L'ACTU du 1er trimestre 2020
Sur cette page, je parle de ce qui fait la une des médias en Thaïlande. Le traitement de l'actualité et l'importance accordée à certains événements peuvent être très différents en Thaïlande et en France… question de point de vue !...
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Une fois n'est pas coutume, un "coup de gueule" pour commencer.
Sur les réseaux sociaux, on lit en ce moment beaucoup, beaucoup (beaucoup ?) de publications de touristes français scandalisés parce qu'ils sont bloqués en Thaïlande en raison de l’annulation des vols de plusieurs compagnies aériennes.
Au-delà de s’interroger sur leur insouciance (pourquoi ne sont-ils pas partis plus tot ? voire même pourquoi sont-ils venus alors que la crise était déjà déclarée ?) j’imagine que certain(e)s sont sans doute dans des situations compliquées, y compris financièrement, et je peux comprendre leur inquiétude, leur dépit, leur colère,… des réactions humaines bien sur, que je me garderais bien de leur reprocher.
Néanmoins j’ai du mal à ne pas y voir (au minimum) une certaine forme, pardon une forme certaine… d’égoïsme.
Je n’évoquerais même pas les malades et les personnels soignants qui, pour certains, vivent actuellement un enfer en Italie, en Espagne, en France (liste sans doute pas exhaustive malheureusement)
Par contre, en tant que résident ici, j’ai une pensée pour ces gens que nous côtoyons tous les jours : les milliers (millions ?) de "petites mains", thaïlandais, laotiens, cambodgiens, birmans (liste non exhaustive là encore) qui même s’ils échappent au virus, ne savent tout simplement pas comment ils vont pouvoir faire vivre leurs familles dans les semaines/mois à venir… Et je ne pense pas que eux comptent sur leur ambassade pour leur porter assistance.
Tous ces gens sortiront de cette crise dans des situations beaucoup plus dramatiques que tous ceux qui viennent aujourd’hui raler ou se lamenter sur Facebook.
Il ne s’agit pas de minimiser les soucis de qui que ce soit, juste de remarquer que les touristes bloqués actuellement en Thaïlande ont des problèmes de riches… et (trop souvent sans doute) les exigences qui vont avec…
J’ajoute que au milieu de ce concert de récriminations envers l’Ambassade, Air France, les autorités thaïlandaises, etc… je ne vois guère de messages pour remercier les personnels navigants qui "font le taf" pour assurer des vols de rapatriement, pour les employés de l’aéroport, les chauffeurs de bus, de taxi, etc…
Le nombrilisme à l’occidentale dans toute sa splendeur.
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La crise du coronavirus a déjà des conséquences économiques et sociales en Thaïlande.
Durant ces dernières semaines, la baisse puis l’arrêt de toutes les activités touristiques, la fermeture de tous les établissements de divertissement ont d’ores et déjà impacté directement ou par ricochet des millions de personnes au statut social précaire.qui ne bénéficient d’aucune couverture sociale et vivent au jour le jour.
Pour leur venir en aide, le gouvernement a annoncé la semaine dernière
le versement d’une allocation mensuelle
de 5 000 bahts (env. 140 €)
pour les trois prochains mois.
Cette aide exceptionnelle ne s’adresse qu’aux personnes n’ayant aucune aide sociale. Ainsi par exemple, les étudiants, les agriculteurs, les employeurs et les salariés de compagnies cotisant à la Sécurité Sociale Thaïlandaise en sont exlus.
Les postulants devant également se faire enregistrer auprès d’une banque, ils se sont précipités dans les agences bancaires dès vendredi, provoquant des attroupements (théoriquement interdits depuis la déclaration d’état d’urgence), bien évidemment propices à la propagation du virus.
Le gouvernement avait tablé sur 3 millions d'allocataires potentiels mais depuis samedi, plus de 19 millions de personnes se sont déjà inscrites en ligne afin d’en bénéficier et ce chiffre ne cesse d’augmenter.
Le gouvernement revoit d’ores et déjà ses prévisions budgétaires pour l’année 2020 et devra probablement recourir massivement à l’emprunt.
