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L'ACTU du 2ème trimestre 2020
Sur cette page, je parle de ce qui fait la une des médias en Thaïlande. Le traitement de l'actualité et l'importance accordée à certains événements peuvent être très différents en Thaïlande et en France… question de point de vue !...
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et assoupli.
Le gouvernement thaïlandais a décidé de prolonger l'état d'urgence pour un mois supplémentaire jusqu'au 31 juillet.
Dans le même temps, à partir de demain 1er juillet, la 5ème (et dernière ?) phase d’assouplissement permettra la reprise de toutes les activités, y compris celles considérées comme les plus "à risque".
C’est le cas en particulier pour tous les lieux de divertissement (bars, discothèques, karaokés, salons de massage, centres de jeux vidéos) qui sont donc autorisées à rouvrir… avec néanmoins des contraintes importantes à ,commencer par l’obligation de fermer à minuit.
Les professionnels du secteur craignent que les (22 !) règles imposées (distanciation sociale, limitation du nombre de clients, obligation de s'enregistrer sur "Thaï Chana", etc…) ne dénaturent l’ambiance habituelle de leurs établissements.
Beaucoup s’inquiètent aussi du manque de clientèle car le retour des touristes étrangers n’est toujours pas à l’ordre du jour.
La suspension des vols commerciaux internationaux arrivant en Thaïlande ainsi que la fermeture des frontières restent en vigueur...
Néanmoins, outre les thaïlandais rapatriés et les étrangers titulaires d’un permis de travail, quelques autres groupes d'étrangers sont désormais autorisés à (re)venir en Thaïlande.
Ils doivent solliciter une autorisation auprès des ambassades et accepter 14 jours de quarantaine (à leur frais) à leur arrivée en Thaïlande. De plus, ils devront utiliser des vols affrétés ponctuellement car cette ouverture très partielle des frontières ne s'accompagne pas du rétablissement des vols commerciaux réguliers vers la Thaïlande.
Concernant l’épidémie, la Thaïlande en est à 36 jours sans contamination locale (les quelques cas diagnostiqués ne concernent que des thaïlandais rapatriés et logés en quarantaine) et le dernier décès imputé au covid-19 date du 2 juin.
La Thaïlande est entrée dans la 4ème phase d’assouplissement des mesures prises dans le cadre de l’état d’urgence.
Les mesures les plus importantes entrées en vigueur aujourd’hui concernent :
- l’annulation du couvre-feu nocturne
- l’autorisation donnée aux restaurants de servir de l’alcool à table
- la possibilité de se réunir en groupe y compris dans les lieux publics
- l’accès libre aux parcs publics, à la pratique des sports collectifs.
A ce stade, quasiment toutes les restrictions ont été levées sur le plan intérieur même si certaines activités restent soumises à des contraintes strictes pour le respect des nouvelles normes (distanciation sociale, désinfection, limitation du nombre de clients,…)
Seules exceptions :
les lieux de divertissement (bars, karaokés, discothèques) et les salons de massage "non conventionnels" qui doivent rester fermés.
Les frontières restent fermées et même si une réouverture partielle est envisagée à compter du 1er juillet, elle se fera de manière très sélective (des accords bilatéraux pourraient permettre de constituer des "bulles de voyage" avec des pays ayant maitrisé l’épidémie)
Au grand dam des professionnels du tourisme, la crainte d'une deuxième vague de covid-19 est la plus forte pour l'instant.
Le tourisme est à l’arrêt depuis près de 3 mois et l’impact financier est d'ores et déjà énorme. Certains hotels, parcs de loisirs, attractions touristiques n’envisagent même pas de réouverture avant plusieurs mois, tant que les touristes étrangers ne seront pas de retour.
Concernant l’épidémie elle-même, les statistiques thaïlandaises restent très rassurantes (3 135 personnes diagnostiquées, et 58 décès).
Surtout, depuis près de 3 semaines, aucun nouveau cas n’a été constaté localement, tous les nouveaux patients diagnostiqués étaient des thaïlandais rapatriés de l’étranger et séjournant en centre de quarantaine.
Le gouvernement thaïlandais a annoncé la 3ème phase du processus de retour à la normale dans le pays.
