Aux voyageurs frustrés par la crise du Covid...
Petit article "nostalgique"… inspiré par l’actualité de ces derniers mois.


Depuis quelques temps, la pandémie de Covid-19 a provoqué la fermeture de nombreuses frontières et beaucoup de pays ont institué des conditions drastiques pour autoriser quelques rares étrangers à entrer sur leur territoire…
De ce point de vue, la Thaïlande est sans doute parmi les pays les plus restrictifs (voir ici, le récit (en anglais) d’un voyageur français lors de son retour à Bangkok) et nombreux sont les occidentaux frustrés de ne pas pouvoir s'y rendre depuis déjà plusieurs mois.


Tenus de prendre leur mal en patience,
- les plus lucides se sont fait une raison,
- d’autres se lamentent de ne pouvoir rejoindre leur pays de cœur (où ils ont parfois leur conjoint et/ou leur domicile),
- d’autres encore récriminent contre les gouvernants, les compagnies aériennes, les imbéciles qui contribuent à propager le virus, etc…

A des degrés divers, tous ont raison et leurs arguments sont recevables dans la mesure où ils sont des victimes collatérales de cette crise (sans oublier tout de même que les vraies victimes sont au cimetière…et qu'elles sont nombreuses).
Bien entendu, je souhaite moi aussi que les choses reviennent à un fonctionnement "normal" au plus vite pour le bonheur de tous (même si je pense que cela pourrait perdurer de longs mois…).
Pour autant, il me semble que cette situation et les réactions qu’elle suscite sont symptomatiques de l’habitude que nous avons prise ces dernières années, de nous déplacer quasiment sans contraintes comme si cette "liberté" (fondamentale ?) allait de soi.

Or, au plan historique, la possibilité de franchir les frontières avec si peu de formalités est un "acquis" assez récent et qui ne s’applique pas (loin de là) de manière uniforme à toutes les nationalités et toutes les destinations.

Protéger ses frontières, restreindre l’accès à son territoire, mettre en place des règles spécifiques pour les étrangers,… sont des principes que tous les pays du monde ont appliqué depuis la nuit des temps. Et il y a seulement 60 ans, de nombreux pays étaient quasiment impossibles d'accès aux touristes français... y compris en Europe !

De ce point de vue, la libéralisation intervenue depuis une trentaine d’années, particulièrement en Europe, est une exception historique et géographique.

A ce titre, je re-publie ci-dessous cet article (rédigé sous un angle très personnel) qui décrit les contraintes imposées pour voyager en Europe à une "immigrée" thaïlandaise parfaitement en règle et respectueuse des lois…
C’était il y a un peu plus de 25 ans… une éternité !
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La date du 25 août 1992 marque pour Noy, la date d'obtention de son visa "long séjour" en France.
Arrivée 3 mois auparavant, cette formalité était une étape importante pour s'établir définitivement en France, ce qu'elle put faire ensuite en obtenant sa Carte de Séjour.
http://lopezthai.over-blog.com/2017/05/le-12-mai-il-y-a-25-ans.html
Nous habitions à Toulouse à l'époque.
Ce visa ne l’autorisait à séjourner qu’en France.
Pour se déplacer ne serait ce que pour quelques jours de vacances, dans les pays européens limitrophes, elle était tenue de solliciter un visa de sortie auprès des autorités françaises… et également un visa d'entrée dans les pays concernés.

Pour les jeunes générations, ces procédures semblent d’un autre âge… Effectivement, c’était au siècle dernier…
Certains regrettent ce temps et verrait un "progrès" dans le retour des frontières d’avant "Shengen"…
Ca n’est certainement pas mon cas… ne serait ce qu’à cause du stress et des paperasses que représentait pour Noy à l’époque le simple fait d’envisager une semaine de vacances en Espagne.