Le gouvernement thaïlandais a décidé d'instaurer l' "état d'urgence" dans tout le pays à partir d'aujourd'hui et jusqu'au 30 avril.
Cette décision, prise dans le cadre d'une loi datant de 2005, confère des pouvoirs (très) étendus au Premier Ministre,
<<<< le Général Prayut Chan-O-Cha ,
pour prendre toutes décisions jugées nécessaires dans la lutte contre l"épidémie de coronavirus.
Concrètement, les premières mesures prises dans ce cadre sont :
- la fermeture effective de toutes les frontières.
Plus aucun étranger n'est autorisé à pénétrer sur le territoire thaïlandais (à l'exception des diplomates, des personnels de compagnies aériennes et des personnes possédant un permis de travail en Thaïlande). Les thaïlandais souhaitant revenir au pays devront présenter un certificat médical et s'imposer une mise en quarantaine à leur arrivée.
- le contrôle accru des médias et réseaux sociaux qui pourraient propager de fausses informations ou contribuer à accroître la panique dans la population.
- tous les rassemblements publics sont interdits (même les cérémonies religieuses, y compris familiales, devront être restreintes et le nombre de participants réduits).
- l'allongement de la liste des lieux publics et commerces devant rester fermés (cela étend à tout le pays des mesures déjà prises dans de nombreuses provinces) : en particulier les restaurants qui ne peuvent plus faire que de la vente à emporter.
- la mise en place de points de contrôles routiers (375 dans tout le pays) afin de décourager au maximum les déplacements inter-provinces (même s'ils ne sont pas explicitement interdits).
Dans tous les domaines, les sanctions promises aux récalcitrants se veulent très dissuasives (prison à la clef), d'autant que les personnels chargés d'appliquer ces mesures bénéficient quasiment d'une immunité.
A ce stade, le gouvernement se contente de recommander fortement aux thaïlandais de rester chez eux (plus particulièrement les personnes âgées et/ou à la santé fragile). Néanmoins, les usines, beaucoup de commerces, les administrations, les banques, les transports publics restent en activité et les entreprises ayant recours au télétravail sont très minoritaires... donc les déplacements de nombreux travailleurs resteront inchangés.
Dans tous les transports, les locaux administratifs, le port du masque est obligatoire et les consignes de distanciation sociale très strictes.
Pour l'instant, aucun couvre-feu n'a été décidé au plan national...
...même si cette éventualité n'est pas à exclure dans les prochains jours.
De plus, les gouverneurs de province ont autorité pour décider localement de mesures plus contraignantes. C'est le cas par exemple à Phuket.
Toutes ces dispositions (nationales et locales) sont susceptibles d'être modifiées, amendées, prolongées dans les prochains jours/semaines en fonction de l'évolution de l'épidémie dans le pays.
A ce jour, la Thaïlande recense 1 045 cas diagnostiqués (répartis désormais dans toutes les régions).
>>>>
et 4 décés imputés au Covid-19.
Voir cet article pour les derniers développements et quelques indications sur l'impact de cette crise en Thaïlande :
Comme je l'ai écrit précédemment, les choses évoluent de jour en jour.
A partir de demain (22 mars) tous les étrangers, quelles que soient leur nationalité ou leur provenance devront fournir au moment de l'enregistrement sur un vol à destination de la Thaïlande :
- une attestation d'assurance couvrant les frais médicaux à hauteur de 100 000 $ (env. 3,2 millions de bahts) et incluant le covid-19.
- et surtout un certificat médical datant de moins de 3 jours indiquant qu'ils sont "covid-free" c'est-à-dire non contaminés par le coronavirus.
Ces dispositions, outre leur aspect dissuasif sur le plan financier, s'apparentent à une impossibilité d'entrer sur le territoire puisqu'un tel certificat est quasiment impossible à obtenir en ce moment dans de nombreux pays (particulièrement en Europe).
De l'aveu même du gouvernement "cette mesure vise à minimiser autant que possible le nombre d'arrivées"... On peut donc considérer que cela équivaut à une fermeture des frontières (sans le dire officiellement).
Par ailleurs, cette annonce a provoqué la colère de nombreux thaïlandais expatriés en Europe et qui souhaitent rentrer en Thaïlande.