A partir de lundi 1er juin, de nouvelles activités vont pouvoir reprendre avec certaines restrictions néanmoins et en respectant des protocoles stricts de prévention sanitaire.
Citons entre autres : les massages traditionnels, les instituts de beauté, les salons de tatouage, les centres sportifs, les bowlings, les zoos.
Les centres commerciaux auront l'autorisation de rester ouvert 1h de plus (jusqu'à 21h)
Les cinémas sont également autorisés à rouvrir... mais sans servir à manger ni à boire dans les salles.
En marge de ces décisions nationales, d’autres annonces ont aussi été faites au niveau local.
Ainsi, les mairies de Pattaya et de Bangsaen ont annoncé la réouverture des plages à compter de lundi avec des contraintes précises imposées aux plagistes (particulièrement la distanciation). Les activités nautiques sont à nouveau autorisées.
De nombreux lieux hautement touristiques sont rouverts ou sur le point de l’être
Le site historique d’Ayutthaya, le Palais Royal et le Wat Phra Kaeo à Bangkok, le marché flottant de Damnoen Saduak, le Nong Nooch Garden à Pattaya.
Les déplacements inter provinces sont à nouveau autorisés, le trafic des trains et des bus longue distance a repris et plusieurs provinces ont également autorisé la réouverture des hotels.
Les autorités réaffirment leur volonté de procéder graduellement, d’imposer partout de strictes mesures de prévention (port du masque obligatoire, distanciation sociale, limitation du nombre de visiteurs, traçage des entrées et sorties dans les lieux publics avec le système Thai Chana).
Restent en vigueur :
- la fermeture des frontières terrestres, maritimes et aériennes
- l’interdiction de la vente d’alcool à table dans les restaurants
- l’interdiction des rassemblements publics (donc des compétitions sportives, des concerts, des manifestations politiques)
- la fermeture des lieux de divertissement (boites de nuit, bars, parcs aquatiques)
- le couvre-feu nocturne (néanmoins réduit d’1h - désormais de 23h à 3h du matin)
La compagnie aérienne nationale Thai Airways a entamé cette semaine une procédure de sauvegarde financière équivalente à ce que l’on nomme en France le "redressement judiciaire".
Confrontée à des problèmes de trésorerie depuis déjà plusieurs mois, la compagnie a finalement du opter pour cette procédure dite de "réhabilitation", le gouvernement ayant considéré que ses priorités financières étaient autres en cette période de crise.
Pour acter sa décision, le Ministère des Finances a vendu 3 % du capital à un fond d'investissement privé, réduisant sa participation à moins de 50%. Ainsi, Thaï Airways a perdu son statut de compagnie d'état.
Selon la législation thaïlandaise, l'acceptation du dossier par la Cour Centrale des Faillites permettra :
- de geler les dettes, estimées à près de 250 milliards de baths (env. 7 Mds €) dont 70 % dus à des créanciers internationaux et de négocier leur échelonnement,
- de poursuivre l'activité et de mettre en oeuvre un plan de restructuration drastique.
- de présenter un projet d'exploitation viable pour l'avenir de la compagnie.
Ce long processus passera probablement par des milliers de suppressions d'emploi (la compagnie emploie à ce jour plus de 20 000 personnes) et une réduction significative de la flotte et des destinations desservies.
Il s’agit de l’épilogue de plusieurs années de crise pendant lesquelles Thaï Airways a accumulé d'énormes pertes.
Régulièrement renflouée par les gouvernements successifs, la compagnie nationale thaïlandaise a subi un coup de grace avec la crise du covid-19 qui a interrompu ses activités depuis fin mars.
De plus à ce jour, les incertitudes demeurent sur la reprise des vols internationaux et au-delà, sur les contraintes d’exploitation qui s'imposeront aux transporteurs aériens après la crise actuelle.
Il faut se rappeler que par le passé, plusieurs autres compagnies nationales ont été mises en faillite (en Belgique, en Italie, en Suisse, au Brésil, au Japon)... ce qui, selon les cas, a pu déboucher sur leur privatisation, leur rachat... ou leur disparition...
