Thaïlande.
Braquages, meurtres, arrestations, bagarres, querelles de voisinage, etc.. alimentent presque quotidiennement la une des médias thaïlandais... depuis des décennies !
Dans un style très "trash-tabloïd", ils étaient en première page des journaux papiers dans les années 80s... Aujourd'hui, ils tournent en boucle sur les télévisions et les réseaux dits sociaux...
07-01-2020 : Plus de sacs plastiques dans les supermarchés thaïlandais.
C'est fait ! En Thaïlande, depuis le 1er janvier, les magasins des grandes chaines de distribution ne donnent plus de sacs plastiques à leurs clients, du moins au passage en caisse.
Cette mesure radicale et spectaculaire, initiée par le gouvernement et relayée par tous les grands groupes de distribution, a été saluée à peu près uniformément.
Les rares protestations émanent de l’industrie du plastique qui craint que l'abolition totale des sacs plastiques (annoncée pour 2021) ne menace l'équilibre de cette filière qui emploient plusieurs milliers de personnes dans des centaines de petites et moyennes entreprises.
La Thaïlande produit 600 000 tonnes de plastiques par an dont les 2/3 sont transformés en sacs plastiques.
En Thaïlande également la crise du Coronavirus Covid-19 a pris une tournure beaucoup plus anxiogène ces derniers jours.
Afin de contenir à tous prix la propagation de l'épidémie, les autorités thaïlandaises ont pris quelques mesures spectaculaires, visant tout particulièrement les personnes souhaitant entrer dans le pays.
Au plan intérieur, le gouvernement recommande aux thaïlandais de "rester à la maison"... mais à ce jour, aucune mesure de confinement ni aucune restriction de déplacements n'ont été décrétées, ce qui signifie que la vie quotidienne des thaïlandais n'a pour l'instant, pas (ou peu) été bouleversée... :
les gens vont travailler et vaquent à leurs occupations normalement et sans contrainte,
les transports fonctionnent normalement (les masques sont obligatoires dans le métro de Bangkok),
les marchés fonctionnent normalement,
Notre marché à Rong Po ce dimanche.
les magasins de proximité, les supermarchés, les centres commerciaux sont ouverts et approvisionnés normalement.
dans certaines provinces (Buriram, Phitsanulok) les gouverneurs ont déjà décidé un "lockdown" (verrouillage) instaurant des contrôles, des interdictions et des fermetures dans leurs juridictions,
à Bangkok et à Nakhon Ratchasima, les gouverneurs ont décidé la fermeture à partir de demain, des centres commerciaux (hors supermarchés), des marchés et des restaurants (seule la vente à emporter reste permise)... une mesure qui pourrait être étendue au reste du pays dans les prochains jours.
Des conséquences flagrantes des décisions déjà prises sont visibles, en particulier bien sur dans les zones touristiques.
Pattaya en est un bon exemple.
Ambiance "ville-fantôme" dans Walking Street...
Il s'agit de la première destination touristique du pays hors Bangkok (plus de 10 millions de visiteurs l'an passé)et on peut dire qu'elle est "à l'arrêt", encore plus depuis la décision de fermer tous les lieux de divertissement :
le traffic est fluide, quasiment plus d'embouteillages (les bus de touristes ont disparus),
les touristes asiatiques (chinois bien sur mais aussi coréens et japonais) sont absents, on voit juste encore quelques touristes européens (reconnaissables au fait qu'ils ne portent pas de masque !),
l'affluence dans les rues est très faible; les bars, salons de massage, lieux de divertissements sont donc fermés mais aussi de très nombreux commerces et restaurants qui ont baissé leur rideau, non par obligation légale mais simplement parce qu'ils n'ont plus de clients !
A propos des masques faciaux, on en trouve assez facilement (du moins dans notre région), dans divers magasins, les pharmacies, les bazars, en commandant par internet... et y compris pour des modèles en version "fashion".
Certes, on peut avoir quelques doutes sur leur efficacité en terme de prévention et de protection... mais ne serait-ce que par respect des autres (la grande majorité des thaïlandais et des expatriés résidents en portent), il me semble logique d'avoir son masque lorsque l'on sort de chez soi... et de toute façon "ça peut pas faire de mal" !
A noter aussi que le gel hydroalcoolique est disponible partout (à l'entrée des magasins, des restaurants, des administrations, dans tous les lieux publics...).
Exemple ici, ces distributeurs installés devant les portes de ces ascenseurs.
Autre indice de l' "ambiance" actuelle, les opérations de nettoyage et de désinfection se multiplient partout dans le pays.
A Bangkok, l'armée a été mobilisée.
Dans les campagnes, pompiers et équipes de désinfections parcourent les villages et les routes.
Vendredi dernier, chez nous à Takian Tiah, le marché de Rong Po (celui que nous fréquentons le plus) a été intégralement désinfecté et une campagne de prévention et sensibilisation y a été organisée dans l'après midi.
Difficile de dire à ce stade si ces mesures seront efficaces et suffisantes pour contenir l'épidémie en Thaïlande.
Par contre...
cette situation est incontestablement partie pour durer ...
(s'aggraver ?).
Comme partout dans le monde et au-delà de l'aspect médical, on peut craindre que les conséquences économiques et sociales soient dramatiques, particulièrement dans ce pays où le tourisme fait vivre des millions de personnes(env. 20% du PIB) et où l'immense majorité des travailleurs ne bénéficient d'aucun système d'indemnisation en cas de chômage.
En janvier, c'est le moment de la récolte de canne à sucre en Isaan. A proximité des usines ou entrepôts de stockage, les chargements sont très nombreux... provoquant de véritables embouteillages en fin de journée.
Acheminés par des véhicules divers (et pas toujours très récents !), leur vitesse est souvent lente ...et c'est sans doute pas plus mal !.
5 Février 2020
, Rédigé par Gilbert
Publié dans
#Economie
Mont Fleur est le nom d'une marque d'eau minérale thaïlandaise.
Outre ce nom bien français, l'identité visuelle de la marque fait immanquablement penser à celle de Evian...
Pourtant la source de cette eau se situe bel et bien en Thaïlande, précisément à Phop Phra, dans la province de Tak (frontalière de la Birmanie, au nord-ouest du pays).
Il s'agit d'une région de moyenne montagne, verdoyante certes, mais où l'on ne trouvera certainement pas de sommets enneigés !!
Dans une tonalité très écologique, la communication de la marque Mont Fleur insiste beaucoup sur la pureté de son eau, puisée... "dans une source profonde, riche en minéraux, et provenant d'une région préservée de toute pollution, éloignée de tous centres industriels"...
L’imagerie parisienne, symbolisant le luxe et l’art de vivre à la française, est également mise à contribution, par exemple la Tour Eiffel apparaît sur cette étiquette d’une "série limitée".
Depuis plusieurs années, le marché de l'eau minérale en Thaïlande connait une forte progression (à 2 chiffres). Le volume d'affaires est estimé à environ 4 milliards de bahts (env 120 millions d'€) partagé en de nombreuses marques dont 3 leaders :
du groupe (thaïlandais) TIPCO
du groupe (suisse) NESTLE
qui appartient au groupe (thaïlandais) SAHAPAT SPC