Ils sont certes dispensés du certificat spécifique pour le Covid-19 mais doivent néanmoins présenter un certificat médical comme quoi ils sont "aptes à voyager" (un document bien difficile à obtenir en Europe par les temps qui courent) ainsi qu'une attestation de leur ambassade...
Bien qu'en augmentation notable, les statistiques de cas diagnostiqués et de malades hospitalisés restent à des niveaux bas comparés à ceux des pays d'Europe et à ce jour, 1 seul décès imputable au coronavirus a été officiellement constaté.
Toutes les régions de Thaïlande sont désormais touchées. >>>>
Pour l'instant, la Thaïlande en reste au stade 2 mais des voix s'élèvent pour demander au gouvernement des mesures plus drastiques afin de contenir à tous prix la propagation de l'épidémie.
On peut bien sur s'attendre à de nouveaux développements dans les prochains jours / semaines... Je n'en ferai sans doute pas un compte rendu détaillé ici, les informations anxiogènes n'étant pas celles que je privilégie sur ce blog.
Hier soir, lors d’une allocution télévisé, le Premier Ministre thaïlandais a confirmé que les 13/14/15 avril prochains ne seraient finalement pas jours fériés en Thaïlande.
Cela signifie donc que le congé de Songkran (voir cet article) est reporté à une date ultérieure.
Le Nouvel An thaï est la période de l’année où les thaïlandais se déplacent en masse dans tout le pays.
Le secteur touristique, déjà très largement impacté depuis plusieurs semaines, espère que les festivités reportées (après la crise sanitaire) pourront relancer la fréquentation touristique… dans quelques mois (aucune date n’a été précisée pour l’instant).
Face au coronavirus, le discours gouvernemental se veut rassurant en particulier quant à la capacité d’accueil des malades par le système médical thaïlandais.
Jusqu’à présent, l’épidémie de coronavirus semble avoir été maitrisée en Thaïlande (1 seul mort officiellement constaté).
A ce jour, la Thaïlande n'est pas en stade 3 puisque les cas diagnostiqués ont été tracés comme venant de l’étranger (personnes ayant séjourné en Corée, à Hong-Kong, au Japon, en Italie) mais les autorités souhaitent à tout prix éviter une plus large propagation.
Quelques nouveaux cas ces derniers jours (bien que peu nombreux comparés aux statistiques européennes) ont été très médiatisés :
- le boxeur et acteur Matthew Deane et son épouse, la chanteuse Lydia Sarunrat
- un officier supérieur de l’armée thaÏlandaise qui avait assisté au même gala de boxe thaïe au Lumpini Stadium
A la différence des récentes décisions prises en Europe, les mesures contraignantes sont assez peu nombreuses et aucune restriction de déplacement ni confinement ne sont imposés :
- les marchés, les centres commerciaux, les transports fonctionnent normalement,
- les commerces et restaurants n’ont pas obligation de fermer pour l’instant (même si certains le font par manque de clients)
- les écoles et universités sont fermées (Ies élèves sont de toute façon pour la plupart en période de grandes vacances).
Seuls les rassemblements (sport, festivals, spectacles, cérémonies religieuses) sont interdits (la plupart ont d'ores et déjà été supprimés les uns après les autres) et les établissements de divertissement sont fermés pour (au moins) 2 semaines.
Une exception notable : la province de Buriram désormais "vérouillée" sur ordre du gouverneur.
https://www.bangkokpost.com/thailand/general/1880080/buri-ram-provinceBuri#cxrecs_s
Les procédures de contrôle imposées aux voyageurs entrant dans le royaume ont été légèrement renforcées.
En particulier tous les arrivants (quelle que soit leur provenance) doivent indiquer leurs coordonnées (email et téléphone) et doivent télécharger une appli sur smartphone permettant de les localiser pendant les 14 premiers jours de leur séjour en Thaïlande.
Bien entendu, la situation est susceptible d'évoluer de jour en jour mais pour l'instant, la fermeture des frontières n’a pas été décrétée (contrairement à la Malaisie voisine) et paradoxalement (?) la France ne figure toujours pas dans la liste des pays "à risque", donc aucune quarantaine n’est imposée aux voyageurs ne présentant pas de symptômes.