En raison de la pandémie de coronavirus, tout le transport aérien mondial est entré dans une période de forte incertitude. De très nombreuses compagnies ont sollicité le soutien financier de leurs gouvernements respectifs (des aides sous diverses formes ont déjà été accordés à hauteur de 123 milliards de dollars).
Le CCSA (l’organisme gouvernemental en charge de la lutte contre le Covid-19) a approuvé aujourd’hui la prolongation jusqu’au 30 juin de l’état d’urgence en vigueur depuis le 26 mars.
Sans surprise, cette décision sera entériné par le gouvernement mardi prochain, ce qui lui permettra de conserver ses prérogatives élargies et d’imposer toutes les mesures qu’il juge nécessaire pour lutter contre le covid-19 (entre autres le couvre-feu nocturne et l’interdiction des rassemblements).
L’opposition politique soupçonne le Premier Ministre d’utiliser le Covid-19 comme un prétexte pour renforcer son autorité de manière abusive afin de museler toute forme de protestations dans le pays. Le gouvernement et ses soutiens répliquent en mettant en avant les incertitudes qui demeurent sur l’évolution de l’épidémie et la crainte d’une deuxième vague de contamination.
Depuis le début du mois de mai, les statistiques thaïlandaises tendent à prouver que l’épidémie est désormais maîtrisée dans le pays. Les nouveaux cas répertoriées sont à moins de 10 par jour depuis plusieurs semaines et les rares personnes nouvellement détectées sont en provenance de l’étranger et isolées dans des centres de quarantaine.
Situation à ce jour :
- 3 037 cas répertoriés depuis le début de l’épidémie
- 23 jours consécutifs à moins de 10 nouveaux cas/jour
- 2 910 personnes sont guéries
- 71 personnes restent hospitalisées pour traitement du covid-19
- 56 décès imputés au Covid-19 depuis le début de l’épidémie.
Dans le même temps le gouvernement persiste dans l’assouplissement des restrictions… à petits pas... :
- aujourd'hui ce sont les musées, parcs historiques et bibliothèques qui ont été autorisés à rouvrir.
- certaines liaisons longue distance par train et bus (exclusivement ceux de la compagnie publique The Transport Co.) ont été rétablies,
- et d’autres annonces sont attendues la semaine prochaine.
Dans tous les lieux publics rouverts récemment, les controles restent très stricts et l’utilisation de la procédure informatique "Thaï Chana" est devenue quasiment systématique.
Voir cet article.
Les autorités encouragent à son utilisation massive pour pouvoir "tracer" d’éventuels nouveaux clusters.
Aujourd'hui, pour la première fois depuis le début de l'épidémie...
AUCUN nouveau cas de coronavirus
n'a été diagnostiqué en Thaïlande.
Depuis le début de l'épidémie et à ce jour :
- 3 017 cas diagnostiqués
- 2 844 sont guéris
- 117 personnes restent en traitement pour le Covid-19
- 56 décès imputés au coronavirus
Depuis maintenant 16 jours (le 27 avril), le pays constate moins de 10 cas nouveaux par jour (à l'exception du 4 mai où 18 cas avaient été diagnostiqués dans un centre de quarantaine pour étrangers).
Au vu de ces statistiques, il semble bien que la Thaïlande soit sur le point de parvenir à l'éradication du virus sur son territoire...
Le gouvernement thaïlandais a annoncé aujourd'hui un revirement majeur concernant la vente d'alcool.
Alors que, jeudi dernier, l'interdiction avait été reconduite sans limitation de durée, le vice-Premier Ministre a déclaré dès vendredi à la télévision que la vente d'alcool serait à nouveau autorisée à partir du 03 mai, décision confirmée aujourd'hui officiellement.
Dans les provinces, les gouverneurs gardent la possibilité d'imposer des mesures plus restrictives.
L'autorisation concerne à la fois les détaillants et les restaurants avec toutefois la contrainte que les boissons alcoolisées ne doivent pas être consommées sur place, ceci afin d'éviter les regroupements en public.
La question ne se pose pas pour les bars, discothèques et autres lieux de divertissement qui doivent rester fermés jusqu'à nouvel ordre.
En ce long weekend (les 1er, 4 et 6 mai sont fériés en Thaïlande - voir cet article), les recommandations gouvernementales demandant aux gens de "rester à la maison" n'ont guère été suivies.