Mardi dernier, une publication sur le compte Facebook du Ministre de la Santé Anutin Charnvirakul laissait entendre que tous les voyageurs en provenance de 11 pays déclarés "à risque" seraient systématiquement mis en quarantaine à leur arrivée.
Bien que rapidement retirée et démentie, cette (grosse) erreur de communication a provoqué une vague de panique parmi les voyageurs concernées (thaïlandais et étrangers).
Le gouvernement thaïlandais a donc clarifié ses décisions aujourd’hui.
- Les personnes provenant des pays "à risque" sont soumis à un contrôle de température aux aéroports, seuls ceux présentant des symptômes suspects seront dirigés vers un hopital et astreint à 14 jours de quarantaine.
- Surtout, les pays considérés comme "à risque" sont réduits à 6 (Chine, Hong-Kong, Macao, Corée du Sud, Italie, Iran), la France a donc été retirée de cette liste…
Cette version beaucoup plus légère des contrôles à l’arrivée en Thaïlande a bien évidemment pour but de préserver l’attractivité touristique du pays, largement mise à mal par la crise du coronavirus depuis le début 2020.
Par ailleurs, les annonces d’annulation d’événements se multiplient, y compris pour les festivités de Songkran, d’ores et déjà annulées à Khon Kaen, Phetchabun et Bang Saen.
Le coronavirus (Covid-19) est plus que jamais omniprésent dans les médias en Thaïlande.
D’après les statistiques officielles, le pays reste très peu touché par l’épidémie :
- 43 cas diagnostiqués à ce jour dont 31 ont été guéris et sont retournés chez eux,
- 1 seul décès a été attribué au coronavirus, (celui d’un homme qui était en contact avec des touristes chinois et qui souffrait également de la dengue).
Par contre, l’attention se focalise d’une part sur l’ "accueil" des voyageurs venant des pays considérés comme "à risque". et d’autre part, sur les mesures prises pour éviter la propagation du virus.
Le Ministère de la Santé thaïlandais a actualisé la liste des pays considérés comme "à risque" en y incluant la France et l’Allemagne.
Conséquence immédiate de cette décision : les personnes en provenance de ces pays seront soumis à un test de température (par caméra thermique a priori) lors de leur arrivée dans les aéroports thaïlandais.
Au cas où ils présenteraient des symptômes (fièvre, toux) assimilables au Covid-19, ils seront astreints à des tests médicaux et à un confinement de 14 jours.
Ces mesures sont déjà en place depuis plusieurs semaines pour les vols arrivant de Chine,…
Pour les personnes de nationalité thaïlandaise ou résidentes en Thaïlande avec un visa long séjour, il leur est demandé de s’ "auto-confiner" à leur domicile pendant 14 jours.
Le cas des travailleurs clandestins (plusieurs milliers) revenant de Corée du Sud suscite de vives inquiétudes, y compris au plus haut sommet de l'état.
Hier, la communication confuse émanant de sources plus ou moins officielles (par exemple l’Office de Tourisme de Thaïlande ou la page Facebook du Ministre de la Santé lui-même) a entraîné des interprétations erronées.
M. Anutin Charnvirakul a du fermer son compte sur Facebook >>>>
Le vice Premier Ministre a du réaffirmer qu’à ce jour, aucune réglementation coercitive n’obligeait qui que ce soit à rester confiné et qu’aucune mesure de quarantaine n’était imposée aux voyageurs venant des pays "à risque" (dont la France donc) dans la mesure où ils ne présentent pas de symptômes suspects.
Dans le contexte d’inquiétude généralisée qui prédomine, les controles de température se multiplient dans les transports en commun, les attractions touristiques,…
https://www.nationthailand.com/news/30383324
Et plusieurs événements (rencontres sportives, festivals, foires, salons) ont d’ores et déjà été annulés ou repoussés :
- le Grand Prix de MotoGP initialement prévu à Buriram du 20 au 22 mars, est reporté sine die (voir cet article)
- tous les matches de football de la Thaï League sont annulés jusqu’en avril (voir cet article)
- le Festival d’Ayutthaya initialement prévu du 13 au 22 mars est reporté (voir cet article)
- à Bangkok le salon de l’auto est reporté à fin avril et le salon du livre annulé (voir cet article)
- le Pattaya Music Festival programmé les 20 & 21 mars est supprimé.