Le traffic massif vers les provinces du nord et du nord-est fait craindre une nouvelle propagation du virus.
Pour cette raison, un nouveau décret du Premier Ministre impose un contrôle strict des déplacements inter-provinces qui devront être dûment justifiés sur demande des forces de l'ordre aux check-points installés sur toutes les routes principales du pays.
Certaines provinces ont pris des mesures strictes pour contrôler les départs et arrivées de ces voyageurs :
- à Nakhon Ratchasima, les nouveaux arrivants doivent se faire connaitre dans les 24 heures et pour ceux provenant des provinces "à risque", s'imposer une mise en quarantaine de 14 jours à leur domicile...
Il est difficile de savoir comment ces dispositions seront réellement mises en oeuvre et si ces personnes seront réellement contrôlées avant un éventuel retour anticipé par exemple sur Bangkok ou Pattaya...
- à Phuket, les personnes souhaitant quitter la province par la route doivent se faire établir un certificat d' "aptitude au voyage".
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Les autres annonces de jeudi dernier allant dans le sens d'une reprise progressive de certaines activités ont été confirmées mais assorties d'un avertissement clair : dans les prochaines semaines, le gouvernement n'hésitera pas à revenir en arrière si l'évolution des statistiques sanitaires était défavorable.
Là encore, les gouverneurs peuvent imposer des mesures plus restrictives dans leurs provinces.
Plusieurs compagnies aériennes ont repris aujourd'hui leurs vols intérieurs avec des mesures de prévention drastiques. Les passagers sont également soumis à des contrôles stricts et pour certaines destinations devront observer une quarantaine à leur arrivée à destination.
A noter que les aéroports de Phuket et Koh Samui (deux des principales destinations touristiques du sud du pays) restent fermés au moins jusqu'au 15 mai.
Le gouvernement thaïlandais a décidé de prolonger l’état d’urgence
jusqu’au 31 mai prochain.
Le couvre-feu nocturne (22h-4h), les restrictions de déplacements inter-provinces, l'interdiction des vols internationaux à l'arrivée sont également prolongés. Rappelons que la réouverture des écoles n'interviendra pas avant le 1er juillet (décision maintenue).
Beaucoup de supputations ont circulé ces derniers jours, prédisant un allègement des mesures afin entre autres de permettre la réouverture de certains commerces (restaurants en particulier).
Certaines autorités locales (comme la Bangkok Metropolitan Administration) avaient même fait quelques annonces anticipées en ce sens…
Hier soir, le Premier Ministre Prayut Chan-O-Cha avait émis un décret indiquant que toutes les mesures restrictives en vigueur jusqu’au 30 avril étaient purement et simplement reconduites...
Voir cet article.
Néanmoins, aujourd'hui, le gouvernement a annoncé qu'un certain nombre d'activités pourront reprendre à partir du 3 mai :
- marchés, restaurants, vendeurs de rue, supermarchés, épiceries salons de beauté, magasins de soins pour animaux pourront tous rouvrir,
- les parcs publics et les complexes sportifs pourront rouvrir (la pratique des sports collectifs reste interdite),
- un tirage de la loterie nationale est prévu pour le 16 mai (ils étaient interrompus depuis 6 semaines).
Dans les provinces les gouverneurs ne devront pas déroger aux règles nationales mais conservent la possibilité d'édicter des mesures locales plus restrictives.
Dans la pratique, de très nombreux commerces ne seront autorisés à rouvrir qu'à la condition de respecter des règles strictes d'hygiène et de distanciation.
Ce sera également le cas des compagnies aériennes qui devraient reprendre certains vols domestiques début mai.
Une autre décision était particulièrement attendue...
L'interdiction de vente d'alcool est prolongée.
Les industriels du secteur avaient fait pression pour une levée totale ou partielle après le 30 avril... sans succès. Elle s'applique désormais sans limitation de durée et dans tout le pays.
Ces annonces interviennent alors que la situation sanitaire semble assez largement maîtrisée dans le pays :
- moins de 10 nouveaux cas par jour depuis 4 jours,
- seulement 213 personnes hospitalisées pour le Covid-19 dans les hopitaux du pays
- 54 décès constatés depuis le début de l'épidémie
- seules quelques régions (Bangkok, Phuket, Chonburi, les provinces frontalières de la Malaisie) sont encore considérées comme "zones à risques".
Malgré ces statistiques flatteuses (comparées aux désastres constatés dans les pays occidentaux) les autorités veulent à tout prix éviter une nouvelle vague de contamination.
Ces derniers jours en Thaïlande, sont apparues de nombreuses récriminations de particuliers se plaignant de la très forte augmentation de leurs factures d'électricité.
Il s'agit là d'un effet collatéral de la crise du coronavirus.
En effet, depuis quelques semaines, beaucoup de thaïlandais se retrouvent à devoir rester à leur domicile :
- soit parce qu'ils font du télétravail (pratique relativement limitée à l'échelle du pays mais qui concerne quand même plusieurs milliers de personnes principalement dans les grandes villes)
- soit parce qu'ils se retrouvent désoeuvrés en attendant la reprise des activités dont dépendent leur emploi.
La conséquence logique est que tous ces foyers ont fortement augmenté leur consommation électrique en raison de l'utilisation accrue des appareils électro-ménagers et surtout des climatiseurs (beaucoup d'appareils sont gourmands en électricité et certains les font tourner en permanence, d'autant plus en cette période de fortes chaleurs).
Pour alléger la charge financière des ménages, le gouvernement a décidé :
- dans un premier temps que tous les particuliers pouvaient demander auprès des P.E.A. le remboursement du dépôt de garantie payé à l'ouverture de tout abonnement électrique.
Dispositif mis en place fin mars >>>>
- que les factures seraient réduites pendant 3 mois (selon un barème dégressif en fonction du volume de consommation et sur la base de la facture de février - a priori, février est comparativement un mois de faible consommation).
Ces dispositions vont concerner 22 millions de foyers et prennent effet immédiatement (une régularisation sera faite sur la facture suivante pour ceux ayant déjà payé celle de mars).
Comme le reste du monde, la Thaïlande est actuellement focalisée sur la crise sanitaire due au Covid-19.
Ses conséquences économiques et sociales s'annoncent d'ores et déjà dramatiques mais pourraient encore être aggravées par l'intense sécheresse qui touche le pays depuis déjà plusieurs mois.
Cette situation n’est malheureusement pas inédite en Thaïlande même si les conditions hydrologiques sont particulièrement difficiles cette année.
De très nombreuses provinces sont touchées, y compris dans les régions agricoles.
Les rendements sont menacés pour les récoltes de canne à sucre, de manioc, de caoutchouc et de riz ("hors saison" dans les régions qui font plusieurs récoltes par an).
La situation est également préoccupante dans notre province de Chonburi dont les réserves d’eau sont au plus bas.
Des restrictions de la fourniture d'eau ont déjà été annoncées pour certains quartiers de Pattaya.
Pourtant, la crise du coronavirus va peut-être paradoxalement apporter un répit sur ce plan pour les régions touristiques.
La fermeture des hotels et restaurants depuis et pour encore plusieurs semaines, la diminution très forte du nombre de touristes font mécaniquement diminuer la demande en eau, ce qui pourrait aider à passer cette période critique, en attendant le retour de la saison des pluies.
Lors d’une intervention télévisée hier soir, le Premier Ministre Thaïlandais, le Général Prayut Chan-O-Cha a annoncé l’instauration d’un couvre-feu dans tout le pays, ceci afin de limiter les déplacements et donc la propagation du Covid-19.
Cette mesure prend effet à partir de ce vendredi 3 avril et sans limitation de durée.
Toute sortie du domicile et tous déplacements seront interdits de 22h00 à 4h00 du matin.
Des exceptions sont prévues pour les personnes pouvant le justifier (personnels médicaux, livreurs,…), également pour les personnes se rendant vers un aéroport ou une zone de quarantaine.
Les contrevenants encourent des sanctions sévères (fortes amendes, voire même jusqu’à 2 ans d’emprisonnement).
La Thaïlande interdit également toute arrivée sur son sol de personnes provenant de l’étranger jusqu’au 15 avril au moins (l’interdiction s’applique également aux ressortissants thaïlandais qui sont actuellement à l’étranger).