Pour l'instant, les festivités de Songkran ne sont pas remises en cause malgré les rassemblements massifs qu’elles impliquent (le nouvel an thaïlandais est célébré à la mi-avril).
Bien entendu, le gouvernement se veut rassurant...
Néanmoins,
- certains supermarchés de Bangkok ont pu constater quelques achats en quantités inhabituelles... (voir cet article)
- les particuliers se pressent dans les magasins gouvernementaux pour s’approvisionner en masques de protection... (voir cet article)
Outre les aspects sanitaires, les conséquences économiques de cette crise inquiètent aussi les décideurs thaïlandais, particulièrement dans le tourisme.
Les aéroports et les hotels sont largement désaffectés mais les multiples petits commerces dépendant de l'affluence touristique sont aussi durement touchés.
Les professionnels du secteur espèrent que les touristes nationaux pourront compenser en partie les pertes inhérentes à la chute des arrivées en provenance de Chine et du Japon…
Le coronavirus (Covid-19) fait toujours la une des médias en Thaïlande… comme dans le reste du monde… Pourtant, depuis quelques jours, l’épidémie semble pouvoir se stabiliser y compris en Chine.
Malgré l’hystérie collective qui prévaut depuis plusieurs semaines, il faut rappeler qu'à ce jour, cette maladie n’a fait aucune victime en Thaïlande et que seulement 33 cas ont été diagnostiqués dans le pays (dont 13 ont déjà quitté l’hôpital).
Après l’affolement et les informations alarmistes sur le plan sanitaire, les médias s’intéressent désormais plus aux conséquences économiques de la crise qui semble devoir s’installer pour plusieurs mois (en Chine et dans les pays d'Asie du Sud-Est, tous plus ou moins dépendants de la croissance chinoise).
Dans le cas particulier de la Thaïlande, l’industrie touristique est bien sur la plus touchée et la plus inquiète, en raison de la forte baisse du nombre de voyageurs chinois, déjà effective depuis quelques semaines.
Le manque à gagner est d’ores et déjà important et les prévisions sont très pessimistes pour les mois à venir.
En 2019, la Chine a envoyé de très loin le plus gros contingent de touristes vers la Thaïlande : près de 11 millions sur les 39 millions recensés sur l’année.
D’autres polémiques, plus anecdotiques, ont également secoué les médias.
- La semaine dernière, le Ministre thaïlandais de la Santé a fait une déclaration fracassante (et injurieuse !) envers les "farangs" (touristes européens) qui avaient refusé les masques qu’il leur tendait lors d’une distribution publique (très médiatisée) à Bangkok.
Bien qu’il ait présenté de plates excuses par la suite, cette "communication" pour le moins maladroite et dévastatrice pour l’image de la Thaïlande a été largement commentée dans les médias et sur les réseaux sociaux.
- Le ressentiment envers les chinois s’exprime discrètement mais avec pour conséquence des discriminations de la part de certains commerçants qui seraient considérées comme ouvertement racistes en France, mais ne sont pourtant pas illégales en Thaïlande.
- Les autorités thaïlandaises ont du s'expliquer sur deux décisions contradictoires à quelques jours d'intervalle...
Refus d’accueillir un paquebot néerlandais qui avait fait escale à Hong-Kong…
Celui-ci a finalement pu accoster au Cambodge où il a été reçu en grandes pompes par le Premier Ministre Hun Sen.
Puis autorisation donnée à un autre paquebot (de Hong-Kong) de débarquer ses passagers à Phuket.
<<<<
Sur les deux bateaux, aucun cas d’infection n’a été constaté…
Le weekend dernier, une tuerie de masse perpétrée dans un centre commercial de Nakhon Ratchasima a évidemment fait la une en Thaïlande.
Les images en ont été largement reprises et commentées par les médias du monde entier.
Les circonstances du drame et le bilan très lourd (30 morts et 58 blessés) ont provoqué un énorme choc dans le pays qui n’avait jamais connu ce type de carnage.