Dans les provinces, les gouverneurs gardent la possibilité d’imposer des mesures plus restrictives et les décisions déjà prises localement ne sont pas remises en cause.
- A Phuket : blocage des accès terrestres et maritimes depuis le 30 mars et fermeture de l’aéroport à partir du 10 avril.
- A Phang Nga : interdiction d’accès à la province
- A Chiang Mai : quarantaine imposée à tous les arrivants dans la province.
- A Sakon Nakhon : interdiction générale de vente d’alcool dans la province.
- A Chanthaburi : obligation de porter un masque pour sortir de chez soi
(cliquez sur le nom des provinces pour ouvrir les articles de presse correspondants)
Les déplacement inter-provinces ne sont pas formellement interdits mais néanmoins fortement déconseillés. Les nombreux barrages de l’armée et de la police sur les routes ont autorité pour faire rebrousser chemin aux véhicules n’ayant pas de raison valable de se déplacer.
Et même si le mot d’ordre "Restez chez vous" est largement diffusé, le gouvernement n’a pas décidé le confinement de la population tel qu’il est actuellement imposé dans de nombreux pays d’Europe.
Un clip réalisé par plusieurs musiciens thaïlandais "confinés".
Concernant la propagation de l’épidémie, les statistiques restent à ce jour à un niveau relativement bas (19 décès et 1978 cas répertoriés) mais ce sont maintenant quasiment toutes les provinces qui ont été contaminées par le Covid-19.
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Pour retrouver toute l'ACTU de ces derniers mois,
cliquez sur ces liens :
Les plages de Pattaya sont rouvertes... celles de Bang Saen aussi.
Comme annoncé par le maire, les plages de Pattaya sont rouvertes depuis ce lundi, une décision symbolique vers le retour à la normale.
Petit tour hier sur la plage centrale de Pattaya...
Certains plagistes ont réinstallé les parasols et les chaises longues, on voit quelques familles qui se baladent au bord de l'eau,... mais évidemment, la plage est encore loin d'avoir retrouvé son allure d'avant covid-19.
Qui plus est, le temps gris contribuait à maintenir une ambiance un peu triste...
Les opérateurs locaux restent très moroses car bien entendu, les touristes étrangers sont absents (et sans doute encore pour longtemps).
Dans le cas particulier de Pattaya, la réouverture des lieux de divertissement est indispensable pour réellement faire remonter la fréquentation, y compris par les thaïlandais (par exemple, les très nombreux visiteurs venant habituellement de Bangkok pour des courts séjours).
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Laissée à l'appréciation des gouverneurs, la décision d'interdire l'accès aux plages a été prise dans la province de Chonburi pour éviter qu'elles ne deviennent des lieux de rassemblement en particulier pour d'éventuels fêtards venus de Bangkok.
Mis à part le cas particulier de Phuket, plus fortement touchée par le virus, les autres plages de Thaïlande sont restées ouvertes ces dernières semaines (y compris par exemple dans la province de Rayong, située à moins de 50 km de Pattaya).
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Mise à jour 04 juin 2020
Hier était une journée fériée en Thaïlande (le 3 juin est l'anniversaire de la Reine Suthida, voir ici) et la plage de Bang Saen, également rouverte depuis lundi, a littéralement été prise d'assaut.
En Thaïlande, il n'y a pas eu de "confinement" équivalent à celui instauré en Europe mais depuis plusieurs semaines, les restrictions aux déplacements inter-provinces et la fermeture des plages dans la province de Chonburi ont frustré les bangkokiens de leur destination balnéaire habituelle.
Ils s'y sont précipités hier provoquant d'énormes embouteillages sur le bord de mer et les rues adjacentes au point que les autorités locales ont du fermer les routes d'accès à la plage. Sur la plage, l'affluence était estimée à 5000 personnes... difficile dans ces conditions de faire respecter la distanciation sociale !
Bang Saen est la station balnéaire la plus proche de Bangkok et on peut s'attendre à des scènes équivalentes lors du prochain weekend.
A propos de Bang Saen :
Relachement dans les procédures anti-covid.
Nous sommes retournés au centre commercial Central Festival de Pattaya Beach dont je vous avais parlé dans cet article :
Et visiblement, 10 jours plus tard, les procédures "anti-covid" se sont un peu relachées...
Par son parking, le centre comporte plusieurs portes d'accès dont certaines donnent directement dans tel ou tel magasin. Nous avons emprunté l'une d'entre elles au 3ème niveau.
Le poste d'accueil était vide, donc personne pour vérifier l'enregistrement sur la plateforme "Thai Chana"...
Parmi les clients que j'ai vu rentrer avant ou après nous, aucun n'a fait de "check-in" via QRcode.
Par acquis de conscience, nous nous sommes quand même inscrits de manière manuscrite... mais je doute fort que ces listes soient vraiment exploitées (d'autant qu'elles étaient remplies de manière très incomplète !).
Idem à la sortie, donc aucune procédure de "check-out" via QRcode, ni de liste manuscrite à disposition pour mentionner notre heure de sortie.
Les procédures de contrôle visant à pouvoir "tracer" les clients (et d'éventuels clusters) avaient été présentées comme très rigoureuses aux premiers jours de leurs mises en place...
Force est de constater que les bonnes résolutions semblent avoir fait long feu (du moins sur cet exemple précis). On peut donc aussi légitimement s'interroger sur la fiabilité de ce système à l'épreuve du temps...
Pour le reste, dans le centre commercial, la clientèle était à peine plus nombreuse que la dernière fois.
Le magasin Lacoste précise qu'il n'acceptera pas plus de 15 clients à la fois... >>>>
En l'occurrence, le "quota" était bien loin d'être atteint !
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Ceci étant, la comparaison Thaïlande / France reste néanmoins sans appel...
Bon évidemment l’un des deux pays a été beaucoup plus fortement touché par le virus que l’autre…
Shopping au temps du Covid... - Scènes de la vie quotidienne (20-06)
En Thaïlande, les centres commerciaux ont pu rouvrir leurs portes en grand depuis dimanche dernier... à condition de respecter des mesures de prévention drastiques dans le cadre de la lutte contre la propagation du Covid-19.
Cette décision gouvernementale était très attendue et la journée de dimanche a vu un afflux massif de visiteurs dans tous les centres commerciaux du pays, particulièrement à Bangkok où les plus grands "shopping malls" ont été envahis pas des dizaines de milliers de clients, frustrés depuis 6 semaines...
Combiné aux contraintes de vérification mises en place à l'entrée (et à la sortie), cela a provoqué quelques attroupements spectaculaires... (et assez contradictoires avec les consignes de distanciation sociale) mais les autorités se sont néanmoins déclarées très satisfaites de cette première journée.
Pour ce qui nous concerne, nous avons patienté mais hier mardi, nous nous sommes rendus à Pattaya pour faire un peu de shopping...
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Première étape au "Tukcom" >>>>
(il s'agit d'un centre commercial bien connu, sur 5 niveaux, dédié presque exclusivement aux matériels informatiques, vidéos, photo et à la téléphonie.
A l'entrée : prise de température, distribution de gel hydroalcoolique, masque obligatoire... Dans le Tukcom lui-même : des marquages au sol pour rappeler les règles de distanciation, des paravents en plexiglas ou en plastic transparent sur les comptoirs.
Rien de très exceptionnel, nous sommes largement habitués à tout cela un peu partout depuis déjà plusieurs semaines (en Thaïlande, des aménagements identiques sont apparus dans les banques ou les administrations dès la fin mars).
Reste que beaucoup de magasins ou de stands étaient encore fermés (pour certains il s'agira certainement de fermetures définitives) et les clients étaient vraiment peu nombreux...
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Direction ensuite le "Central Festival Pattaya Beach"
(l'un des plus grands centres commerciaux de la ville).
Première surprise : on trouve une place pour se garer au 1er étage du parking... une première pour moi depuis plus de 3 ans !
Pour entrer dans le centre commercial lui-même, on nous demande de nous identifier sur le système "Thaï Chana" (voir les détails à la fin de cet article).
Le temps d'attente est très court, assez peu de personnes en même temps que nous, quelques explications rapides par le personnel d'accueil,... prise de température, distribution d'une dose de gel,... et voilà !