L’auteur des faits est un militaire chevronné (32 ans) qui aurait agi en raison d’un violent conflit avec son supérieur (qui a été sa première victime). Il a été abattu par la police après 17 heures de siège.
Au-delà des hommages massifs aux victimes tuées par le forcené (civils touchés au hasard ainsi que deux policiers anti-terroristes)...
et des condoléances royales...
...un tel drame, inédit en Thaïlande, amène à s’interroger :
- d’une part sur l’efficacité des procédures de sécurité dans les camps militaires (le tueur s’est procuré un arsenal impressionnant dans l’armurerie de sa base)
- d’autre part sur le risque de "copieurs" qui pourraient être tentés de reproduire ce drame dans d’autres lieux publics.
Pour sa part, le Centre Commercial Terminal 21 a annoncé sa réouverture dès jeudi 13 février.
La police thaïlandaise a identifié et interpellé hier l’auteur du braquage sanglant perpétré à Lopburi il y a 2 semaines.
L’homme est agé de 38 ans, directeur d’une école primaire à Singburi (province voisine de Lopburi).
Il a reconnu les faits mais à ce stade, ses motivations restent floues : certains journalistes évoquent une envie (suicidaire ?) de "pimenter" son existence… d’autres parlent de dettes importantes suite à des paris...
L’arme utilisée lors du braquage appartenait à son père, ancien policier, et son butin a été retrouvé dans la maison de son père (contrairement à ses premières déclarations où il prétendait l’avoir jeté dans une rivière) mais il semble néanmoins avoir agi seul.
L’émotion suscitée par cette affaire, l'implication des plus hautes instances de la police et le traitement médiatique qui a suivi laissent d’ores et déjà augurer qu’il sera jugé sévèrement par la justice thaïlandaise (il encourt la peine de mort).
Jeudi dernier, un homme a braqué une bijouterie dans un centre commercial de Lopburi (centre de la Thaïlande). Il n’a pas hésité à utiliser son arme, équipée d’un silencieux, faisant 3 victimes : une employée du magasin, un vigile ainsi qu’un bébé de 2 ans (atteint d'une balle perdue, il est décédé à l'hôpital) et en blessant 4 autres.
Il est reparti en scooter, avec son butin (estimé à 500 000 bahts, env. 15 000 €).
C’est une chasse à l’homme qui passionne la Thaïlande depuis déjà plusieurs jours.
Ce braquage a ému tout le pays, surtout en raison de la mort d'un bébé de 2 ans.
Les appels à la plus grande sévérité envers le meurtrier se multiplient (y compris au plus haut niveau, les policiers sont encouragés à utiliser leurs armes pour le neutraliser).
Même s'ils sont rarement aussi dramatiques, ce genre de fait divers n’est pas exceptionnel en Thaïlande.
Braquages, meurtres, arrestations, bagarres, querelles de voisinage, etc.. alimentent presque quotidiennement la une des médias thaïlandais... depuis des décennies !
Dans un style très "trash-tabloïd", ils étaient en première page des journaux papiers dans les années 80s... Aujourd'hui, ils tournent en boucle sur les télévisions et les réseaux dits sociaux...
C'est fait ! En Thaïlande, depuis le 1er janvier, les magasins des grandes chaines de distribution ne donnent plus de sacs plastiques à leurs clients, du moins au passage en caisse.
Cette mesure radicale et spectaculaire, initiée par le gouvernement et relayée par tous les grands groupes de distribution, a été saluée à peu près uniformément.
Les rares protestations émanent de l’industrie du plastique qui craint que l'abolition totale des sacs plastiques (annoncée pour 2021) ne menace l'équilibre de cette filière qui emploient plusieurs milliers de personnes dans des centaines de petites et moyennes entreprises.
La Thaïlande produit 600 000 tonnes de plastiques par an dont les 2/3 sont transformés en sacs plastiques.
C’est une (petite) révolution dans ce pays qui, depuis plusieurs années, s’est habitué à "tout" emballer et transporter en sacs plastiques….
Mais bien sur, la créativité des thaïlandais n’a pas été prise en défaut pour trouver des solutions alternatives !
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