Confirmation à l'intérieur, on croise vraiment peu de monde dans les allées (nous y étions entre 16 et 17h, donc à un moment de la journée où ce centre commercial est habituellement très fréquenté).
Quasiment tous les magasins sont ouverts... mais les clients y sont peu nombreux...
Certains magasins imposent de se ré-enregistrer sur la plateforme "Thaï Chana", d'autres sont en libre accès.
Ici également, beaucoup de marquages au sol, beaucoup de signalétiques pour rappeler les précautions sanitaires et le sens de circulation dans les magasins...
Le "Food Court" (il s'agit de l'espace de restauration en libre-service) est un cas un peu particulier :
- il est ouvert mais...
- les tables sont uniquement individuelles,
- impossible de s'asseoir face à face... même pour un couple !
A noter que ce principe n'est pas appliqué à l'identique dans les restaurants hors des centres commerciaux.
Toutefois, certains ont trouvé l'astuce de bloquer certaines places avec des peluches... >>>>
Les dispositions décrites ici sont celles en vigueur dans les endroits que nous avons fréquentés, elles ne s'appliquent pas de manière strictement uniforme dans tout le pays. Elles sont (peut-être) temporaires, (sans doute) efficaces contre l’épidémie… mais aussi un peu inquiétantes en ce qu’elles préfigurent un monde objectivement moins convivial…
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Globalement, le centre-ville de Pattaya reste très calme. Ce sera sans doute encore le cas pendant plusieurs semaines, tant que les salons de massages, les vendeurs de vêtements et les établissements festifs (bars, discothèques, cabarets) n'auront pas repris leurs activités... et à condition que leurs clients/touristes puissent y revenir...
On est tout de même un peu moins dans l'ambiance de ville-fantôme que j'avais évoqué dans cet article... Et puis, le coté positif, c'est que la circulation y est étonnamment fluide (un vrai plaisir !).
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A propos de "Thaï Chana"
"Thai Chana" ไทยชนะ
(traduisez "Thaï gagnant")
est le nom d'un programme informatique conçu par l'agence gouvernementale de gestion de la crise du coronavirus, et mis à la disposition des commerçants du pays, afin de répertorier tous les visiteurs des commerces concernés.
Le principe est le suivant :
- le commerce enregistré sur cette plateforme demande à ses visiteurs de scanner un QRcode avec leur smartphone (directement ou par l'application "Line") avant de rentrer dans son magasin.
- par ce "check-in", il confirme son entrée. Les données enregistrées sont le numéro du téléphone portable, l'identité de son titulaire et son heure d'arrivée.
- à la sortie le visiteur doit à nouveau scanner un QRcode pour faire son "check-out", soit la procédure en sens inverse.
Lors de la première journée de réouverture, près de 45 000 professionnels ont utilisé la plateforme "Thaï Chana" pour enregistrer leurs clients. Plus de 2,6 millions de personnes se sont déclarées comme "entrantes" dans l'un des établissements répertoriés... Seul bémol, en fin de journée, plus de 800 000 personnes ne s'étaient pas signalées "sortantes"...
Le but est double :
- comptabiliser le nombre de clients présents pour éviter trop d'affluence à l'intérieur des magasins
- et surtout a posteriori, pouvoir localiser d'éventuels nouveaux "clusters" et donc "tracer" les personnes potentiellement en contact avec un porteur du virus s'il s'avérait avoir fréquenté ces lieux avant d'être diagnostiqué.
Bien que son impact sur la vie privée soit vraiment très limité, la mise en place d'une telle procédure en France me semble hautement improbable !
Une précision importante :
L'enregistrement direct à partir d'un smartphone sur cette plateforme informatique n'est pas obligatoire.
Les personnes n'ayant pas un téléphone compatible ou simplement ne souhaitant pas s'identifier de cette façon, ont la possibilité de s'inscrire sur une liste manuscrite (j'ai procédé ainsi moi-même). Les informations y sont mentionnées librement et n'ont fait l'objet d'aucune vérification.
A noter aussi que des stylos sont fournis pour s'inscrire de manière manuscrite et qu'après utilisation (par une seule personne), chaque stylo est retiré pour être désinfecté avant d'être remis à la disposition du public.